Interview conduite par : Daniel Fülep, Directeur du Centre Henry Newman
SOURCES : Rorate Caeli ainsi que le Centre de l'Enseignement Supérieur John Henry Newman
C’était la première fois que Mgr. Dr. Athanasius Schneider, Évêque titulaire de Celerina et Évêque Auxiliaire de l'Archevêché de la Vierge Marie à Astana Béni, au Kazakhstan, visitait la Hongrie en tant que professeur invité du Centre d'enseignement supérieur John Henry Newman ( newman.hu). Comme rapporté par le site Rorate Caeli le 10 mars 2016, l’Évêque d'Asie Centrale a tenu des conférences et célébré la Grande Messe Traditionnelle Pontificale (antiquior usus) avec la participation des fidèles de Hongrie du 4 au 6 mars 2016. Le 7 mars, Athanasius Schneider a visité le Parlement Hongrois, il a rencontré des dignitaires, il se prosterna devant la Sainte Couronne de Hongrie. Enfin, Mgr Schneider est allé voir la Basilique Saint-Étienne à Budapest où il a prié pour la Terre de Marie, à savoir la Hongrie, devant la Sainte Main Droite du Roi Saint Étienne. Son Excellence a donné une interview exclusive à Dániel Fülep, directeur du Centre Newman. |
M. Fülep : Après le Synode Extraordinaire (2014) [2], les gens ont eu peur ou furent remplis par de nombreux faux espoirs. Ceux qui s’attendaient à un changement dans la Doctrine morale de l'Église ont probablement été déçus par le contenu de la Relatio Finale. [3] Mais n'était-ce pas de fait une expérience contrôlée pour adoucir la Doctrine de base de l'Église ouvrant la porte à des abus graves et à des tentatives similaires dans l'avenir ? Que pense Votre Excellence sur ce sujet avec la connaissance du Rapport [4] Final du Synode Ordinaire (2015) ?
Son Excellence Mgr Schneider : Eh bien, grâce à Dieu, le Rapport Final du Synode a fait des déclarations claires sur le comportement homosexuel qui est inacceptable à la lumière de la morale Chrétienne et il contient aussi des paroles bonnes et claires contre l'idéologie du genre. Dieu merci. Mais comme je l'ai dit dans mon analyse du Rapport Final [5], la section du rapport reste ambigüe concernant les couples divorcés remariés. Et donc ceux qui promeuvent la Communion pour les divorcés remariés déclarèrent soudainement que le Rapport Final représentait une porte ouverte, même si ce n’est pas directement, à l'accès des divorcés remariés aux Sacrements. Les Évêques doivent toutefois éviter de telles déclarations ambiguës dans les documents officiels. Bien sûr, le Rapport Final ne constitue pas un texte du Magistère, grâce à Dieu, c’est seulement un rapport. Nous devons attendre par conséquent et nous espérons qu'il y aura un autre texte officiel du Magistère qui indiquera la Doctrine Catholique clairement.
M. Fülep : Dans une interview [6], Votre Excellence a dit au sujet du Synode Extraordinaire, que « malheureusement la Relatio du Synode contient également un paragraphe avec un vote sur la question de la Sainte Communion pour les divorcés remariés. Même si elle n'a pas atteint les deux tiers requis des votes, c’est inquiétant et étonnant que la majorité absolue des Évêques présents ont voté en faveur de la Sainte Communion pour les divorcés remariés, ce qui reflète gravement la qualité spirituelle de l'épiscopat Catholique d’aujourd'hui ». [7] Qu'est-ce que Votre Excellence pense de cette piètre qualité spirituelle de l'épiscopat Catholique ? Quelles sont les raisons profondes pour cela ?
Son Excellence Mgr Schneider : Nous avons observé depuis de nombreuses années que la plupart des Conférences Épiscopales officielles traitent principalement de questions temporelles et terrestres plutôt que des questions surnaturelles et éternelles bien que ces dernières devraient être considérées comme les plus importantes dans la vie de l'Église. Sauver les âmes et les conduire au ciel est la raison pour laquelle le Christ est venu pour nous sauver et a fondé l'Église. Par conséquent, l'Église doit conduire les gens vers le ciel et leur transmettre les vérités divines, les grâces surnaturelles et la Vie de Dieu. Telle est la tâche principale de l'Église. Traiter des affaires temporelles relève des gouvernements. Je vois ici une transition indue de la tâche des gouvernements, de l'autorité civile aux Évêques, les successeurs des Apôtres. Bien sûr, sur la base de sa Doctrine sociale, l'Église peut conseiller les gouvernements pour que la vie sociale adopte davantage la loi naturelle. Mais ce n'est pas la principale tâche de l'Église. C’est une tâche secondaire. La crise actuelle de l'Église est en grande partie due à ceci : la substitution de la tâche principale par des tâches secondaires.
M. Fülep : Le Synode Ordinaire [8] a publié un Rapport Final avec des propositions pastorales soumis au discernement du Pape. Votre Excellence a écrit [9] à ce sujet que « au cours du Synode, il est déjà apparu ces nouveaux disciples de Moïse et ces nouveaux Pharisiens qui, dans les paragraphes 84-86 du Rapport Final, ont ouvert une porte arrière pour l'admission des divorcés remariés à la Sainte Communion . ... Au cours des deux dernières assemblées du Synode (2014 et 2015) les nouveaux disciples de Moïse et les nouveaux Pharisiens ont masqué leur refus pratique de l'indissolubilité du mariage et de la suspension du sixième commandement avec une approche au cas par cas ... » Ici aussi, la méthode typique est le langage ambigu du Modernisme. Nous trouvons quelques termes indistincts ou équivoques, par exemple « Voie de discernement », « Accompagnement », « For interne », « Orientations de l'Évêque », « Dialogue avec le prêtre », « une plus grande Intégration dans la vie de l'Église ». Il semble que dans le rapport final (principalement les paragraphes 85-86) la conscience outrepasse la Loi Divine. N’était-ce pas l'erreur même de Luther ? Est-ce lié au principe Protestant du jugement subjectif sur les questions de Foi, de discipline et de la théorie erronée [10], de la « fundamentalis optio » (option fondamentale), n’est-ce pas ?
Son Excellence Mgr Schneider : Bien que ces paragraphes énoncent que le jugement personnel de la conscience de ces couples doit être fait selon la Doctrine de l'Église, il reste un manque de clarté. Ceux qui font la promotion de la Communion pour les divorcés remariés, comme le Cardinal Kasper et son groupe par exemple, énoncent ouvertement qu’il y a certainement la possibilité que les divorcés remariés peuvent recevoir la Communion malgré que la Doctrine de l'Église demeure. Donc, ils ont reconnu la possibilité d'un contraste entre la Doctrine et la pratique. Telle est la position typique du Protestantisme. Vous gardez la théorie ou la Doctrine, les œuvres ne sont pas si importantes et nécessaires. Tel est le principe dangereux du salut par la Foi seulement. Et les mêmes paragraphes ne précisent pas que la cohabitation hors mariage d’un mariage valide est un péché. Ceci est une omission objectivement sérieuse. Le Rapport Final dit indirectement que, pour les divorcés remariés, la culpabilité de la cohabitation pourrait être réduite ou ne leur serait même pas imputée en raison de certaines circonstances ou des passions dont ils souffrent. Toutefois, l'application du principe implicite à la cohabitation hors mariage est complètement incorrecte. Ceux qui cohabitent ont l'intention de commettre le péché en permanence, ce n’est donc pas un acte immoral instantané. Ils devraient avoir l'intention d'éviter les actes sexuels en dehors du mariage. Et donc une telle imputabilité du péché de la cohabitation pourrait aussi être appliquée aux jeunes non mariés. En admettant une telle théorie, ces Évêques annulent le sixième commandement de Dieu. Et si ce principe est accepté, aucun des péchés contre le sixième commandement ne sera considéré comme un péché dorénavant. Ceci est en quelque sorte l'abolition du sixième commandement.
M. Fülep : Votre Excellence a dit au sujet du Rapport Final du Synode ordinaire qu'il [11] « semble inaugurer une cacophonie Doctrinale et disciplinaire dans l'Église Catholique, ce qui contredit l'essence même de l'essence Catholique ». Pouvez-vous expliquer ce que vous entendez ?
