SOURCE : The Remnant
Le 22 avril 2018
J'étais dans l'arrière-cour, les ciseaux à la main, vérifiant mes fleurs. Les roses étaient en fleurs et je voulais en couper pour mon vase de cristal dans ma cuisine. J'ai marché jusqu'au plus grand buisson. Il était si grand qu'il atteignait presque la fenêtre de la salle du petit-déjeuner. Il éclipsait les buissons de chaque côté.
Pourquoi est-il tellement plus grand que le reste ? Je me le demandais alors que je m’empressais d’aller sur lui. Quand je me suis rapprochée, j'ai été surprise de voir à quel point les branches étaient nues. Il n'y avait que quelques fleurs et moins de bourgeons sur l’arbuste. Mais la chose est énorme, me suis-je dit. Où sont les roses ?
Curieuse, j'ai atteint la plus haute tige. Elle avait des feuilles et des épines, mais pas de fleurs. Vert comme les feuilles du rosier Floribunda, fort comme la tige, et plus épais que mon pouce, j'ai reculé quand j'ai réalisé ce que c'était. Bien que les branches poussaient à côté et à l'intérieur et au-dessus du rosier, la chose n'en faisait pas partie.
C'était une illusion.
Et pire que ça, ça étouffait la vie du rosier.
Pas question ! Je n'allais pas laisser cela se produire. J'ai attaqué le mauvais herbe avec vengeance. Tandis que j’extirpais, extirpais et que je coupais les branches stériles de mon rosier en difficulté, la métaphore me frappa au visage.
Le sort de la rose et la vigueur du mauvais herbe sont comme ce qui arrive à l'Église. Un nouvel enseignement a pris racine. L'herbe est le Teilhardisme, et ça tue la rose. Ça sape sa force et ça évince la rose de sa place légitime dans le jardin. Laissé à lui-même seul, le mauvais herbe détruira la rose.
Ne vous attendez pas à ce que les maîtres jardiniers s'en débarrassent. Ils aiment l’Ivraie. Ils l'entretiennent, exaltent sa beauté et la nourrissent. Comme les courtisans autour de l'empereur nu, ils proclament sa magnificence : Voyez la merveille de la mauvaise herbe ! Voyez comme sa couleur est jolie ! Voyez la fraîcheur des feuilles ! Sentez son parfum !
Ne les écoutez pas. Ne vous approchez pas.
En anglais
Durée : 8 min
Jetons un coup d'oeil à cette chose.
Nous n'avons pas affaire à des hérésies connues, à des dénégations de certains points de la Doctrine ni même au Modernisme serpentin qui s'infiltre dans l'Église et étouffe ses membres. Nous ne faisons face à rien de moins qu'une nouvelle religion bizarre.
Cette nouvelle religion est une mascarade du Catholicisme, renouvelé et rhabillé pour l'esprit moderne — ce qui le rend encore plus insidieux, plus difficile à cerner et à exciser. Mais c'est ici, on ne peut pas le nier. La Chose s'est levée de la mer de l’incrédulité comme la Bête de l'Apocalypse prête à dévorer la Femme.
Comme je l'ai écrit dans Against the Wolves [ Contre les loups ], la nouvelle Foi a été imaginée et étoffée par un seul homme, le Père Teilhard de Chardin [1], un prêtre aimé du monde qui s'extasie sur son bébé — un Christianisme réinventé. Contrairement aux hérétiques, Teilhard ne conteste pas tel ou tel point de doctrine. Contrairement aux schismatiques, il ne nie pas l'autorité de l'Église Romaine. Non, il contourne tout simplement le tout. Il réinterprète la Foi, puis argumente suite à sa réinterprétation.
Comme le Mahométisme n'a pas d'histoire avant Mahomet, la nouvelle religion jaillit entièrement de l'esprit du Jésuite qui divague. De même que Mohammed a tissé des fils à partir de l'Ancienne Alliance, du Christianisme primitif et du culte Arabe du dieu de la lune Al-Ilah dans un habit appelé Islam, Teilhard a cousu un vêtement de mysticisme Oriental, de science spéculative et d'évolution spirituelle. Jeté sur le Corps du Christ, ce vêtement repose comme un linceul sur l'Église.
Comme tous les hérésiarques avant lui, Teilhard a présenté sa feuille de route philosophique. Il a saccagé les enseignements sacrés de notre Foi, en choisissant une idée ici, un dogme là ; puis, comme un sorcier diabolique, il les jeta dans un chaudron avec un bouquet pseudo-scientifique de fines herbes et suspendit le pot au-dessus du feu pour faire cuire son poison.
Sa prose s'élève, son érudition brille, mais ce n'est pas Catholique. Il tord notre croyance, saupoudrant la mixture d’une science contestée et d’une théologie vide avec de belles phrases latines et des citations des maîtres de la vie spirituelle.
Ses disciples ( qui sont légion ) exaltent la brillance de son travail. Selon eux, c’est une réconciliation de la théologie et de la science, ils proclament que c'est une foi digne de l'homme Moderne. Il s'agit de l'amour, du progrès et de la divinisation ultime. Il n'y a pas de péché — des erreurs peut-être, mais, pas de soucis, tout est pris dans la ruée vers l'avant de l'Histoire. « Tout dans le monde suit la voie de l'unification ». [2]
Teilhard murmure des mots d'encouragement ; il offre un nouveau viatique : « Notre être spirituel est continuellement nourri par les énergies continues de l'univers perceptible ».
