lundi 9 mai 2016

Mgr Forte s’échappe devant la presse (suite)
et ce que cela signifie


Mgr Schneider et Cardinal Müller sont passés à tabac



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 9 mai 2016

Au cours d'une conférence de presse au sujet d’Amoris Laetitia le 3 mai dernier, Mgr Bruno Forte a révélé une petite blague ( « A battuta ») que François fit au cours du Synode concernant son ambition obsessionnelle d'admettre les divorcés et « remariés » à la Sainte Communion comme il l’a fait lorsqu’il était l'Archevêque de Buenos Aires : « Si nous parlons explicitement de la Communion pour les divorcés remariés, vous ne savez pas quel gâchis terrible nous allons faire. Donc, n’en parlons pas clairement ; faites-le d'une manière que les prémisses soient là et je vais en tirer les conclusions ».


L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

J’ai écrit à propos de cette révélation ailleurs, mais ici, je vais dire ce que cela signifie pour les efforts de ceux qui pensent que tout ce qu’Amoris Laetitia (AL) a besoin, c’est d’un pansement sous la forme d'une « interprétation authentique » cohérente avec l'enseignement constant de l'Église, affirmé par Jean-Paul II dans Familiaris Consortio #84, à savoir que ceux qui vivent dans un état que Notre Seigneur Lui-même a condamné comme adultère ne peuvent pas éventuellement être admis à la Sainte Communion aussi longtemps qu’ils continuent leurs relations adultères. (note : ceci est la plus pure position de Mgr Schneider )

Tout d'abord, cette demande pour une « interprétation authentique » par François de son document est absurde à sa valeur. Un Pape ne devrait pas avoir à « interpréter » son enseignement afin de l'aligner avec l'orthodoxie. Son orthodoxie devrait être de soi. Toute déclaration papale qui a un besoin urgent d'être « interprétée » d'une manière orthodoxe est fatalement imparfaite et ne devrait jamais avoir été publiée.

Deuxièmement, ceux qui demandent de François une « interprétation authentique » qu’Amoris Laletitia ne déroge pas à la discipline sacramentelle constante de l'Église et de Familiaris Consortio #84 en particulier, ne peut ignorer qu'une telle « interprétation » est la dernière chose que François fournirait car ça anéantirait son programme entier d'« intégration de la fragilité » dans l'Église pour faire allusion au titre étonnant du chapitre 8 de Amoris Laletitia.

François a mis ce programme en mouvement presque dès le moment de son élection quand il a louangé « la théologie de la miséricorde » du Cardinal Kasper depuis le balcon de Saint-Pierre au cours de sa première adresse de l’Angelus, et ensuite il a procédé sans relâche à la promouvoir au Consistoire spécial de février 2014, à la première session du Synode Bidon de 2014 et à sa séance de clôture en 2015 — deux ans d’un long processus au cours duquel il a à plusieurs reprises fustigé ses adversaires conservateurs dans la hiérarchie et a invoqué un « Esprit » quasi-gnostique et le « Dieu des surprises ».

Avec tout le respect dû au Cardinal Muller, on ne peut donc que considérer comme ironique sa récente protestation que François ne peut pas avoir voulu ouvrir la porte à l'admission d'adultères publics à la Sainte Communion comme il l’a dit dans « certains cas ». Comme il l’a mentionné :

« Si l'Église devait admettre des divorcés remariés à la Sainte Communion sans exiger un changement dans leur mode de vie en leur permettant de rester dans leur situation — ne faut-il tout simplement pas dire qu’Elle a accepté le divorce dans certains cas ? Certes, sur papier, Elle ne l'accepterait pas. Elle continuerait à considérer le mariage comme un idéal. Mais est-ce que la société ne le considère pas aussi aujourd'hui comme un idéal ? Comment, alors, l'Église serait différente ? Pourrait-elle encore prétendre alors être restée fidèle à la Parole de Jésus qui, même à l'époque, était considérée comme difficile ? »

« Est-ce que Sa Parole n’était pas aussi en opposition à la culture et à la pratique de son temps qui permettait le divorce dans certains cas afin de s’adapter à la faiblesse humaine ? En pratique, l'indissolubilité du mariage resterait simplement un principe agréable parce qu’elle ne serait pas plus manifestement confessée dans l'Eucharistie, le lieu véritable où les vérités Chrétiennes sont confessées qui se rapportent à la vie et qui forment le témoignage public de l'Église ».

