Par Dr Maike Hickson
Le 28 septembre, 2016
SOURCE : One Peter Five
Sur le site officiel de l'Archidiocèse de Vienne, Autriche — dont l'Archevêque en titre est le Cardinal Christoph Schönborn — deux articles différents, mais pas explicitement liés l’uns à l’autre, seront probablement d'une grande importance pour les Catholiques dans le monde aujourd'hui.
D'abord, on y trouve le compte rendu du fait que le Pape François lui-même vient d'écrire une lettre de soutien au Cardinal Schönborn à l'occasion de son 25e anniversaire en tant qu'Évêque. François loue ce Cardinal pour sa gestion de la Conférence Épiscopale Autrichienne en tant que président « d'une manière méritoire » et pour sa « concordance entre ses paroles et son oeuvre » qui est si manifeste dans son témoignage personnel. Le Pape souligne également que le Cardinal Schönborn dans sa fonction comme Archevêque — et surtout dans ses « soins pour la Doctrine Sacrée » — est notamment attentif à ce que les brebis qui lui sont confiées peuvent « suivre le chemin que vous [Schönborn] leur montrez avec l'aide de vos paroles et de votre exemple ».
Au milieu de ces éloges, cependant, une autre publication sur le même site officiel du Cardinal Schönborn semble jeter un doute sur l'assurance que ce Cardinal mène ses brebis dans la bonne direction et pour les bonnes raisons. Autrement dit, son propre site Web a publié un article d’un théologien, le Professeur Gunter Prüller-Jagenteufel, qui a récemment présenté une forte attaque envers ces Catholiques qui sont tout à fait critiques de la « théorie du genre ». Le Professeur Viennois Prüller-Jagenteufel venait tout juste d’aider à organiser une conférence du 22 au 25 septembre 2016 à la Faculté de Théologie Catholique de l'Université de Vienne à propos de la théorie du genre et, plus tard, il a donné une interview à l'agence de nouvelles épiscopales Autrichienne Kathpress.at (dont leur propre article est le même que celui sur le site Web de Schönborn). Selon le site Web de Schönborn, ce théologien…
« critique l’« anti-genderisme » qui est largement répandu dans les milieux ecclésiaux en raison de ses généralisations inacceptables qui sont du style : que le genre [ou le sexe ? - Geschlecht] est simplement une construction sociale ; que les relations hétérosexuelles sont dissoutes et la famille traditionnelle détruite ».
Le site Web rapporte de plus en ce qui concerne les affirmations de ce théologien et professeur Autrichien ce qui suit : « Ces malentendus souvent intentionnels et les attaques contre le mouvement prétendument de « gauche » qui lui-même sort du féminisme, sont en eux-mêmes « hautement idéologiques » ». Prüller-Jagenteufel est également cité ici en disant que « le genre vise à l'égalité et non pas à un nivellement par le bas ». À ses yeux, par conséquent, il est erroné de désavouer tout le mouvement de la Théorie du Genre.
En résumant les discussions de sa propre conférence des 22 au 25 septembre, Prüller-Jagenteufel dit que beaucoup de gens prétendent que ceux qui soutiennent la théorie du genre veulent « créer un nouvel homme » tout comme le marxisme cherchait à le faire. De façon intéressante dans ce contexte, il fait explicitement un commentaire dévalorisant sur la Pologne et la Hongrie — deux pays sérieux de premier plan qui tentent encore de résister à l'application de la théorie du genre dans leurs propres pays qui en sont assaillis..
Selon le site Web de Schönborn, Prüller-Jagenteufel a juste l’intention de « déconstruire » certains rôles (non précisés) pour les hommes et les femmes et non pas, soi-disant, les détruire. Pour résumer les idées du théologien, l'article dit avec soutien :
« Il faut la plupart du temps remettre en question des étiquetages et rendre le plus de liberté individuelle possible sur la façon dont nous menons nos propres vies. En outre, les ambiguïtés qui nous viennent par la trans-et-l’intersexualité sont désormais mieux perçues par nous aujourd'hui — contrairement aux premiers temps ».
Prüller-Jagenteufel insiste aussi alors de façon spécieuse sur le fait que l'homme et la femme sont faits à la ressemblance de Dieu, et que ce fait devrait avoir des conséquences (encore une fois non précisées) sur nos façons de penser. Dans ce contexte, il dit donc selon l'article : « Il y a une raison pour laquelle François a tout récemment lancé une commission d'étude sur l'histoire du diaconat féminin ». Il est également intéressant de noter dans ce contexte que ce théologien enseigne la théologie à l’Université de Vienne et a donc sa licence pour enseigner la théologie du Cardinal Schönborn lui-même.
Sous la direction du président de la Conférence Épiscopale Autrichienne, le Cardinal Schönborn lui-même, l'agence de nouvelles Autrichiennes Kathpress.at avait également publié un article le 23 septembre concernant la conférence susmentionnée au sujet de la théorie du genre. Dans cet article, plusieurs féministes qui ont parlé à cette conférence sont citées comme faisant la promotion de l'idée d'une théologie féministe ainsi que la promotion de davantage d'influence des femmes en général au sein de l'Église. Elless discréditent aussi la résistance qui se forme contre l'idéologie du genre et comparent l’« anti-genderisme » avec des « autres mouvements populistes de droite ».
Avec juste ces quelques déclarations à considérer et sur lesquelles réfléchir, un Catholique peut facilement reconnaître que l'Archidiocèse de Vienne donne ici une portée démesurée à un fort affaiblissement de ceux qui sont prélats Catholiques orthodoxes et laïcs — comme le Cardinal Robert Sarah et le Cardinal Carlo Caffarra — qui tentent de défendre la Doctrine Catholique traditionnelle sur le mariage et la famille dans son ensemble. Ça met davantage en lumière ce que le Cardinal Schönborn promeut progressivement, ne le permettant pas seulement dans son propre diocèse. Ainsi, il semble douteux de dire qu'il mène ses brebis dans la bonne direction bien que ce soit l'opinion expresse du Pape
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