Son Excellence Mgr Schneider : La cacophonie est le contraire de la symphonie. La symphonie signifie que toutes les voix se combinent pour produire l'harmonie, proclamant la même chose. Dans la cacophonie, l'une des voix est incorrecte. Elle est contre la vérité de la mélodie. Et quand ce Rapport Final ne parvient pas à affirmer toute l’évidence de l'immoralité de la cohabitation des personnes divorcées remariées, quand il ne parvient pas à énoncer clairement la condition établie par Dieu pour la réception digne de la Sainte Communion, d'autres utiliseront cette faille pour proclamer un mensonge, donc leur voix sera contre la vérité, tout comme une fausse voix dans la musique est contre la vérité de la symphonie.
M. Fülep : Lors d'une conférence théologique à Rome en décembre 2010, vous avez proposé le besoin d’un Projet pour « Un Nouveau Syllabus » [12] dans lequel l’autorité de l’enseignement papal devrait corriger les interprétations erronées des documents du Concile Vatican II [13]. Qu’en pensez-vous de nos jours ?
Son Excellence Mgr Schneider : Je pense qu’à notre époque de confusion, il est absolument nécessaire d'avoir un tel Syllabus. Un Syllabus signifie une liste, une énumération des dangers, des déclarations confuses, des erreurs d'interprétation et ainsi de suite; une énumération des erreurs les plus répandues et communes dans tous les domaines tels que : le dogme, la morale et la liturgie. D'autre part, il faut aussi clarifier et évaluer positivement les mêmes points. Assurément, ça va venir parce que l'Église a toujours émis des précisions très claires, en particulier après des périodes de confusion.
M. Fülep : « Aggiornamento » était le nom donné au programme pontifical de Jean XXIII dans un discours prononcé le 25 janvier 1959, et ce fut l'un des mots clés utilisés au cours du Concile Vatican II. Quelle est l'interprétation correcte de cette phrase ?
Son Excellence Mgr Schneider : Pour le Pape Jean XXIII, l’« Aggiornamento » ne consistait pas à modifier la vérité mais à l'expliquer d'une manière plus profonde et pédagogique afin que les gens puissent mieux comprendre et l’accepter. Le Pape a souligné qu’« Aggiornamento » signifie garder la Foi dans son intégralité. Ce fut après le Concile qu’on a radicalement fait mal usage de ce mot pour changer la Foi. Ce n’était pas l'intention de Jean XXIII.
M. Fülep : Un autre terme mal compris est « actuosa participatio » [14] Même selon les clercs, cela signifie que tout le monde devrait recevoir de préférence une tâche pendant la liturgie. C’est comme si ce terme renvoyait à l’agitation, de l'agitation ou de l'activisme. La notion d'activité intérieure n'a même pas été soulevée.
Son Excellence Mgr Schneider : La première personne à utiliser l'expression « actuosa participatio » fut le Pape Pie X dans son fameux motu proprio Tra le Sollecitudini [15] qui concernait la musique sacrée. Le Pape parle de « actuosa participatio » et explique ce que cela signifie à savoir que les fidèles doivent être conscients des mots sacrés et des rites au cours de la Sainte Messe, en participant consciemment plutôt que distraitement. Leur cœur et leur bouche doivent être en accord les uns avec les autres. Pratiquement, la même signification peut être trouvée dans le document « Sacrosanctum Concilium » du Concile Vatican II, [16], nous ne pouvons pas y trouver quelque réinterprétation majeure du terme. Et « Sacrosanctum Concilium » enseigne qu’en pratique l’expression « participatio actuosa » signifie écouter, répondre, en chantant, être à genoux et être silencieux. C’était la première fois que le Magisterium parlait du silence comme une forme de « actuosa participatio ». Donc, nous avons à détruire certains mythes concernant l’« actuosa participatio ».
À propos de la crise de l'Église
M. Fülep : Aujourd'hui, nous devons réaliser qu'il y a une ligne de faille profonde dans l'Église. Le portrait est très complexe mais on peut dire de façon simple qu'il y a une confrontation douloureuse entre le Modernisme et la Tradition. Comment Votre Excellence peut expliquer cette dichotomie dans la vie de l'Église ?
Son Excellence Mgr Schneider : Nous avons déjà vécu et expérimenté cette dichotomie pendant 50 ans depuis le Concile. D'une part, il y a des signes positifs dans l'Église. D'autre part, des erreurs réelles sont propagées par certains Évêques et prêtres. Une telle situation est contraire à la nature de l'Église. Jésus Christ a ordonné aux Apôtres et à leurs successeurs de garder le Trésor de la Foi, à savoir la Foi Catholique, intacte, et les Apôtres sont mêmes morts pour cette Foi. Ceux qui ont autorité dans l'Église doivent agir contre une telle situation et la corriger.
M. Fülep : Si nous analysons la vie de l'Église, nous pouvons comprendre que nous vivons dans un moment extraordinaire. L’apostasie est généralisée peut-être, partout les hérésies courent comme une émeute : le Modernisme, le Conciliarisme, l’Archaïsme, etc. Malheureusement, nous voyons des signes d'hérésies parmi les Évêques aussi. Les historiens disent que cette crise nous rappelle l'époque de l'arianisme. Si cette comparaison est correcte, quelle est la similitude entre l’époque de l'arianisme et la crise de nos jours ?
Son Excellence Mgr Schneider : La crise arienne au 4ème siècle a causé une confusion générale dans l'Église entière. Ainsi, l'hérésie ou les demi-vérités et les ambiguïtés concernant la Divinité du Christ ont été largement répandues à cette époque. Il ne restait plus que très peu d'Évêques ouvertement opposés à une telle hérésie et à l'ambiguïté qui était représentée par les soi-disant Semi-Ariens. En ces jours, seuls les clercs politiquement corrects ont été promus à des fonctions ecclésiastiques supérieures comme Évêques parce que le gouvernement de l'époque promouvait et soutenait l'hérésie. D'une certaine manière, c’est semblable à notre temps. À notre époque, non seulement une Doctrine spécifique de la Foi est niée, mais il y a confusion générale presque dans tous les aspects de la Doctrine, de la morale et de la liturgie Catholiques. De nos jours, aussi, la plupart des Évêques sont tout à fait silencieux ou craintifs en ce qui concerne la défense de la Foi Catholique. Par conséquent, ma réponse est « oui », il y a des similitudes.
M. Fülep : Certains suggèrent que ce serait important qu’un nouveau dogme définisse le terme « Tradition » et qu’il établisse clairement les connexions de la « Tradition » avec la Papauté, les Conciles, le Magistère, etc. Ce nouveau dogme pourrait défendre la « Tradition » contre, par exemple, le Conciliarisme ou une interprétation erronée de la primauté du Pape. Quel est votre avis à ce sujet ?
Son Excellence Mgr Schneider : Nous avons un document du Concile Vatican II au sujet de révélation divine, « Dei Verbum » [17], et il y a de très belles déclarations en lui. Il dit que le Magisterium, le Pape, ne dépasse pas la Parole de Dieu ou de la Tradition, mais, en tant que serviteur de la Parole écrite et transmise oralement (= Tradition) de Dieu, il est en dessous. On devrait également souligner que le Pape, la papauté, n’est pas le propriétaire de la Tradition ni de la liturgie, mais qu’il doit les conserver comme un bon jardinier. Le Pape doit préserver et défendre la Tradition comme un serviteur fidèle. Je pense que ce serait bon d'approfondir la réflexion sur la relation entre la Tradition et le Magistère.
M. Fülep : Aujourd'hui, les fidèles Catholiques doivent ressentir la faiblesse et les dysfonctionnements du Magisterium : sans exagération, j'ose dire que, dans les médias officiels Catholiques, vous pouvez entendre, lire ou voir des erreurs grossières, des ambiguïtés et, qui plus est, des hérésies de le part de prêtres de la haute hiérarchie, c’est triste à dire, des Évêques et des dignitaires ecclésiastiques de haut rang aussi et ce, presque tous les jours. Une partie importante des déclarations officielles — également de la part des plus éminents clercs — sont confuses, contradictoires et trompent de nombreux fidèles. Que devraient faire être les fidèles Catholiques dans ces moments difficiles ? Comment pouvons-nous rester fidèles à la Foi dans cette situation ? Quel est notre devoir ?
