Par : Steve Skojec
Éditorialiste en chef de One Peter Five
Le 18 avril 2018
SOURCE : One Peter Five
Note du traducteur |
[...] Et c'est, je suppose, une bonne partie de la raison pour laquelle ce document a été rejeté. Parce que là où François semble le plus à l'aise avec l'insinuation, les Allemands ont essayé de créer quelque chose de plus explicite. Par écrit. Et il se peut bien que ça ait créé beaucoup plus de chaleur que de lumière - cette sorte de chaleur dont le Pape n'a pas besoin maintenant.
[...]
Le 10 décembre 2016, le Cardinal Walter Kasper a accordé une interview à la publication Italienne Avvenire ( magazine de la Conférence des Évêques Italiens ). En référence à la déclaration conjointe Catholique / Luthérienne du 31 octobre et à sa référence à l'intercommunion, il a déclaré : « Personnellement, j'espère que nous pourrons utiliser un texte non officiel préparé par une commission de la Conférence des Évêques des États-Unis concernant ce sujet ». Tout en admettant qu'un « plein accord » n'était pas encore possible, il a exprimé l'espoir que « la prochaine déclaration ouvre la voie à une Communion Eucharistique commune dans des cas spéciaux ». Il a déclaré que les États-Unis et l'Allemagne avaient particulièrement besoin d’une telle solution pour ce « problème pastoral urgent ».
Ce qui m'apparaît étrange dans l'examen de ces points est que Kasper semblait avoir une certaine confiance que la promotion de l'intercommunion dans des « cas spéciaux » était un objectif réalisable. Comme pour la Communion pour les divorcés/remariés, le fait qu’il ait avancé la question semblait indiquer publiquement qu'il opérait sous l'assentiment du Pape.
Qu'est-ce qui se serait passé dans l'intervalle qui aurait fait dérailler une autre « proposition Kasper » qui semblait avoir déjà la bénédiction implicite du Pape ?
La réponse à cette question n'est pas claire, mais elle renvoie aux autres questions que nous devrions nous poser. Est-ce la division de l'Église Allemande sur cette question, qui pourrait avoir un impact sur les fortes ressources financières qu'ils ont utilisées pour gagner de l'influence et faire levier à Rome ? La perspective d'une guerre intestine dans l'Église Allemande risque-t-elle de déterrer des squelettes que les conseillers du Pape, comme le Président de la Conférence Épiscopale Allemande, le Cardinal Marx, préféreraient garder enterrés ? Est-ce le fait que le Saint-Siège s'est trouvé sur la défensive sur tant de fronts ces derniers temps que le Pape a décidé que cette question ne valait pas la peine de risquer un contrecoup alors qu'il lutte pour consolider son pouvoir malgré le mécontentement grandissant envers sa Papauté — et ce, même parmi ses anciens alliés si la rumeur est vraie ? Y a-t-il un autre point à l'ordre du jour — comme les femmes diacres — qui est plus important pour le plan général de la « réforme » et qui est donc là où son capital politique nouvellement limité doit être investi ?
Bien sûr, la question la plus importante est : « Le Pape François rejette-t-il un chemin de discernement qui pourrait conduire à l'intercommunion pour certains protestants ? » À moins que quelque chose d'important n'ait changé depuis novembre 2015, la réponse est clairement « non ». Et cela fait que ce refus — à moins d'explications supplémentaires — semble faire partie d'un jeu final qui ne nous a pas encore été rendu clair.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire