Par : Matt Gaspers
Contributeur chez One Peter Five
Le 8 juin 2018
SOURCE : One Peter Five
« Une dictature nécessite trois choses : un homme, une idée, et une suite de gens prête à vivre pour l'homme et l'idée, et si nécessaire à mourir pour eux. Si l'homme manque, c'est sans espoir ; si l'idée fait défaut, c'est impossible ; si la suite de gens est manquante, la dictature n'est qu'une mauvaise blague ».
Ainsi, dit Joseph Goebbels, le « Ministre du Reich à l'Éducation du Peuple et à la Propagande » pour l'Allemagne Nazie de 1933 à 1945. À sa liste de trois conditions pour une dictature, j'ajouterais une quatrième condition évidente ( compte tenu de son poste, je suis surpris que Goebbels ne l’ait pas mentionnée ) : la propagande . Pour qu'un homme et ses idées puissent amasser du monde à sa suite — surtout si cet homme ou ses idées sont mauvais — il est nécessaire de propager un récit favorable, qui en général fait d'abord appel aux émotions plutôt qu'à l'intellect et omet des vérités dérangeantes.
La propagande
J'ai décidé d'aller voir le film « Le Pape François : un homme de parole » le week-end d'ouverture ( le 18 mai à travers l'Amérique du Nord ) — à des fins de journalisme d'enquête — et si j'étais obligé d'utiliser un seul mot pour décrire ce film, je dirais : « Propagande » . Du début à la fin, il est évident que le but du film est de (1) propager un récit favorable qui (2) fait appel aux émotions plutôt qu'à l'intellect et (3) omet des vérités dérangeantes.
Comme j'ai choisi de ne pas essayer de prendre des notes dans le théâtre sombre, je ferai de mon mieux pour rappeler les détails du film de mémoire. ( Sûrement, le Pape François et son cher ami athée, Eugenio Scalfari, approuveraient ma méthode ).
Fausse comparaison
Pour commencer, l'un des thèmes centraux du film est la comparaison inexacte entre Saint François d'Assise et le Pape François. Le premier est faussement dépeint comme « un apôtre de la nouvelle marque de dialogue et d'œcuménisme de Vatican II » ( pour citer John Vennari ) tandis que le second est une véritable « réincarnation » du prétendu Saint François.
Vers la fin du film, par exemple, des images de la cérémonie de la Journée Mondiale de la Prière pour la Paix à Assise en 2016 ( un rassemblement syncrétique inspiré de la scandaleuse réunion de 1986 du Pape Jean Paul II ), suivie par le narrateur qui dit quelque chose comme : « Ici à Assise, l'héritage de Saint François continue de vivre ». C'est un non-sens absolu, vu que le vrai Saint François était un Catholique convaincu qui appelait tous les hommes — même le Sultan Islamique d'Égypte — à se convertir à la Vraie Foi pour leur salut .
Ratisser le monde : pour le Christ ou le Nouvel Ordre Mondial ?
Le documentaire d’« intrigue » du film se concentre sur les voyages du Pape Argentin autour du monde, non pour prêcher l'Évangile et convertir les âmes comme Saint Pierre ( par exemple, « Faites pénitence, et soyez baptisés » — Actes 2 :38 ), mais pour promouvoir des causes « Progressistes » telles que l' écologie, les changements climatiques, les droits des travailleurs et des migrants, mettant fin à la pauvreté, le dialogue interreligieux, l' harmonie fraternelle entre tous les peuples, etc. ( Pour les personnes intéressées, Sœur Rose Pacatte décrit plus en détail ces thèmes dans son brillant examen du film, écrit, prévisible, pour le National Catholic Reporter ).