Les distinctions tomberont. Les rochers, les rivières, les étoiles lointaines, la lune scintillante — tout sera balayé dans une grande explosion d'énergie transcendante. Ce sera la Parousie, la Seconde Venue : la révélation du Christ Cosmique — la divinisation de l'Univers.
« Hommes de peu de foi » crie Teilhard, « Pourquoi alors craignez-vous ou répudiez-vous les progrès du monde ? ... Diviniser ne signifie pas détruire, mais sur-créer ». [3]
Donc, le Monde devient Christ.
Je suis sérieuse. C'est le but. Le point Omega. Pas le Paradis ni l'Enfer. Pas de Jugement ou de Miséricorde. Où est la Sainte Trinité dans son travail ? Où sont la Sainte Mère et les saints ? Où sont les anges ?
Il refond même le sens de la Croix. Sir Julian Huxley, dans son introduction au « Phénomène Humain » [4], nous l'explique : « La rédemption de la Croix devait être réconciliée avec le salut du monde par une coopération active dans la construction de l'univers. [5]
Vous pouvez répéter s'il vous plait ?
Le tout est un rejeton de l'Enfer, un sombre système de croyance qui utilise des mots Catholiques, porte les vêtements et allume les bougies, mais il n'y a pas de vérité. C'est faux.
Ne me croyez pas sur parole. Prenez ses livres et lisez-les si vous le pouvez. Ils n'ont aucun sens. La raison a été jetée au vent. Huxley poursuit : « Teilhard utilise la convergence pour désigner la tendance de l'humanité, durant son évolution, à superposer le centripète aux tendances centrifuges de manière à empêcher la différenciation centrifuge de conduire à la fragmentation ». [6]
Avez-vous pigé ? Tout converge, tout est en train de s’unifier. Tout sera collé ensemble par la sève. Ne riez pas. C'est comment Teilhard appelle cela. Il avance une « confluence positive de la vie Chrétienne avec la sève naturelle de l'univers ».
Toutes choses concourent, non pour la Gloire de Dieu et le salut des âmes, mais pour la réalisation du Christ cosmique. Jésus de Nazareth ? Ah, il était juste le « Jésus historique », pas la même chose du tout. Nous attendons le Plérome, la plénitude du temps, quand dans un grand éclatement de quelque chose, l'univers entier sera transformé et le Christ Cosmique révélé.
C'est pire que des bêtises. Il n'y a pas de salut dans ça, pas de Dieu à adorer, seulement de la matière divinisée. L'évolution est « la matière qui devient céphalique ». Comment aimez-vous cela ? Des roches devenant conscientes, couchées sous la Noosphère [7] — cette membrane imaginaire à la surface de la Terre, une couche de pensée supposée superposée à la couche inerte de la matière inorganique.
Mais ça empire. Oubliez la Genèse. Oubliez Adam et Ève. Ils n'existaient pas réellement. Pour Teilhard, l'univers a commencé à partir de quelque chose — un je-ne-sais-quoi, peut-être le Dieu que les scientifiques du CERN tentent d'isoler. Au cours des éons et des éons, l'univers a évolué en fonction de son propre devenir intérieur. L'homme est apparu comme un épiphénomène, conscient, comme tout le cosmos le sera un jour.
Le salut individuel n'est pas mentionné. La seconde venue ? Qu'est-ce que c'est ça ? Teilhard préfère l'appeler par le nom inconnu de la Parousie. De cette façon, il peut la réinterpréter. Nous n'avons pas à nous soucier du péché ou de la repentance, de la vertu ou de la grâce. Tout ce que nous avons à faire est de nous laisser unir à l'univers. Nous ne devons pas être des agents de division ou contraires. Nous ne devons pas arrêter ce mouvement déifiant. Tout sera Un. Et la paix règnera pour toujours.
Je vous le dis : si vous commencez à penser que cette créature peut être domestiquée, apprivoisée pour vivre paisiblement avec la Tradition, vous vous trompez. Ce n'est pas le moment de parler doucement. La bête doit être chassée de l'Église avant que tous les agneaux soient morts.
Ce n'est pas comme si nous n'avions pas été prévenus. Nous avons appris à propos de la Fin des Temps et de la Grande Apostasie. Nous avons été avertis de l'Antéchrist. On nous a dit que les cœurs se refroidiraient et que les gens croiraient des fables.
Le monde a toujours été en contradiction avec la Vérité, mais maintenant, un cheval de Troie est entré dans la Cité de Dieu et a dévasté les champs et les prairies. Le figuier est stérile et il n'y a pas de Gloire dans l'Olive.
L'Archevêque Sheen a dit un jour que nous vivions à l'époque de l'Apocalypse. [8] Je pense que nous sommes rendus là.
[1] Teilhard de Chardin, S.J., 1881 - 1955. Un Jésuite Français, Teilhard a été formé en tant que paléontologue et géologue. Ses œuvres principales sont Le Phénomène Humain, La Messe sur le monde et Le Milieu divin. Interdit par ses supérieurs de publier de son vivant, ses manuscrits ont été copiés et diffusés par ses fidèles. Ses œuvres ont été publiées après sa mort, et le Saint-Office a émis un monitum contre eux.
[2]
[3] Teilhard de Chardin, Le Milieu divin, Harper et Row, New York, 1960, p. 154.
[4] La traduction anglaise était autrefois appelée le phénomène de l'homme mais l'homme en tant que terme générique pour l'humanité n'est pas autorisé dans le lexique moderne.
[5] Ibid. p. 34
[6] Ibid.
[7] Un autre néologisme de Teilhard.
[8] Buehner, Jim, est-ce l'heure de fermeture ST. James Books, Torrance, CA, 1980., p. 186
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