Oui, Non, Peut-être
Par Cristopher Ferrara
Fatima Network Perspectives
Le 9 octobre 2015
Dans ma dernière chronique, je note que le Bureau de Presse du Vatican a rejeté comme insignifiante la rencontre du Pape avec Kim Davis (
note : cette greffière du Kentucky qui a refusé d'officier un mariage « gay » et qui a fait 5 jours de prison pour cette raison) à l'ambassade du Vatican à Washington alors que le Père Lombardi note : « La seule audience réelle accordée par le Pape à la nonciature était avec un de ses anciens étudiants et sa famille ». |
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Ce ne fut pas une rencontre pour la forme mais plutôt, comme le rapporte CNN, elle a été « arrangée personnellement avec le Pape par e-mail dans les semaines à l’avance ». En outre, comme Grassi a déclaré à la presse — sans être contredit par le Père Lombardi : « Trois semaines avant le voyage, il [ François ] m'a appelé au téléphone et a dit qu'il aimerait me faire un câlin ». Et il l’a fait. Un câlin sur la joue. Et une accolade et un câlin pour le « petit ami » aussi.
En regardant le tableau cauchemardesque sur la vidéo, on pourrait être tenté de penser que François ne pouvait pas savoir qui il embrassait et ce que cette embrassade signifierait pour le monde. Et on aurait tort : « Grassi a déclaré que le Pape savait depuis longtemps qu'il était gay, mais n'a jamais condamné sa sexualité ou sa relation avec le même sexe. « Il n'a jamais porté de jugement » a dit Grassi. « Il n'a jamais dit quelque chose de négatif ». En outre, comme le note CNN : « Dans la vidéo, il dit que François se rappelle d’avoir rencontré le petit ami de Grassi à Rome ».
Est-ce que cela signifie que François — le Vicaire même du Christ — démontre son acceptation des « unions homosexuelles » et « valorise » l'«orientation» homosexuelle comme le recommande le rapport de mi-parcours du Synode Bidon 2014, un document qu'il a approuvé et ordonné de publier au monde ? La réponse — qui est une thématique de l'ensemble de son pontificat — est Oui, Non, Peut-être. François a toujours dit une chose, puis une autre contraire, ou dit une chose et fait une autre contraire, ou fait une chose et fait une autre contraire.
Dans ce cas, comme le rapporte le National Geographic, Grassi s’est plaint par courrier électronique au futur Pape en 2010 lorsque le Cardinal Bergoglio aurait dit à quelques Carmélites dans une lettre privée que le « mariage gay » est « l'œuvre du diable ». Grassi a écrit à son ami bien-aimé progressiste : « Vous avez été mon guide en changeant de place continuellement mes horizons — vous avez façonné les aspects les plus progressistes de ma vision du monde. Et d'entendre cela de vous est si décevant ».
Bergoglio se hâta de répondre par e-mail ( envoyé par un de ses adjoints comme il n’est pas calé en technologie ). Comme le note le National Geographic, il « a commencé par dire qu'il avait pris les paroles de Grassi à cœur. La position de l'Église Catholique sur le sujet du mariage était ce qu'elle était. Pourtant, ça peinait Bergoglio de savoir qu'il avait bouleversé son élève. L'ancien maestrillo [enseignant] de Grassi l’a assuré que les médias avaient mal interprété sa position. Surtout, le futur Pape a déclaré dans sa réponse qu’il n'y avait pas de place pour l'homophobie dans son travail pastoral ». Qu'est-ce que ça signifie ? Qui sait ?
Donc, dans un lettre, Bergoglio a dit aux Sœurs que le « mariage gay » est l'œuvre du diable — ou plus précisément » un « geste » du père du mensonge » — — mais, dans une autre lettre à son ami « gay » et ancien élève, il dit que sa déclaration aux Sœurs avait été « mal interprétée » par la presse et qu'il n'était pas « homophobe ». Comment la presse a-t-elle pu « mal interpréter » la phrase « un geste du père du mensonge » ? Elle ne l’a pas mal interprétée, bien sûr. Le Cardinal s'est tout simplement exonéré de la responsabilité de ses propres paroles selon le même style que les politiciens font.
Par la même occasion, François a rencontré Kim Davis, adversaire courageuse du « mariage gay », mais seulement après avoir déjà rencontré deux « partenaires homosexuels » les étreignant et les embrassant dont l'un des deux avec qui il a eu une longue relation au cours de laquelle François n’avait même jamais laissé entendre que la sodomie et les « unions homosexuelles » sont gravement immorales. Et la rencontre avec Davis a été minimisée comme une simple et brève rencontre amicale qui ne doit être en aucun cas considérée comme un signe d'opposition au « mariage gay ».
Ceci au moins, cependant, est clair : le Pape a accueilli chaleureusement, a étreint et a embrassé sur les joues un homosexuel et son « partenaire ». Le Pape traite ces relations perverses comme s’il n'y avait rien de mal avec elles (ayant précédemment chaleureusement embrassé une femme qui s’était faite mutiler chirurgicalement et sa « fiancée » qui ont été personnellement invitées au Vatican par François pour un de ses câlins). Ainsi, on s’attendra à ce que tous les autres membres de la hiérarchie — en fait, tout catholique — puissent se comporter de la même manière, peu importe ce que François aurait dit avant ou pourrait dire plus tard par voie d'opposition purement verbale au « mariage gay ».
Et ainsi il en va. Sans arrêt, à gauche et à droite, stop and go, de l’avant et de l’arrière, alors que les Bureaux de Presse du Vatican émettent des « clarifications » les unes après les autres. Je me souviens de l'évaluation par un compatriote Argentin Quelques heures après l'élection du Cardinal Bergoglio à la Papauté — une évaluation aussi précise que sévère :
« Célèbre pour son incohérence (parfois, pour l'inintelligibilité de ses adresses et homélies), habitué à l’utilisation d’expressions crues, ambiguës et démagogiques, il ne peut être dit que son magistère est hétérodoxe ( Note : qui s'écarte de la doctrine officiellement reçue ) mais plutôt inexistant tant c’est déroutant ....
Que Dieu aide Son Église. On ne peut jamais écarter la possibilité d'une conversion aussi difficile que cela peut humainement paraître ... et, néanmoins, l'avenir nous terrifie ».
J’étais consterné par ces remarques à l'époque où je n’avais rien que des éloges pour François. Mais maintenant, à mon grand étonnement, et avec le Synode de Malheur moralement séditieux en cours — un bateau fantôme rempli de marchandises terribles et François à la barre — je suis forcé de conclure que cette critique au début du pontificat était plutôt légère.
Notre-Dame de Fatima, venez à notre secours !
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