Le Cardinal Burke raconte au magazine trimestriel Mass of Ages (La Messes des Âges --- La Messe en latin ) que les Catholiques devraient être « très inquiets ».
Le Cardinal Raymond Burke a dit que si le Synode sur la Famille a ouvert la voie pour les Catholiques divorcés remariés à recevoir la Sainte Communion, alors le Synode a « dévié de l'enseignement Catholique sur une question très fondamentale ».
Le Cardinal, Patron de l'Ordre Souverain Militaire de Malte, a fait ces commentaires dans une interview avec Mass of Ages, le magazine trimestriel de la Société de la Messe en Latin.
Il a cité un article du Père Antonio Spadaro, rédacteur en chef de la revue jésuite La Civiltà Cattolica, qui a dit le Synode avait « jeté les bases » pour les Catholiques remariés pour être admis à la Communion.
Le Père Spadaro, a déclaré le Cardinal Burke, « passe par toute cette argumentation confuse de la « voie de pénitentielle » et de la solution du « for interne »pour dire que la voie est désormais ouverte pour tout cela ».
« Ainsi je crois que les Catholiques devraient être très inquiets » a déclaré le Cardinal Burke. « Si, en fait, le Synode prend cette position, alors il a dévié de l'enseignement Catholique sur une question très fondamentale. L'enseignement de l'indissolubilité du mariage est fondé sur les Paroles mêmes de Notre Seigneur dans l'Évangile ».
Dylan Parry, l'intervieweur, a demandé au Cardinal ce que devraient faire les Catholiques qui en sont préoccupés.
« Je pense que les Catholiques devraient simplement dire : « Je ne peux pas accepter cet enseignement alors que ça va à l’encontre de ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué. « Je ne pense pas que les Catholiques devraient se permettre d'être chassés hors de l'Église par ceux qui ne font pas respecter l'enseignement de l'Église ».
Le Cardinal aussi a déclaré que la réforme des nullités de François constituait un « changement radical » de la pratique de l'Église.
Le Cardinal, un éminent avocat en droit canon et ancien Préfet de la Signature Apostolique, l'autorité judiciaire la plus élevée dans l'Église à part le Pape, a déclaré : « Les réformes sont radicales et elles sont une rupture radicale avec ce qui a été la pratique constante en ce qui concerne l’examen d'une demande de nullité du mariage ».
Il a aussi dit que les Évêques ne doivent pas être appelés à juger des cas de nullité du mariage comme ce sera le cas dans les réformes du Pape.
« Beaucoup d'Évêques ne sont pas avocats en droit canon et il n'y a rien de mal à cela, mais ils ne devraient pas être invités à faire des choses qu'ils ne sont pas préparés à faire » a-t-il dit.
Le Cardinal a déclaré qu'il n’était « pas un ennemi du Pape et ne le sera jamais » en s’expliquant ainsi : « Vous ne trouverez pas une seule mention de moi dans laquelle je parle contre le Saint-Père. Je ne fais tout simplement pas ça. »
Mais il a suggéré que l’affection du Pape pour le langage qui était « inhabituel, familier et accrocheur » conduit parfois à la confusion.
« Le danger est qu'à cause de ce qu’il est, à savoir le Souverain Pontife et l'Évêque de l'Église Universelle, ce langage peut être pris et utilisé contre l'Église. Certes, ce n'est pas l'intention du Saint-Père. Donc, je pense que peut-être que c’est une chose — et les gens lui en ont fait la remarque — il pourrait être plus attentif à résister au désir de parler de cette manière parce que ça cause de la confusion.
« Je pense, par exemple, à la célèbre phrase « Qui suis-je pour juger ? » et comment ça a été abusé jusqu’à insinuer que l'enseignement de l'Église sur le trouble intrinsèque des actes homosexuels avait changé.
« Les gens qui ne sont pas trop friands de l'Église ont utilisé les 15 affections de la Curie, ou je pense qu'il y en avait 18, pour dire : « Vous voyez comment l'Église est malade et corrompue »... Si bien qu’il n’y a pas de doute que les gens ont parfois l'impression que le Pape est très contrarié par les Prêtres, les Évêques et même Cardinaux ».
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