Son Excellence Mgr Schneider : Dans l'histoire de l'Église, il y a toujours eu des temps de profondes crises de la Foi et de la morale. La crise la plus forte et la plus dangereuse fut sans aucun doute la crise Arienne au 4ème siècle. Ce fut une attaque meurtrière contre le Mystère de la Très Sainte Trinité. Dans ces moments, ce fut pratiquement les simples fidèles Catholiques qui ont sauvé la Foi. En analysant cette crise, le Bienheureux John Henry Newman a dit que c’était la « ecclesia docta » (ce qui signifie les fidèles qui reçoivent l'enseignement du clergé) plutôt que la « ecclesia docens » (qui signifie les titulaires du Magistère ecclésiastique et qui enseignent) qui ont sauvé l'intégrité de la Foi Catholique au 4ème siècle. En période de crise profonde, la Divine Providence aime utiliser les plus simples et les plus humbles pour démontrer l'indestructibilité de son Église. L'affirmation suivante de Saint Paul peut être appliquée à la situation interne actuelle de l'Église : « Dieu a choisi ce qui est folie aux yeux du monde pour couvrir de honte les sages ; il a choisi ce qui est faiblesse aux yeux du monde pour couvrir de honte les forts » (1 Cor 1 :27). Lorsque les simples fidèles observent que les représentants du clergé et, même du haut clergé, négligent la Foi Catholique et proclament des erreurs, ils doivent prier pour leur conversion, ils devraient réparer les fautes du clergé à travers un témoignage courageux de la Foi. Parfois, les fidèles devraient également conseiller et corriger le clergé, mais toujours avec respect, c’est-à-dire, suivant le principe du « sentire cum ecclesia » ( se sentir avec l’Église), comme, par exemple, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Brigitte de la Suède ont fait. Dans l'Église, nous constituons un seul corps, le Corps Mystique du Christ. Lorsque la tête (le clergé) est faible, le reste des membres devrait essayer de renforcer l'ensemble du Corps. En fin de compte, l'Église est guidée par le Chef Invisible, qui est le Christ et elle est animée par Son Âme invisible, qui est le Saint-Esprit. Par conséquent, l'Église est indestructible.
Un message vidéo déroutant et ambigu
M. Fülep : François a révélé son intention de prière pour janvier portant sur le dialogue interreligieux dans un message vidéo [18]. Le Saint-Père déclare qu’il prie « pour que le dialogue sincère entre les hommes et les femmes de religions différentes puisse donner des fruits de paix et de justice ». Dans la vidéo, nous voyons le Pape Argentin avec des croyants d'autres religions y compris des Juifs, des Musulmans et des Bouddhistes, qui professent chacun leur foi et déclarent ensemble qu’ils croient en l'amour. Le Pape appelle au dialogue interreligieux en notant que « la plupart des habitants de la planète se déclarent croyants » et donc que « cela devrait conduire au dialogue entre les religions ». « Seulement par le dialogue » souligne-t-il, « nous serons en mesure d'éliminer l'intolérance et la discrimination ». Notant que le dialogue interreligieux est « une condition nécessaire » pour « la paix mondiale », a dit le Pape, « nous ne devons pas cesser de prier pour elle ou en collaborant avec ceux qui pensent différemment ». Il a aussi exprimé son espoir que sa demande de prière se propage à toutes les personnes. « Dans ce large éventail de religions », a conclu le Pape François, « il n'y a qu'une seule certitude que nous avons pour tous : nous sommes tous des enfants de Dieu » et il a dit qu’il avait confiance en nos prières. Dans la dernière image, nous pouvons voir le petit Jésus parmi Bouddha, le Menorah et une chaîne de prière Musulmane. Si nous croyons que Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu et que pour l'Église Catholique, son acceptation de la Foi et son baptême sont nécessaires au salut [19], et que nous savons que la filiation divine est le fruit de la justification, en voyant ce vidéo, nous sommes embarrassés ...
Son Excellence Mgr Schneider : Bien sûr. Malheureusement, cette déclaration du Pape est très confuse et ambiguë. Il y a confusion parce qu’il met sur un même plateau le niveau naturel selon lequel toutes les personnes sont des créatures de Dieu et le niveau surnaturel selon lequel seuls ceux qui croient dans le Christ et reçoivent le baptême sont des enfants de Dieu. Seulement ceux qui croient au Christ sont les enfants de Dieu, ils ne sont pas nés de la chair ou du sang, ce qui est le niveau naturel, mais qui sont nés de Dieu par la Foi en Christ et par le baptême. Ceci est déclaré par Dieu Lui-même dans l'Évangile de Jean. [20] La déclaration ci-dessus mentionnée par le Pape en quelque sorte contredit la Parole de Dieu lui-même. Et, comme Saint Paul a écrit, c’est seulement dans le Christ [21] et par le Saint-Esprit qui est répandu dans notre cœur que nous pouvons dire « Abba, Père ». Sur la base de la Parole de Dieu, c’est absolument clair. Bien sûr, le Christ a versé son sang pour racheter tout le monde, chaque être humain. Ceci est la rédemption objective. Et, par conséquent, chaque être humain peut devenir un enfant de Dieu quand il accepte subjectivement le Christ par la Foi et le baptême. Nous devons donc faire ces différences absolument claires.
La Voie Néo-Cathécuménale est une communauté Protestante Juive
M. Fülep : Alors que la Tradition est persécutée, il y a quelques nouveaux mouvements modernes qui sont très soutenus. L'un d'eux est la communauté de Kiko. Quel est votre avis sur cette Voie Néo-Cathécuménale? [22]
Son Excellence Mgr Schneider : Ceci est un phénomène très complexe et triste. Pour parler ouvertement : c’est un cheval de Troie dans l'Église. Je les connais très bien parce que j’ai été un délégué épiscopal pour eux pendant plusieurs années au Kazakhstan à Karaganda. Et j'ai assisté à leurs Messes, à leurs réunions et j’ai lu les écrits de Kiko, leur fondateur, donc je les connais bien. Quand je parle ouvertement, sans diplomatie, je dois déclarer : Le Néo Cathécuménat est une communauté Protestante Juive [23] à l'intérieur avec seulement un vernis de l'Église Catholique. L'aspect le plus dangereux est en ce qui concerne l'Eucharistie parce que l'Eucharistie est le cœur de l'Église. Quand le cœur est dans le mauvais sens, tout le corps est dans une mauvaise voie. Pour le Néo Catéchuménat, l'Eucharistie est principalement un banquet fraternel. Ceci est une attitude Protestante, typiquement Luthérienne. [24] Ils rejettent la notion et l'enseignement de l'Eucharistie comme étant un véritable sacrifice. Ils soutiennent même que l'enseignement traditionnel et la croyance en l'Eucharistie comme sacrifice n’est pas Chrétien, mais païen. [25] Ceci est complètement absurde, cela est typiquement Luthérien, Protestant. Au cours de leurs liturgies de l'Eucharistie, ils traitent le Très Saint Sacrement d’une telle manière banale que parfois ça devient horrible. [26] Ils sont assis tout en recevant la Sainte Communion et alors ils perdent les fragments parce qu'ils ne prennent pas soin de ceux-ci et, après la Communion, ils dansent au lieu de prier Jésus en L’adorant en silence. Ceci est vraiment mondain, païen et naturaliste.
M. Fülep : Le problème peut être non seulement pratique ...
Son Excellence Mgr Schneider : Le deuxième danger est leur idéologie. Le concept principal du Néo Catéchuménat selon leur fondateur Kiko Arguello est le suivant : l'Église a eu une vie idéale seulement jusqu'à Constantin au 4ème siècle, ce fut effectivement la seule vraie l'Église réelle. Et, avec Constantin, l'Église a commencé à dégénérer : une dégénérescence doctrinale, liturgique et une dégénérescence morale [27]. Et l'Église a atteint le fond de cette dégénérescence de la Doctrine et de la liturgie avec les décrets du Concile de Trente. Cependant, contrairement à son avis, le contraire est vrai : ce fut l'un des moments forts de l'histoire de l'Église en raison de la clarté de la Doctrine et de la discipline. Selon Kiko, l'âge sombre de l'Église a duré du 4e siècle jusqu'au Concile Vatican II. Ce fut seulement avec le Concile Vatican II que la lumière est venue dans l'Église. Cela est une hérésie parce que c’est dire que le Saint-Esprit avait abandonné l'Église. Et cela est vraiment sectaire et très en ligne avec Martin Luther qui a dit que, jusqu'à lui, l'Église avait été dans les ténèbres et que ce ne fut que grâce à lui que la lumière vint dans l'Église. La position de Kiko est fondamentalement la même sauf que Kiko postule la période sombre de l'Église de Constantin à Vatican II. Donc, ils interprètent mal le Concile Vatican II. Ils disent qu'ils sont des apôtres de Vatican II. Ainsi, ils justifient toutes leurs pratiques hérétiques et leurs enseignements avec Vatican II. Ceci est un grave abus.
M. Fülep : Comment cette communauté pourrait-elle être officiellement admise par l'Église ?
Son Excellence Mgr Schneider : Ceci est une autre tragédie. Ils ont établi un puissant lobby au Vatican, il y a au moins trente ans. Et il y a une autre tromperie : lors de nombreux événements, ils présentent de très nombreux fruits de conversion et de nombreuses vocations aux Évêques. Beaucoup d'Évêques sont aveuglés par les fruits, et ils ne voient pas les erreurs et ne les examinent pas. Ils ont de grandes familles, ils ont beaucoup d'enfants, et ils ont un haut niveau de moralité dans la vie familiale. Ceci est, bien sûr, un bon résultat. Cependant, il y a une sorte de comportement exagéré également qui fait pression sur les familles pour obtenir un nombre maximum d'enfants. Ce n’est pas sain. Et ils disent : « Nous acceptons Humanae Vitae » [28], ce qui est, bien sûr, bon. Mais, à la fin, c'est une illusion car il y a aussi beaucoup de groupes Protestants aujourd'hui dans le monde avec un standard moral élevé, qui ont un grand nombre d'enfants, qui vont également protester contre l'idéologie du genre, contre l'homosexualité et qui acceptent également Humanae Vitae. Mais, pour moi, ce n'est pas un critère décisif de la vérité ! Il y a beaucoup de Protestants aussi dans les communautés qui convertissent beaucoup de pécheurs, des gens qui ont vécu des dépendances : comme l'alcoolisme et la drogue. Donc, le fruit des conversions n’est pas un critère décisif pour moi et je ne vais pas inviter ce bon groupe Protestant qui convertit les pécheurs et ont beaucoup d'enfants dans mon diocèse à se livrer à l'apostolat. Ceci est l'illusion de nombreux Évêques qui sont aveuglés par les soi-disant fruits.
M. Fülep : Quelle est la pierre angulaire de la Doctrine ?
Son Excellence Mgr Schneider : La Doctrine de l'Eucharistie. C’est le cœur. C’est une erreur de regarder d'abord aux fruits et d’ignorer ou de ne pas porter attention à la Doctrine et à liturgie. Je suis sûr qu'il viendra un temps où l'Église examinera objectivement cette organisation en profondeur sans la pression des lobbies de la Voie Néo Cathécuménale et leurs erreurs dans la Doctrine et la liturgie vont vraiment faire surface.
Le Christ est le seul Sauveur
M. Fülep : Il y a cinquante ans, la déclaration Nostra Aetate [29] du Concile Vatican II a été promulguée. Son quatrième article présente la relation entre l'Église Catholique et le peuple Juif dans un nouveau cadre théologique. Cet article est l'un des plus problématiques et controversés, des documents du Concile à cause, entre autres, de sa déclaration sur les Juifs. Et maintenant à l’occasion de ce semi-centenaire, un nouveau document [30] a été écrit par le Cardinal Kurt Koch au nom du Saint-Siège où on peut lire que l'Église Catholique ne mène ni ne soutient aucune œuvre de mission institutionnelle spécifiquement dirigée vers les Juifs ». [ 31] Est-ce que le commandement de mission de Jésus [32] n’est plus valable ?
Son Excellence Mgr Schneider : C’est impossible parce que ce serait absolument contraire à la Parole du Christ. Jésus-Christ a dit : « Je n’ai été envoyé qu'aux brebis perdues du peuple d'Israël » (Mt 15,24). Et sa mission continue, Il ne l'a pas abolie. Jésus dit : « Allez à toutes les nations et faites d’eux Mes disciples » [33] plutôt que d’avoir dit : « Allez à toutes les nations à l'exception des Juifs ». La déclaration dont on parle implique cela. Ce qui est absurde. Ceci est contre la Volonté de Dieu et contre toute l'histoire de la vie de l'Église en deux mille ans. L'Église a toujours prêché à tout le monde, indépendamment de sa nation et de leur religion. Christ est le seul Sauveur. Aujourd'hui, les Juifs rejettent l'Alliance de Dieu. Il n'y a qu'une Alliance de Dieu : l'Ancienne Alliance était seulement préparatoire et a atteint son but dans la Nouvelle Alliance Éternelle. C'est également l'enseignement du Concile Vatican II : « Le but principal visé par le plan de l'Ancienne Alliance, c’était de préparer la venue du Christ. Dieu, l'inspirateur et auteur des deux Testaments, a judicieusement disposé que le Nouveau Testament soit caché dans l'Ancien et que le Vieux se manifeste dans le Nouveau » (Dei Verbum, 15-16). Les Juifs ont rejeté cette Alliance Divine puisque Jésus leur a dit : « Celui qui a de la haine pour Moi, en a aussi pour Mon Père ». (Jean 15,23). Ces Paroles de Jésus sont toujours valables pour les Juifs d'aujourd'hui : « Le ciel et la terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront pas » (Mc 13,31). Et Jésus a dit que si vous ne M’acceptez pas, vous ne pouvez pas aller au Père. [34] Quand les Juifs d'aujourd'hui rejettent le Christ, ils rejettent le Père et Son Alliance aussi. Car il y a finalement une Alliance seulement, pas deux alliances : l'Ancienne est passée à la Nouvelle Alliance. Parce qu'il y a un seul Dieu, il n'y a pas deux dieux : un dieu de l'Ancien Testament et un dieu du Nouveau Testament. Ceci est l'hérésie gnostique. Telle est la Doctrine des Pharisiens et du Talmud. Aujourd'hui, les Talmudistes Juifs sont les disciples des Pharisiens qui ont rejeté l'Alliance de Dieu dans Sa Nouvelle et Éternelle Alliance. Cependant, les Juifs justes de l'Ancien Testament — les prophètes, Abraham et Moïse — ont accepté le Christ. Jésus a dit cela, nous devons donc le souligner, nous aussi.
M. Fülep : Alors que Nostra Aetate est lié étroitement à Jean-Paul II qui a appelé les Juifs « Frères aînés », le Pape Benoît XVI a utilisé la forme « Pères dans la Foi ». Mais les Juifs dans l'Ancien Testament et le Judaïsme Talmudique sont deux choses très différentes, n’est-ce pas ?
Son Excellence Mgr Schneider : Oui, bien sûr. Malheureusement, ces expressions de ces deux Papes sont aussi dans une certaine mesure ambiguë. Elles ne sont pas claires. Donc, quand les mots pour signifier que les Juifs sont nos « Frères aînés », nous devons souligner que seuls les Juifs de l'Ancien Testament — les prophètes, Abraham et tous les saints de l'Ancien Testament — sont nos frères aînés. Cela est vrai parce qu'ils ont déjà accepté le Christ, non pas explicitement, mais au niveau des préfigures et des symboles, et même Abraham explicitement, comme le Christ lui-même l’a dit : « Abraham, votre père, s'est réjoui à la pensée de voir mon jour ; il l'a vu et en a été heureux » (Jean 8,56). Mais comment pouvons-nous le dire des Juifs d'aujourd'hui du Talmud qui rejettent le Christ et qui n’ont pas la Foi dans le Christ et la Sainte Trinité ? Comment peuvent-ils être nos « Frères aînés » s'ils ne croient pas en Jésus-Christ ? Qu’est-ce qu’ils sont censés m’enseigner ? J'ai la Foi dans le Christ et la Sainte Trinité. Mais ils rejettent la Sainte Trinité, ils n’ont donc pas la Foi. Par conséquent, ils ne peuvent jamais être mes « Frères aînés » dans la Foi.
M. Fülep : L'Islam est la religion pratiquée le plus communément au Kazakhstan [35] Traditionnellement, les Kazakhs ethniques sont des musulmans sunnites... Quelle est votre expérience à propos du dialogue avec eux ? L’Islam est dit être comme le Christianisme ou le Judaïsme parce qu'ils croient en un seul Dieu, ainsi le monothéisme est censé être à la base de la discussion. Mais est-ce vraiment le cas ? Est-il possible d'engager un dialogue théologique profond avec eux ? Allah est le même que la Sainte Trinité ? Y a-t-il une base d'un dialogue théologique si l'Islam hait la Foi en l'Incarnation ?
Son Excellence Mgr Schneider : Il y a une certaine confusion actuelle quand on dit que les Juifs, les Musulmans et les Chrétiens suivent des religions monothéistes. C’est assez déroutant. Pourquoi ? Parce que nous, les Chrétiens, croyons non seulement en un seul Dieu, mais dans le Dieu Trinitaire, en Dieu, la Très Sainte Trinité. Nous ne croyons pas dans un seul Dieu comme toute personne humaine peut par la lumière de la raison naturelle. Les Juifs et les Musulmans croient en un seul Dieu qui est une seule personne. Ceci est une hérésie, ce n'est pas vrai. Dieu n’est pas une seule personne, Dieu est Trois Personnes. Et qui plus est, ils ne croient pas parce qu'ils croient que Dieu est un, mais ça ne nécessite pas de Foi pour en arriver à ce constat, la seule raison naturelle suffit. C’est le Dogme de la Foi qui affirme que, par la nature lumière de la raison naturelle, chaque personne peut reconnaître que Dieu est un. Nous avons une Foi surnaturelle et c’est une différence substantielle. Objectivement, Dieu, qui est connu par la raison, est, bien sûr, la Sainte Trinité. Mais les Juifs et les Musulmans n'acceptent pas la Sainte Trinité. Donc, nous ne pouvons pas prier ensemble parce que leur culte manifeste leur conviction qu'il n'y a qu'un seul Dieu, une seule personne. Mais nous, Chrétiens, adorons toujours Dieu en Trois Personnes. Toujours. Donc, nous ne pouvons pas effectuer le même culte. Il ne serait pas vrai. Ce serait une contradiction et un mensonge.
M. Fülep : Est-ce que cela signifie que les deux Journées Mondiales de Prière pour la Paix à Assise [36] ont représenté une contradiction scandaleuse ?
Son Excellence Mgr Schneider : Malheureusement, les Journées mondiales de la Prière qui ont eu lieu à Assise ont contenu et ont manifesté de la confusion concernant la différence substantielle entre la prière des Chrétiens, qui est toujours dirigée vers la Très Sainte Trinité, et la prière des gens qui reconnaissent Dieu comme le Créateur et une personne par la lumière de la raison naturelle et qui l'adorent selon la raison naturelle. L'aspect le plus grave aux réunions interreligieuses de prière à Assise était, cependant, le fait qu'ont participé aussi des représentants actuels des religions polythéistes qui ont effectué leur culte dirigé vers des idoles, pratiquant de ce fait une réelle idolâtrie qui est le plus grand péché selon l'Écriture Sainte.
M. Fülep : Quelle est votre opinion sur les crises migratoires en Europe ? Quelle est la bonne attitude Catholique envers elles ?
Son Excellence Mgr Schneider : Ceci est plus ou moins une question politique. Ce n'est pas la première tâche des Évêques de faire des déclarations politiques. Mais en tant que personne privée, non pas comme Évêque, je dirais que la soi-disant « migration » est artificiellement planifiée et programmée, on peut même parler d'une sorte d'invasion. Certains pouvoirs politiques globaux déjà préparés depuis des années, créant la confusion et des guerres au Moyen-Orient en « aidant » ces terroristes ou en ne s’opposant officiellement à eux, ainsi — d'une certaine manière — ils ont contribué à cette crise. De transférer une telle masse de personnes, qui sont de prédominance Musulmane et appartenant à une culture très différente, au cœur de l'Europe est problématique. Ainsi il y a un conflit programmé en Europe et la vie civile et politique est déstabilisée. Cela doit être évident pour tout le monde.
M. Fülep : Je voudrais vous poser des questions sur l’Orthodoxie Russe et la Russie. Vous connaissez l'Église Orthodoxe Russe, leur vie et leur mentalité très bien. L'année prochaine sera le 100e anniversaire de Fatima. La Russie n’a été pas sans aucun doute franchement consacrée au Cœur Immaculé de Marie et est connue pour ne s’être pas convertie à Dieu. [37]
Son Excellence Mgr Schneider : Eh bien, nous connaissons le texte de Jean-Paul II qu’il a publié. Ainsi donc, c’était en quelque sorte une Consécration de la Russie qui n’en était certainement pas une explicite. Dans le texte, il a parlé des pays et des nations qui avaient besoin de cette consécration et que Marie désirait qu’ils lui soient consacrés. C’était une allusion à Fatima, bien sûr. Donc, je dirais que ce fut une consécration indirecte de la Russie. Mais je pense que cela devrait être fait d'une manière explicite en mentionnant explicitement la Russie. J'espère que cela sera fait à l'avenir.
M. Fülep : La Tradition Catholique et la Saint Liturgie Catholique dans « usus antiquior » pourrait aider l’oecuménisme réel avec l'Orthodoxie. Mais malheureusement, ils sont consternés à la vue de l'« usus latin moderne ». Ils disent que nous sommes comme les Protestants. Cela est tragique quand nous pensons à la Tradition apostolique commune qui se trouve à la racine des liturgies Latine et Grecque. Est-ce que ça favorise la promotion du dialogue efficace avec les Églises Orientales si nous n’avons pas de Traditions Catholiques?
Son Excellence Mgr Schneider : Bien sûr, cela est vrai. J’ai souvent des contacts avec le clergé orthodoxe et ils me le disent. Cette manière de célébration vers le peuple, en utilisant des femmes comme lectrices par exemple est plus semblable au culte Protestant. Le prêtre et les fidèles forment un cercle fermé, la célébration est comme une réunion et une conférence et aussi les aspects informels pendant la messe sont contre la Tradition Catholique et Apostolique que nous avons en commun avec l'Église Orthodoxe. Donc, il est vrai et je suis convaincu que lorsque nous reviendrons à la Liturgie Traditionnelle ou au moins à célébrer la Nouvelle Messe d'une manière traditionnelle, nous allons aussi nous rapprocher de nos frères orthodoxes du moins au niveau liturgique. En 2 001, Jean-Paul II a écrit une lettre à la Congrégation pour le Culte Divin dans laquelle il a inclus une phrase très intéressante. Il parlait de la Liturgie Romaine Traditionnelle, ce qui est très vénérable et a des similitudes avec les vénérables Liturgies Orientales. [38]
M. Fülep : François et le Patriarche Orthodoxe russe Cyrille de Moscou et de toute la Russie se sont réunis à La Havane, Cuba le 12 février 2016 et ils ont signé une déclaration conjointe historique [39]. Ce document comprend 30 points dont seulement 3 qui se référent à des questions théologiques, le reste concerne la paix mondiale, les questions sociales, la protection de la vie, le mariage, la protection de l'environnement et la liberté religieuse. Quelle est la signification de cette réunion ?
Son Excellence Mgr Schneider : Le fait même que Pontife Romain et le Patriarche Russe se soient rencontrés pour la première fois dans l'histoire est d'une importance particulière. Au niveau humain et psychologique, une telle rencontre séculaire chasse la méfiance mutuelle et l'aliénation. Donc, c’était en ce sens une réunion importante. Les questions théologiques, cependant, ont été presque totalement exclues. Les circonstances de la réunion avaient aussi clairement une dimension politique. Nous espérons que la Divine Providence utilisera cette réunion pour une unité future dans l'ensemble de la Foi Catholique.
M. Fülep : François a ouvert la Iubilaeum Extraordinarium Misericordiae [40] qui est une période de prière tenue à partir de la Fête de l'Immaculée Conception (8 Décembre), 2015 jusqu‘à la Fête du Christ Roi (20 Novembre), 2016. Nous pouvons entendre beaucoup d'enseignements et de méditations sur la miséricorde. Comment interprétez-vous la Miséricorde de Dieu ?
Son Excellence Mgr Schneider : La Miséricorde de Dieu est son amour pour nous. Et la Miséricorde de Dieu nous a été révélée quand Il est venu pour nous et qu’il est devenu l'un d'entre nous. C’est l'ineffable Miséricorde de Dieu quand Il a décidé de devenir homme et de nous racheter sur la Croix. La Miséricorde de Dieu réside dans le fait qu’Il est toujours prêt à nous pardonner notre péché quand nous nous repentons sincèrement. Jésus lui-même a dit à Pierre quand ce dernier lui a demandé : [41] « Quand mon frère a péché contre moi, puis-je lui pardonner sept fois » et Jésus a dit : « Pas jusqu'à sept fois, mais soixante-dix sept fois » ce qui veut dire à chaque fois que ton frère te demande sincèrement pardon. Chaque fois que nous demandons à Dieu de pardonner nos péchés, peu importe combien horribles ils sont, Il va nous pardonner à la condition que nous en ayons un repentir sincère, à savoir nous sommes prêts à les éviter à l'avenir. Mais, malheureusement, le groupe du Cardinal Kasper et ces clercs qui soutiennent sa théorie, interprètent mal et abusent de la notion de miséricorde en introduisant la possibilité que Dieu pardonne même quand nous n'avons pas la ferme intention de nous repentir et d'éviter le péché dans l'avenir. En fin de compte, cela signifie la destruction complète du vrai concept de la Miséricorde Divine. Une telle théorie dit : « Vous pouvez continuer à pécher, Dieu est miséricordieux. Ceci est un mensonge et, d'une manière aussi, un crime spirituel parce que vous poussez les pécheurs à continuer à pécher et, par conséquent, à se perdre et à se condamner pour toute l'éternité.
M. Fülep : Quel est le lien entre la Miséricorde de Dieu et la Sainte Eucharistie ? Est-ce que le Saint-Sacrement est le principal signe de la Miséricorde de Dieu alors qu’il s’est donné « vere, realiter et substantialiter » ( vraiment, réellement et substantiellement) ? [42]
Son Excellence Mgr Schneider : Bien sûr que ça l’est. C’est ainsi parce que la Sainte Eucharistie est le Sacrement de la Croix du Christ, le Sacrement de Son Sacrifice, qui est rendu présent dans chaque Sainte Messe. L'acte de notre rédemption devient présent, ce qui est le plus grand acte de la Miséricorde de Dieu. Ainsi, l'Eucharistie est une démonstration et une proclamation de la Miséricorde vivante de Dieu pour nous. Mais l'Eucharistie contient non seulement le Sacrifice du Christ, mais aussi la Personne du Christ lui-même. Son Corps et Son Âme sont vraiment présents et ceci est la réalité la plus Sainte et Sacrée que nous ayons ici sur terre. Nous pouvons seulement approcher la Saint Eucharistie comme le pécheur public qui a dit : « O mon Seigneur, je ne suis pas digne, mais guéris-moi, purifies-moi ! » Alors, l'Eucharistie est aussi la démonstration de la Miséricorde de Dieu qui exige que nous soyons précédemment purifiés et lavés de nos péchés. Le Sacrement principal et propre de la Miséricorde est, cependant, le Sacrement de pénitence. L'Eucharistie est la manifestation de la Miséricorde de Dieu et elle exige nécessairement le Sacrement spécifique de la Miséricorde, qui est le Sacrement de la Pénitence afin que l’âme puisse être purifiée. La Porte de la Miséricorde est le Sacrement de la Pénitence : c'est la porte ouverte du Coeur de Jésus quand, pendant l’absolution sacramentelle, il coule du Cœur de Jésus Son Sang qui purifie le pécheur. La Sainte Messe contient en elle-même la source de tous les autres Sacrements et cette source est le Sacrifice de la Croix.
M. Fülep : Le motu proprio Summorum Pontificum [43] aura dix ans l'année prochaine. Votre Excellence a suivi comment cette loi papale est observée dans le monde entier. Comment évaluez-vous la situation ?
Son Excellence Mgr Schneider : Bien sûr, à la suite du motu proprio, la Liturgie Traditionnelle a commencé à se répandre lentement mais très fortement. Un tel mouvement ne peut plus être arrêté. Il est si fort déjà, en particulier chez les jeunes générations : les jeunes, les séminaristes, les jeunes familles. Ils veulent découvrir la beauté de la Foi Catholique à travers cette liturgie, ce qui est pour moi le signe réel de l'œuvre du Saint-Esprit parce que cela se répand si naturellement et lentement sans l'aide des structures officielles de l'Église, sans l'aide de la nomenclature. Souvent, ce mouvement doit faire face à l'opposition même des représentants officiels de l'Église. Quelle que soit l'obstruction de la part de la bureaucratie ecclésiastique, il est en croissance et se propage, ce qui est pour moi le travail du Saint-Esprit. Et le Saint-Esprit est plus fort que certains Évêques, Cardinaux et structures ecclésiastiques bien établies.
M. Fülep : Il y a beaucoup de Traditionalistes qui ne voient que la beauté de la liturgie et qui ne se soucient pas de la Doctrine. Le formalisme, le ritualisme et le perfectionnisme sont très dangereux parce que ces erreurs doctrinales séparent la vérité doctrinale, la vie et la liturgie. Comment pouvons-nous éviter ces problèmes ?
Son Excellence Mgr Schneider : Il y a un principe Catholique de base qui dit : « Lex credendi lex orandi est ». Cela signifie que la loi de la Foi, la vérité Catholique doit être exprimée dans la loi de la prière, dans l'adoration publique de l'Église. [44] Les textes et les rites de la liturgie doivent refléter l'intégrité et la beauté de la Foi Catholique et des vérités divines. Quand on aime la beauté de la liturgie, sa forme traditionnelle, nous devrions être touchés dans notre âme et, dans notre esprit, aimer la vérité Catholique et à la vivre davantage dans notre vie Chrétienne quotidienne. Un vrai Catholique doit aimer d'abord l'intégrité de la Foi et de cet amour vient l'intégrité de la liturgie et de cet amour vient de l'intégrité de la morale. Donc, nous pourrions élargir l'axiome traditionnel en le dicton suivant : « lex credendi - lex orandi - lex vivendi ». Le soin et la défense de l'intégrité de la Foi Catholique doivent être faits, cependant, toujours selon le principe « sentire cum ecclesia », c’est-à-dire avec respect et amour.
M. Fülep : Durant la papauté de Jean-Paul II, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a émis une instruction Intitulée « Redemptionis Sacramentum » sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très Sainte Eucharistie [45]. Ce document prévoit que tout communiant qui désire recevoir le Sacrement dans la main dans les zones où la Conférence des Évêques avec la reconnaissance du Siège apostolique qui lui a donné son autorisation, l’hostie sacrée doit être lui être administré. Cependant, une attention particulière doit être prise pour assurer que l'hostie est consommée par le communiant en la présence du ministre afin que la personne ne disparaisse pas avec les espèces eucharistiques dans sa main. S'il y a un risque de profanation, une Sainte Communion ne doit pas être tenue dans la main aux fidèles » [46]. Nous croyons en la Doctrine de la Présence Réelle du Seigneur Jésus-Christ dans la Sainte Eucharistie. À donner le Saint-Sacrement dans la main risque que des petits fragments de l’hostie tombent et profanent la Très Sainte Eucharistie. [47] Du livre de Votre Excellence, nous savons que la pratique ancienne était absolument différente de la forme Protestante actuelle. Lorsqu'il est demandé de donner la Sainte Communion dans la main, est-ce que l’expression « non possumus » est la seule réponse adéquate des prêtres, des diacres ou des ministres extraordinaires ? [48]
Son Excellence Mgr Schneider : Oui. Je suis entièrement d'accord avec cela. Je n'ai rien à ajouter parce que c’est si évident. Tout d'abord, nous devons défendre notre Seigneur. Ceci est une question de fait que, pendant presque toutes les distributions de la Sainte Communion dans la main, il y a un réel danger de perte de fragments. Donc, nous ne pouvons pas donner la Sainte Communion dans la main. Ceci est trop dangereux. Nous devons choisir de protéger et de défendre notre Seigneur. La loi de l'Église est subordonnée au bien de l'Église. Et dans ce cas, la lettre de la loi — à savoir permettre de donner la Communion dans la main — est à l'origine de grands dégâts spirituels à la Très Sainte Eucharistie dans l'Église qui est notre Seigneur dans l'Eucharistie. Donc donner la Communion dans la main est dangereux et endommage l'Église. Donc nous ne pouvons pas suivre cette loi. En pratique, c’est, bien sûr, difficile dans certains endroits parce que les gens sont habitués à prendre déjà la Sainte Communion dans la main. Cependant, nous devrions leur expliquer avant avec beaucoup de conviction et d'amour et la majorité l’acceptera habituellement. Donc, nous devons faire de notre mieux pour atteindre cela.
M. Fülep : Que faire si les supérieurs ne permettent pas aux Séminaristes, aux acolytes ou aux ministres extraordinaires de faire ainsi ?
Son Excellence Mgr Schneider : Je préférerais ne pas donner la Communion dans la main. Et si le supérieur me contraignait de le faire, je dirais : « Je ne peux pas ». Je dois dire au supérieur que j'ai une conscience aussi.
M. Fülep : Au cours des derniers jours, Votre Excellency a eu l'occasion de rencontrer la crème des Catholiques Traditionnels Hongrois et des Prêtres Hongrois Traditionnels dans vos conférences et à la Sainte Messe. Vous avez visité le Parlement et prié devant la Sainte Couronne Hongroise et la Sainte Main Droite du Roi Saint-Etienne. Quelle est votre impression du Regnum Marianum ? [49]
Son Excellence Mgr Schneider : C’est un si beau pays ! Je vois de si beaux villages et des Églises partout ! Ce voyage me démontre que c’est un pays Catholique. Et je souhaite que les Hongrois soient fidèles à Regnum Marianum afin que votre pays puisse vraiment être gouverné par Notre-Dame. Et le règne du Christ est toujours réalisé par Marie. Donc, quand vous êtes un Regnum Marianum, vous devriez être un Regnum Eucharisticum aussi. Je souhaite que l'amour, le respect et la défense de notre Seigneur Eucharistique croissent aussi en Hongrie.
Notes par Dániel Fülep.
Entretien réalisé et publié par
JOHN HENRY NEWMAN CENTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, HONGRIE (newman.hu)
https ://www.facebook.com/newmankozpont/
Regnum Eucharisticum, Actes de la conférence
© Athanasius Schneider, Fülep Dániel ISBN 978 615 80263 6 9
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[1] Ces questions concernent extraordinaire la troisième Assemblée générale du Synode des Évêques (Cité du Vatican, Octobre 5-19, 2014) et la quatorzième Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques (Cité du Vatican, 4-25 Octobre 2015). Tant le mariage et la famille acerca Were, donc ils sont familièrement dénommé Synodes sur la famille.
Le Synode des Évêques (synodus episcoporum) est un organe consultatif pour aider le Pontife Romain dans l'exercice de son ministère pétrinien. Il ne prend pas de décisions, mais conseille le Pape. Il peut être ordinaire, extraordinaire ou spéciale. Documents : une introduction et les grandes lignes du sujet de discussion, (Lineamenta), un instrument de travail (Instrumentum laboris), le rapport post-discussion (Relatio post disceptationem) et le document final, qui peut avoir des noms différents (Propositiones, Relatio Synodi, relatio finalis), et un message du Synode Destiné à la presse (Messaggio synodale). Après le synode, le Pape publie généralement post-synodale exhortation apostolique.
[2] Troisième Assemblée Générale Extraordinaire du Synode des Évêques, Cité du Vatican, 5-19. Octobre 2014.
[3] Relatio Synodi, Troisième Assemblée Générale Extraordinaire du Synode des Évêques, Cité du Vatican, le 18 Octobre 2014.
[4] Relatio finalis, Quatorzième Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, Cité du Vatican, le 24 Octobre à 2015.
[5] Athanasius Schneider, Une porte arrière à Neo-Mosaic pratique dans le rapport final du 2ème Synode, Novembre 2015 http ://rorate-caeli.blogspot.com/2015/11/rorate-exclusive-bishop-athanasius .html
[6] Entretien avec Izabella Parowicz, Pologne Christiana. 5 Novembre 2014.
[7] http ://www.pch24.pl/against-pharisees,31907,i.html#ixzz3IDLUUmew
[8] Quatorzième Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, Cité du Vatican, 4-25 Octobre 2015. Il a été consacré au thème de La vocation et la mission de l'Église et de la famille dans le monde contemporain »
[9] http ://rorate-caeli.blogspot.com/2015/11/rorate-exclusive-bishop-athanasius.html
[10] Cette théorie a été condamné par le Magistère (cf. Jean-Paul II, Encyclique Veritatis Splendor, 65-70)
[11] ib. Rorate-Caeli
[12] Le Syllabus des Erreurs (Syllabus Errorum) est un document délivré par le Saint-Siège, sous le Pape Pie IX le 8 Décembre 1864, la fête de l'Immaculée Conception, le même jour encyclique Quanta cura du Pape a été libéré. Il a énuméré les positions de l'Église sur un certain nombre de domaines philosophiques et politiques, et Renvoyé à l'enseignement de l'Église sur les questions Ces donné que dans un certain nombre de documents ayant déjà émis. Il est important qu'il a été largement interprétée comme une attaque de l'Église sur le modernisme, la sécularisation et l'émancipation politique.
[13] Culture Catholique (Nouvelles du monde Catholique). 21 janvier 2011.
[14] La participation actuelle
[15] http ://w2.vatican.va/content/pius-x/it/motu_proprio/documents/hf_p-x_motu-proprio_19031122_sollecitudini.html (22 Novembre 1903)
[16] Sacrosanctum Concilium, la Constitution sur la Sainte Liturgie, est l'une des constitutions du Concile Vatican II. Il a été approuvé par les Évêques réunis par un vote de 2,147 à 4 et promulgué par le Pape Paul VI le 4 Décembre 1963.
[17] Dei verbum (Constitution dogmatique sur la Révélation divine) a été promulguée le Concile Vatican II Pendant le Pape Paul VI par le 18 Novembre 1965, après approbation par les Évêques réunis par un vote de 2344 à 6. Il est l'un des principaux documents Concile Vatican II du.
[18] http ://thepopevideo.org/en/video/interreligious-dialogue.html
[19] Cf. Mc 16,16
[20] Cf. Jn 3,4 à 6.
[21] Cf. Pour vous n'a pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte, mais vous avez reçu un esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba, Père !» (Rm 8,15)
[22] Le Chemin Néocatéchuménal (Néocatéchuménat, NCW) est une organisation dédiée à la formation Chrétienne des personnes. Il a été formé à Madrid en 1964 par Kiko Arguello et Carmen Hernandez.
[23] La communauté mêle la liturgie de l'Église protestante et avec des éléments juifs.
[24] Le mouvement a longtemps voulu avoir la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements approuver les abus liturgiques. Suite à des consultations avec la Congrégation, il a été le Conseil Pontifical pour les Laïcs a approuvé le Directoire catéchétique du Chemin Ce NeoCathecumenal et les pratiques extra-liturgiques qui y sont. PAR CONSÉQUENT esta permission applique uniquement aux pratiques non liturgiques. Le décret du 20 Janvier 2012 ont rien à voir avec les innovations liturgiques » de la Voie NeoCathecumenal, qui devrait être mis fin sans délai parce qu'ils sont contre les règles et la pratique de l'Église universelle.
[25] Le Concile de Trente (1545-1563) Déclaré comme un dogme que, contrairement à l'opinion protestante, le sacrifice de la Sainte Messe ne comprend un élément propitiatoire (DH 1743, 1753). Le sacrifice a été ordonné par le Christ lui-même. Il est non seulement une commémoration, thanksgiving ou glorification simple mais réel sacrifice propitiatoire pour les vivants et les morts. Le fait, cependant, que la masse est vrai sacrifice est de ne pas dire que le sacrifice du Christ doit être répété. L'Église ne se transforme pas en sacrifice du Christ au sacrifice humain païenne. Le sacrifice de la Sainte Messe est pas une répétition du sacrifice de la Croix, mais seulement le sacrifice du Christ rendu présent sous les signes sacramentels. Dans ce sens, il est commémoration » dans laquelle la réalité de l'économie sacramentelle elle-même est présent (DH 1740). Christ est le même grand prêtre dans la Sainte messe comme sur la croix (DH 1743).
[26] La liturgie de la Voie NeoCathecumenal ne se conforme pas à l'Instruction générale du Missel romain ou les autres règles liturgiques, mais a ses propres « innovations liturgiques ». La pratique liturgique de la Voie est pleine d'abus : en fait, le Vatican a appelé l'attention du mouvement à des problèmes comme les sermons de laïcs dans leur Sainte messe, les danses fidèles Pendant la liturgie et debout plutôt que agenouillée Pendant la prière eucharistique, recevoir la Sainte Communion assis et en passant un énorme calice avec le sang du Christ en elle de main en main. Règlement sur la musique d'Église sont complètement ignorés. Un autre problème est que la façon Sépare les fidèles de la paroisse et l'Église : dimanche Sainte messe, qui est plein d'abus, est toujours célébré samedi soir comme la Messe privée » de la communauté, habituellement pas dans une Église, mais à un profane place, par exemple, dans une salle communautaire.
[27] Le 13 Juin Constantine a publié l'Édit 313 de Milan, mettant fin à la persécution des Chrétiens et le christianisme de l'esprit-flexion comme une religion valide de l'Empire romain. En 315, je l'ai terminé la crucifixion comme une forme d'exécution et accordé tous les privilèges des religions païennes à l'Église. En 321 Constantin Déclarée dimanche comme un jour férié. En tant que ruler've absolue a aidé à établir la base institutionnelle de l'Église dans l'Empire de 324. La mise en place de la structure institutionnelle et le renforcement socio-politique de l'Église, ainsi que l'alliance du trône et de l'autel, sont considérés par les protestants comme la la victoire du paganisme.
[28] Humanae Vitae (De la vie humaine) est une encyclique écrite par le Pape Paul VI et publié le 25 Juillet 1968. Sous-titré Le règlement de naissance, il réaffirme l'enseignement orthodoxe de l'Église Catholique En ce qui concerne l'amour conjugal, la paternité responsable et le rejet continu de la plupart des formes de contrôle des naissances.
[29] Nostra Aetate (In Our Time) est la Déclaration du Concile Vatican II sur les relations de l'Église avec les religions non Chrétiennes. Adopté par un vote de 2,221 à 88 de l'assemblée des Évêques, cette déclaration a été promulguée le 28 Octobre 1965, par le Pape Paul VI. Le premier projet, intitulé Decretum Iudaeis (décret sur les Juifs), a été achevée en Novembre 1961, environ quatorze mois après le Cardinal Bea a été commandé par le Pape Jean XXIII. Ce projet Essentiellement Went nulle part, jamais avoir été soumis au Concile, le 11 Octobre 1962 qui a ouvert.
[30] Commission pour les relations religieuses avec les Juifs, Les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Rm 11,29), une réflexion théologique sur les questions relatives aux relations entre Catholiques et juifs à l'occasion du 50e anniversaire de « Nostra Aetate ». (10 Décembre 2015) http ://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/relations-jews-docs/rc_pc_chrstuni_doc_20151210_ebraismo-nostra-aetate_en.html
[31] Ibid 40.
[32] « Allez et faites des disciples de toutes les nations CONSÉQUENT, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28,19- 20).
[33] Cf. Mt 28 :19.
[34] Cf. Jésus lui dit :« Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ». (Jn 14,6).
[35], Selon le recensement de 2009, 70% de la population est musulmane, 26% de Chrétiens, 0,1% de bouddhistes, 0,2% d'autres (la plupart des Juifs), irréligieux et 3%, tandis que 0,5% ont choisi de ne pas répondre.
[36] Jean-Paul II a organisé Pape la première Journée mondiale de prière pour la paix à Assise, Italie, le 27 Octobre, 1986. Il avait au total 160 chefs religieux passent la journée de jeûne et de prier ensemble à Dieu ou des dieux Leur. Le successeur Pape Jean-Paul II, le Pape Benoît XVI, voyagé à Assise, le jeudi 27 Octobre 2011 pour une discussion œcuménique pour commémorer la réunion 1986. Mais il n'y avait pas de service de prière interconfessionnelle unique, ce qui reflète le point de vue du Pape Benoît XVI qui, pendant que les rassemblements sont bons, on ne peut pas donner l'impression - même à l'extérieur, interprété par d'autres - que les différences théologiques ne comptent pas.
[37] « La troisième partie du secret se réfère aux paroles de Notre-Dame :« Sinon, [la Russie] répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions de l'Église. Les bons seront martyrisés; le Saint-Père aura beaucoup à souffrir; diverses nations seront détruites « (13-VII-1917). ... Si on écoute mes demandes, la Russie se convertira, et il y aura la paix; sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde, etc. »
[38] « La Sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium qui la Constitution considère le sommet de la vie de l'Église, ne peut jamais être réduite à une réalité Simplement esthétique, ni peut-il être un instrument Considéré qui sont-AIMS essentiellement pédagogique ou œcuménique. La célébration des Mystères sacrés est, tout d'abord, un acte de louange du Souverain Majesté de Dieu, Trois en Un, une expression voulue par Dieu lui-même. ... La célébration de la liturgie est un acte de la vertu de religion que, conformément à sa nature, doit être caractérisée par un sens profond du sacré. En cela, l'homme et la communauté entière doit être conscient de l'être, d'une manière spéciale, en présence de celui qui est trois fois saint et transcendant. Par conséquent, l'attitude d'implorer, mais ne peut pas être pénétrée par respect et par le sentiment de crainte qui vient de savoir que l'on est en présence de la majesté de Dieu. Dieu ne voulait pas exprimer esta Quand il a ordonné à Moïse de retirer ses sandales devant le buisson ardent ? N'a pas l'attitude de Moïse et Eli Qui n'osait regarder Dieu facie ad faciem [face à face] Arise De cette prise de conscience ? Le Peuple de Dieu ont besoin de voir les prêtres et les diacres se comportent d'une manière qui est plein de respect et de dignité, afin de les aider à pénétrer dans les choses invisibles sans mots ou explications inutiles. Dans le Missel romain de saint Pie V, comme dans plusieurs liturgies orientales, il y a de très belles prières par lesquelles le prêtre exprime le sens le plus profond d'humilité et de respect devant les saints mystères : ils révèlent la substance même de la liturgie « dans la sienne. adresse à l'assemblée plénière de la Congrégation pour le culte Divin et la discipline des sacrements, le 21 Septembre 2001, le Pape Jean-Paul II a vivement souligné que la traduction fidèle des livres liturgiques est d'une importance primordiale. Aussi je nous ai exhorté la catéchèse appropriée concernant les dévotions populaires, ce qui devrait conduire les gens toujours à une meilleure compréhension de la messe. Adoremus, Société pour le renouveau de la Sainte Liturgie. Édition en ligne - Vol VII, n ° 9 : Décembre 2001 - Janvier 2002 ..
[39] http ://en.radiovaticana.va/news/2016/02/12/ joint_declaration_of_pope_François_and_patriarch_kirill / 1208117
[40] Jubilé extraordinaire de la Miséricorde
[41] Alors Pierre lui demanda :« Seigneur, si mon frère a péché contre moi, comment dois-je lui pardonner Souvent ? ? Jusqu'à sept fois »Jésus répondit :« Je vous le dis pas jusqu'à sept fois, mais soixante-dix-sept fois »(Mt 18 : 21-22).
[42] En vérité, réellement et substantiellement, cf. DH 1637.
[43] Summorum Pontificum (Sur les Souverains Pontifes) est une Lettre apostolique du Pape Benoît XVI, motu proprio émis (de sa propre initiative), en date du 7 Juillet 2007 et en vigueur depuis le 14 Septembre 2007. Il a été libéré avec une lettre dans quel Pape Benoît a expliqué ses raisons de délivrance, par laquelle je précisé les circonstances dans lesquelles les prêtres de l'Église latine Peut célébrer la messe selon ce que j'ai appelé le « Missel promulgué par le bienheureux Jean XXIII en 1962 » (l'une des dernières éditions de la Missel romain, qui est connu comme la messe traditionnelle latine), et administrer les sacrements la plus grande partie sous la forme utilisée avant les réformes liturgiques suivants du Concile Vatican II. Avec l'approbation du Pape Benoît XVI, la Commission pontificale Ecclesia Dei a publié l'instruction Universae Ecclesiae le 30 Avril 2011, la fête de saint Pie V, de clarifier certains aspects de Summorum Pontificum.
[44] Dans cette formulation, Son Excellence paraphrase le principe « lex orandi, lex credendi », à savoir La loi de la prière est la loi de la croyance », qui remonte à l'époque de saint Augustin, ce qui signifie, si vous voulez savoir ce que considère l'Église, vous devez savoir comment elle prie Parce que sa croyance et la prière ne peut jamais contredire d'autre part. , Bien que le principe Préoccupations prières liturgiques Principalement, il est applicable à d'autres officiellement approuvé prières, aussi, donc les prières officielles de l'Église doivent être considérés comme des sources authentiques du dogme Catholique.
[45] Cette instruction, préparée par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements par mandat du Souverain Pontife Jean-Paul II, en collaboration avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a été approuvé par le même Pontife sur la Solennité de Saint-Joseph, le 19 Mars 2004, et ont ordonné à publier et à observer par toutes les parties concernées immédiatement.
[46] Ibid 92.
[47] Ceci est juste un rabais de manière spéciale (indultum). Il est important de noter que, selon les règles actuellement sont, aussi, les fidèles reçoivent la Sainte Communion effective devrait normalement agenouillée, cf. RS 90.
[48] Comme les martyrs de Abitinae le mettre : « Sine Dominicaine non possumus » - nous ne pouvons pas vivre sans cette chose du Seigneur.
[49] Regnum Marianum (Mary Land) est un vieux nom Catholique de Hongrie. Cela signifie-Uni (Pays) de Marie. Le nom vient de la tradition que le premier roi hongrois, Saint-Etienne, mourir sans héritier, la Couronne Saint-hongrois offert privilégiées et le pays à la Vierge Marie. Depuis lors, un has-been la Vierge Marie la véritable reine du Royaume Catholique hongroise. Le nom Regnum Marianum a été utilisé pour Soulignant souvent un lien solide entre la Hongrie et l'Église Catholique.
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