lundi 8 juin 2015

À propos des « Missionnaires de la Miséricorde »

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agit aussi comme collaborateur principal du Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome.
Depuis plus de 37 ans que le Père Gruner ne se dédie qu'à une mission : que le Message de Fatima soit bien compris et accepté afin que le Pape et tous les évêques fassent la Consécration de la Russie au Coeur Immaculé de Marie, ce qui apporterait, selon la Promesse de Marie Elle-Même, la Paix sur Terre pour un certain temps.
La paroisse du Père Gruner est le monde ! En effet, il gère plus de 5 différents sites Internet dont le plus populaire qui est 24/24 en vidéos directs à http://www.fatimatv.com

À propos des
« Missionnaires de la Miséricorde »

par Christopher A. Ferrara

Le 11 mai 2015

Dans mon récent article, je me questionnais au sujet de l'intention réelle derrière un « Jubilé de la Miséricorde » fondé sur le principe, tel qu’énoncé par François dans sa Bulle d'Indiction, que « peut-être » l'Église a « oublié comment montrer et vivre le chemin de la miséricorde » et que « le temps est venu pour l'Église de prendre l'appel joyeux de la miséricorde une fois de plus. »

Je dis intention réelle parce que la prémisse mentionnée plus haut est manifestement fausse, constituant en fait une accusation scandaleuse contre l'Épouse du Christ. Car l'Église n'a jamais cessé de lancer son appel à la miséricorde, qui ne consiste pas à dire aux gens sans cesse que Dieu pardonne tous les péchés — comme s’ils ne le savaient pas — mais plutôt de leur prêcher qu'il pardonne chaque péché à ceux qui se repentent sincèrement et cherchent l'absolution dans le Sacrement de la Confession.

Le problème n’est pas non plus comme François l’affirme : « La tentation ... de se concentrer exclusivement sur la Justice. » C’est précisément le contraire de la vérité. Le problème — qui a surgi après le Concile Vatican II — est la perte de tout sens de la Justice Divine qui inciterait une âme à la repentance.

C’est pour cela que Jean-Paul II dans « Franchir le seuil de l'Espérance », suite au Concile, avec sa vision prétendument « cosmique » du salut dans lequel « jusqu’à un certain degré un homme se perd [ !] », « les prêcheurs, les catéchistes, les enseignants ... plus aucun d’entre eux n’a le courage de prêcher la menace de l'enfer » . Mais la menace de l'enfer est au cœur même du Message de Fatima. « Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs ». Pas étonnant que l'appareil du Vatican — et il faut le dire, le Pape lui-même — ont enterré cette partie du message dans le silence.

Alors, encore une fois, quel est le but réel du Jubilé de la Miséricorde, étant donné que l'Église n'a jamais cessé d'offrir la miséricorde infinie de Dieu à tous ceux qui désirent sincèrement se repentir, faire une bonne confession et mourir en état de grâce ?

Je crains que le but est d'introduire une autre nouveauté perturbatrice dans la Vie de l'Église. Dans la Bulle d'Indiction du « Dieu des surprises » que François a introduit au cours du Synode de l'année 2014, il fait une autre apparition : « En cette année jubilaire, permettons à Dieu de nous surprendre. »

Oh oh ! Dans le même document, on nous donne un aperçu de la « surprise » que « le Dieu des Surprises » — ce qui veut dire François — a en magasin pour l'Église; et c’est une grosse surprise en effet :

« Je compte envoyer des Missionnaires de la Miséricorde. Ils seront un signe de la sollicitude maternelle de l'Église pour le Peuple de Dieu, leur permettant de pénétrer la richesse profonde de ce mystère si vital pour la foi. Il y aura des prêtres à qui je donnerai le pouvoir de pardonner les péchés même ceux réservés au Saint-Siège, de sorte que l'étendue de leur mandat comme confesseurs sera encore plus claire. Ils seront avant tout des signes vivants de la promptitude du Père à accueillir ceux qui recherchent Son pardon. Ils seront Missionnaires de la Miséricorde car ils seront les facilitateurs d'une rencontre vraiment humaine, une source de libération, riche de responsabilité pour surmonter les obstacles et prendre la vie nouvelle du Baptême à nouveau.»

Permettez-moi aller droit au cœur de la question : ces « Missionnaires de la Miséricorde » seront évidemment habilités à accorder l'absolution au-dessus et contre les jugements contraires des Ordinaires locaux et des confesseurs dans les églises paroissiales. Nous savons cela parce que présentement, il n’y a, de fait, aucun « péché réservé au Saint-Siège » pour lesquels ces « Missionnaires » pourraient être nécessaires afin d’agir au nom du Pape.

