mercredi 30 août 2017

François invoque la Primauté Papale
Qu'arrive-t-il ensuite ?






par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 29 août 2017

L’acquiescement de l'éthique de la situation dans Amoris Laetitia par le « discernement » des « situations concrètes » parmi ceux qui vivent dans des « seconds mariages » adultères menace « de détruire l'enseignement moral complet de l'Église » en tant que « pure logique », pour citer le philosophe renommé Josef Siefert. Maintenant, il y a des rumeurs — des rumeurs Romaines bien fondées, qui ont tendance à être vraies — d'une application prochaine du même modèle de « discernement » à l'enseignement de l'Église sur le mal intrinsèque de la contraception.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

L'inquiétude de Siefert se concentre sur le paragraphe 303 d'Amoris Laetitia (AL), dans lequel la proposition étonnante suivante est présentée :

«Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu’une situation ne répond pas objectivement aux exigences générales de l’Évangile. De même, elle peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, (Relatio Finalis 2015, 85) et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif ».

Comme Siefert demande à juste titre :

« Si un seul cas d'un acte intrinsèquement immoral peut être autorisé et même voulu par Dieu, est-ce que ça ne doit pas s'appliquer à tous les actes considérés comme « intrinsèquement mauvais » ? S'il est vrai que Dieu peut vouloir qu’un couple adultère puisse vivre dans l'adultère, ne faudrait-il donc pas non plus que le Commandement « Ne pas commets pas d'adultère ! » soit reformulé ainsi : « Si, dans votre situation, l'adultère n'est pas le moindre mal, ne le commettez pas ! Si c'est le cas, continuez à le vivre ! » ?

À partir de cette proposition, Siefert continue :

« Ne devrait-il pas alors en être ainsi aussi pour les 9 autres Commandements, Humanae Vitae, Evangelium vitae, et tous les documents de l'Église passés et présents ou futurs, des Dogmes, ou des Conciles qui enseignent l'existence d'actes intrinsèquement mauvais, et qui tomberaient tous alors ? Est-ce que ça ne sera donc pas désormais plus intrinsèquement mauvais d'utiliser des contraceptifs et est-ce que Humanae Vitae ne serait pas dans l’erreur indiquant qu'il ne peut jamais arriver sans aucune ambiguïté que la contraception dans toute situation soit moralement justifiée et encore moins commandée par Dieu ? »

Ces préoccupations prennent encore plus d'urgence compte tenu de l'invocation remarquable du Pape François de la primauté papale pendant la Messe du 27 août. Citation de François ici :

« Jésus voulait pour Son église un centre visible de communion en Pierre et en ceux qui lui succèderaient dans la même responsabilité primatiale qui, depuis les origines [de l'Église], a été identifiée dans les Évêques de Rome, la ville où Pierre et Paul ont donné le témoignage du sang ...

« Jésus a compris que, grâce à la foi donnée par le Père, il existe un fondement solide sur lequel il peut construire son Église. Et alors, il dit à Simon : « Tu es Pierre, c'est-à-dire une pierre, un roc — et sur ce roc, je bâtirai Mon Église ».

Parfaitement vrai, bien sûr. Mais qu'est-ce que cela signifie dans le contexte de ce pontificat tumultueux ? Le message n'a pas été perdu dans le magazine Jésuite America, le journal ultra-progressif qui a constamment présenté et promu ce que le monde salue comme « la révolution de François ». Le journal America note d’un air approbateur que « Bien qu'il [François] ne leur fasse aucune référence directe, ses paroles semblent être un rappel doux mais ferme, en particulier à cette minuscule minorité de Cardinaux, d'Évêques, de prêtres, de religieux et de fidèles laïcs, qui défient son autorité, surtout à propos de l'Exhortation post-synodale sur la Famille : « La joie de l'amour ».

Tout simplement, préparez-vous au pire : une tentative d'abuser de l'autorité papale pour obliger à accepter ce qui est clairement contraire à la Foi — une exigence que tout ce que le Pape François dit sur la contraception ou toute autre matière de Foi et de morale doit être acceptée simplement et seulement parce qu'il l'a dit et parce qu’il est le Pape, même s'il a contredit tous ses prédécesseurs sur la même question. C'est-à-dire une tentative d'imposer un simple positivisme papal à l'Église sans tenir compte de la vérité objective.

Ce serait le dernier acte dans le drame qui se joue maintenant dans l'Église dont l’apogée ne peut être que l'intervention Céleste promise par la Mère de Dieu à Fatima. Et c'est ainsi que notre peur du pire se mêle à une confiance dans la résolution ultime du Ciel de cette catastrophe en cours, une sorte d'Ouragan Harvey dans l'Église.

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