En quoi l'acte d'accusation envers Amoris Laetitia est implicite dans ces paroles parce qu'elles étaient poussées par le fait même que François a produit un document qui se prête précisément à l'issue désastreuse que Muller insiste ironiquement dont François ne pouvait pas avoir l'intention. Mais la révélation de Forte — que, bien sûr, François ne nie pas — rend vaine toute prétention aussi noble. Amoris Laetitia est ce qu'il est : une débâcle sans précédent dans les annales de la papauté. Tout à fait en accord avec le mot « apocalyptique » dans le sens d'un dévoilement, un dévoilement sans aucun doute que nous trouverions dans le Troisième Secret intégral de Fatima. Il est inutile de prétendre le contraire.

Ce à quoi Forte a ajouté : « Typique d'un Jésuite ». La presse fait remarquer que, par cela, Bruno signifiait que François le Jésuite avait affiché une « sagesse qui a permis la maturation nécessaire pour parvenir à Amoris Laetitia ». Ce commentaire concorde parfaitement avec la propre déclaration de François — ou, plus justement, son avertissement — à la fin du Synode Bidon 2014 : « Maintenant nous avons encore une année pour mûrir, avec un vrai discernement spirituel, les idées proposées et de trouver des solutions concrètes à tant de difficultés et d'innombrables défis auxquels les familles doivent faire face ».».

Encore une fois, Forte ne nous dit pas tout ce qui n’était pas parfaitement déjà évident : que le Synode Bidon était simplement un instrument pour en arriver à ce que François avait déjà décidé de faire. Ce qui est remarquable à propos de l'admission de Bruno, cependant, est son absence totale de préoccupation à révéler explicitement au monde que le « cheminement synodal » était un exercice de ruse et de tromperie conçu pour cacher aux fidèles et aux quelques opposants dans la hiérarchie ce que François avait à l'esprit dès le début de son pontificat quand il a couvert de louanges le Cardinal Kasper sur sa « théologie de la miséricorde » depuis le balcon de Saint-Pierre au cours de sa première adresse de l’Angelus.

En d'autres mots, Bruno ne se soucie tout simplement pas si le monde sait que François s’est engagé dans un énorme travail de duperie ecclésiastique, aboutissant dans un document qui attaque les fondements mêmes de l'ordre moral en réduisant la loi naturelle à une « règle générale » et l'indissolubilité du mariage à un « idéal ».

D'où il suit que François ne se soucie pas non plus, bien sûr, car il n'y aura pas de déni de la révélation de Forte tout comme il n'y a pas eu de déni de la révélation par cette femme de l'Argentine que François a donné la permission téléphonique de recevoir la Sainte Communion, même si elle vivait dans l'adultère avec un homme divorcé. Car François a simplement dit à la femme de faire exactement ce qu’il a tout au long déjà prévu comme permission pour l'Eglise Universelle, mais seulement dans « certains cas » (c’est le code Novus Ordo qui veut dire chaque cas en peu de temps).

La divulgation de Bruno est importante pour une autre raison : elle confirme la futilité de faire une pétition à François demandant une « interprétation authentique » de Amoris Laetitia qui réaffirmerait l'enseignement constant de l'Église sur l'impossibilité d'admettre les adultères publiques aux Sacrements. Pourquoi François devrait-il « interpréter » son propre document d'une manière exactement contraire à l'objectif de toutes ses intrigues et de ses complots avec les semblables de Forte ? Dans la dictature Bergoglienne de la miséricorde, il n'y a pas d'appel à la justice..

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