Auparavant, seul le Saint-Siège pouvait accorder l'absolution pour les cinq péchés suivants : (1) jeter ou voler une Hostie consacrée; (2) avoir agressé physiquement le Souverain Pontife; (3) l'octroi de l'absolution à un partenaire sexuel d'un prêtre en état de péché sexuel ; (4) la consécration d'un évêque sans mandat pontifical; (5) la violation sacerdotale du sceau de la confession. Selon le Code de droit canonique de 1983, cependant, tout curé peut maintenant absoudre ces péchés ; ce sont seulement les peines canoniques qui y sont rattachées que seul Rome peut remettre. Mais Rome n'a pas besoin de « Missionnaires de la Miséricorde » pour remettre ces peines. Cela peut se faire avec une seule demande au Saint-Siège.

Non, il y a quelque chose d'autre qui se passe ici et qui ne présage rien de bon. Notez les phrases révélatrices dans la Bulle à propos de ce que les « Missionnaires de la Miséricorde » seront habilités à faire par François :

« Je vais accorder l'autorité de pardonner les péchés même ceux qui sont réservés au Saint-Siège de sorte que l'étendue de leur mandat comme confesseurs soit encore plus claire. »
En d'autres termes, ces prêtres auront le pouvoir de « pardonner » les péchés pour lesquels un prêtre d’une paroisse locale ou ordinaire ne peut pas donner l'absolution, et pas seulement les « péchés inexistants réservés au Saint-Siège » qui ne sont cités qu'à titre d'exemples de l’ « étendue » du mandat que ces prêtres auront. S’il n'y a pas de cas, alors quel besoin y aurait-il de ces « Missionnaires » itinérants par opposition à un simple prêtre de paroisse ?

« Les signes vivants de la Volonté du Père à accueillir ceux qui sont à la recherche de son [sic] pardon » ...

Est-ce que les curés de paroisse du monde ne sont pas déjà prêts à « accueillir ceux qui sont à la recherche du pardon » ? En tout état de cause,, le pardon n’a jamais été plus facile à trouver que dans un confessionnal (quand il y en a un). Dans de nombreux diocèses et ainsi que dans de nombreuses paroisses, tout, partant de la contraception jusqu’aux deuxièmes unions adultères, sont excusés ou tolérés dans la pratique et « l'absolution » est régulièrement accordée aux pécheurs mortels objectifs qui ne font aucune promesse de modifier leur vie. Pourtant, François veut apparemment encore plus de clémence et encore moins de justice !

« Ils seront les animateurs d'une rencontre vraiment humaine ...»

Une telle condescendance étonnante envers l'Église, comme si François doit recourir seul au manque de « rencontre vraiment humaine » avec son innovation supposée.

« Une source de libération riche avec la responsabilité de surmonter les obstacles ... »

Libération…… ? Surmonter les obstacles…… ? Comment n’est-ce pas déjà un problème à l’avance pour un plan qui utilisent ces prêtres spécialement désignés pour accorder « l'absolution » là où elle a été jusqu'ici niée à juste titre — aux personnes vivant dans des « seconds mariages » adultères — si la prochaine session du Synode Bidon ne donne pas à François et à ses contrôleurs clairement ce qu'ils veulent encore ? Ou, si le Synode le permet, à Dieu ne plaise, renverser le refus pérenne de l'Église d'admettre les adultères publics à la Sainte Communion, ce n’est pas évident que les « Missionnaires de la Miséricorde » seront autorisés, comme une sorte de SWAT (escouade policière spéciale) ecclésiastique, qui fonce et qui « annule » ou au moins qui intimident les prélats et les prêtres qui peuvent être insuffisamment coopératifs dans « la Révolution François » — en particulier ces évêques africains casse-pieds avec leur détermination ferme de s’opposer à tout changement dans la discipline de l'Église ?Je l'ai dit avant, et je vais le dire encore une fois : dans toute l'histoire de l'Église catholique, il n'y a jamais eu un pape comme ça. Avec François, nous semblons être proche de la fin d'une trajectoire donc l’arc apeurant de cette trajectoire a été prédit il y a près d'un siècle dans le Troisième Secret de Fatima. Comme le Centenaire de Fatima approche, on ne peut que considérer l'année 2017 avec un effroi croissant, uniquement atténué par l'Espérance que Dieu jugera bon de donner à Notre-Dame une victoire miraculeuse sur la folie qui afflige tant l'élément humain de l'Église d'aujourd'hui.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire