samedi 19 août 2017

Le Père Nichols lâche une bombe

Il suggère une nouvelle procédure de Droit Canonique
pour corriger un Pape égaré




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 18 août 2017

Avec une franchise toujours croissante, la presse « grand public » Catholique reconnaît que le pontificat Bergoglien pose un danger clair et présent à l'Église.

Maintenant le journal Catholique « grand public », le Catholic Herald, intervient résolument avec un article qui rapporte les propos explosifs du Père Aidan Nichols, auteur et théologien renommé, qui est l'un des signataires de la lettre des 45 prêtres et théologiens adressée au Collège des Cardinaux [ voir ici cette lettre en français et toutes les censures exprimées par les Théologiens concernant Amoris Laetitia ] et portant sur les erreurs manifestes commises dans Amoris Laetitia (AL).

Selon le Catholic Herald, le Père Nichols, parlant lors d’une conférence annuelle d'un groupe œcuménique — en provenance de partout — a proposé que, compte tenu des déclarations du Pape sur des questions telles que le mariage et la loi morale, l'Église avait besoin d'« une procédure pour rappeler à l’ordre un Pape qui enseigne l'erreur ».

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Comme l'a rapporté le Catholic Herald, Nichols a remarqué qu'un tel processus « dissuaderait les Papes de toute tendance à l’égarement doctrinal ou à la simple négligence » et répondrait à certaines « angoisses œcuméniques des Anglicans, des Orthodoxes et d'autres personnes qui craignent que le Pape ait carte blanche pour imposer tout enseignement. En effet, il se peut que la crise actuelle du Magistère Romain soit providentiellement destinée à attirer l'attention sur les limites de la primauté à cet égard.

Quelle ironie suprême que les Anglicans et les Orthodoxes s'inquiètent de la perspective d'un Pape insouciant qui se croirait capable d'imposer tout enseignement qui se présente à lui !

Commenter pour la première fois publiquement sur Amoris Laetitia (la lettre des 45 ayant été divulguée à la presse), le Père Nichols « a mentionné certaines des mêmes préoccupations que cette lettre : il a noté, par exemple, que Amoris Laetitia pourrait sembler impliquer que la vie monastique n'était pas un état plus élevé que le mariage — un point de vue condamné comme hérétique par le Concile de Trent ».

En ce qui concerne cette interprétation de Amoris Laetitia selon laquelle « les divorcés et les nouveaux remariés peuvent recevoir la Communion sans s'efforcer de vivre « en tant que frère et sœur », ce qui est clairement l'interprétation que le Pape François a promu sans relâche, cela semblerait à consentir à ce que Nichols a décrit comme « Un état de vie jamais vu auparavant. Dit sans ménagement, cet état de vie est celui du concubinage toléré ».

Pire encore, le Père Nichols a observé : « la description d’Amoris Laetitia d'une conscience qui reconnaît qu'une situation donnée ne correspond pas objectivement aux exigences de l'Évangile » mais la voit « avec une certaine sécurité morale ... ce qui pour l'instant est la réponse la plus généreuse [qui peut être donnée à Dieu] ». Ainsi, Amoris Laetitia semble déclarer « que les actions condamnées par la Loi du Christ peuvent parfois être moralement correctes, voire même demandées par Dieu ».

Mais encore pire, a déclaré Nichols, l'affirmation étonnante d'Amoris Laetitia à l’effet que quelqu'un « peut bien connaître la règle [la loi morale, y compris le Sixième Commandement] ... et, pourtant, se trouver dans une situation concrète qui ne lui permet pas d'agir différemment et de décider autrement sans pécher davantage ». Au contraire, Nichols a noté que « le Concile de Trente avait solennellement condamné l'idée que « les Commandements de Dieu sont impossibles à observer même pour un homme qui est justifié et établi dans la grâce ».

La conséquence désastreuse de l'adhésion évidente du relativisme moral d'Amoris Laetitia, conclut Nichols, est qu’« aucun domaine de la morale Chrétienne ne peut rester indemne ». Et, selon le Catholic Herald, Nichols « a déclaré que, bien qu'il serait préférable de penser que le Pape avait été simplement « négligent » dans son langage plutôt que d'enseigner activement l'erreur ... cela semble douteux, compte tenu des rapports connus nous indiquant que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait suggéré des corrections à Amoris Laetitia et qu’elles ont été ignorées ». (mon soulignement).

Le Pape, a-t-il ajouté, « peut être le Suprême Juge d'Appel de la Chrétienté ... mais cela ne l'empêche pas de commettre des gaffes doctrinales. Étonnamment, ou peut-être pas si étonnamment étant donné la piété qui a entouré les figures des Papes depuis le pontificat de Pie IX, ce fait semble être inconnu par plusieurs qui devraient mieux le connaître.

Ainsi, il devient plus clair, à chaque jour qui passe, que les Catholiques de bonne volonté soient au milieu d'une catastrophe pontificale sans précédent. La façon dont ça finira reste à voir, mais nous pouvons savoir avec certitude que sa résolution est liée au Message intégral de Fatima.

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