« Pour la première fois dans l'histoire » dit le narrateur dans la bande-annonce du film, « le Pape ouvre ses portes pour aborder les questions et les problèmes auxquels nous sommes confrontés [...] ... Dans un monde divisé, un leader a pour mission de nous rassembler ». Ensemble en Christ et Sa Seule Vraie Église ? Ou ensemble dans une sorte de fraternité Maçonnique de l'homme en dehors du Christ ? Alors que François souligne dans le film, encore une fois, sa forte horreur du « prosélytisme » ( i.e. d’essayer de convertir les âmes à la Vraie Foi ), laisse le lecteur décider quelle sorte d '« unité » poursuit le Pontife Romain actuel. Pour ma part, une des choses qui me vient à l'esprit est celle du Cardinal Willem Jacobus Eijk, Archevêque d'Utrecht ( Pays-Bas ), à la fin de son récent commentaire sur la proposition d' intercommunion des Évêques Allemands ( à savoir l'admission des époux protestants Communion dans « quelques cas » ) :
« Observant que les Évêques et, surtout, le Successeur de Pierre qui ne parviennent pas à maintenir et à transmettre fidèlement et dans l'unité le Dépôt de la Foi contenu dans la Tradition Sacrée et la Sainte Écriture, je ne peux m'empêcher de penser à l'Article 675 du Catéchisme de l'Église Catholique : Le procès ultime de l'Église « Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la Foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la Vérité ».
Des vérités qui dérangent
Quant aux nombreuses vérités dérangeantes sur François et son Pontificat — par exemple, « la propagation des hérésies effectuée par l'Exhortation Apostolique Amoris laetitia et par d'autres paroles, actes et omissions de sa part (Correctio filialis ) — ils sont complètement absents de ce film, qui est essentiellement un exercice d'auto-promotion éhontée.
Afin de combattre la propagande, rappelons-nous juste un petit échantillon de ses « paroles, actions et omissions » les plus scandaleuses qui continuent de faire des ravages :
25 juillet 2013 : Lors de la Première Journée Mondiale de la Jeunesse en tant que Souverain Pontife, il a dit à un groupe de 30 000 jeunes Argentins réunis à la Cathédrale de Saint-Sébastien à Rio de Janeiro de « faire des ravages » ( Il a certainement donné l’exemple à cet égard ! )
28 juillet 2013 : Pendant le vol de retour à Rome de la même Journée Mondiale de la Jeunesse, lorsqu'on l'interroge sur Mgr Battista Ricca ( un homosexuel notoire et actif que François avait récemment nommé pour superviser la Banque du Vatican ) et « le lobby gay » au Vatican, il a répondu : « Si quelqu'un est gay et cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, alors qui suis-je pour le juger ? »
24 novembre 2013 : Dans son Exhortation Apostolique inaugurale, Evangelii Gaudium , le Pape François a distingué ceux qui se cachent « derrière des apparences de religiosité et même d'amour de l'Église » ( n ° 93 ), ainsi que ceux qui « observent certaines normes déterminées » ou restent « inébranlablement fidèles à un certain style Catholique justement propre au passé » ( n ° 94 ) — en d'autres termes, les Catholiques Traditionnels — comme étant coupables de « gnosticisme » et de « néo-pélagianisme autoréférentiel et prométhéen » ( ibid. ). Dans ce même document, il a félicité les « vrais croyants de l'Islam » et a faussement affirmé que « le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence » (n ° 253).
Oct. 2014 : Pendant le Synode Extraordinaire sur la Famille, le premier des deux Synodes sur la Famille, il a approuvé le rapport scandaleux à mi-parcours , qui comprenait une section intitulée « Accueillir les personnes homosexuelles » qui parlait d'« accepter et d’évaluer leur orientation sexuelle ».
19 janvier 2015 : Alors qu'il rentrait à Rome après son voyage au Sri Lanka et aux Philippines, en réponse à une question sur les niveaux de population et la contraception, il a déclaré que « trois [ enfants ] par famille » sont suffisants « selon les experts, pour le maintien de la population ». Il a également estimé que les Catholiques n'ont pas besoin d'être « comme des lapins » ( se référant à des familles nombreuses ).
Juillet 2015 : Lors de sa visite en Équateur, en Bolivie et au Paraguay, le Président Evo Morales, dirigeant Communiste de la Bolivie , a donné au Pape François un crucifix blasphématoire en forme de marteau et de faucille. Interrogé sur l'incident lors de son retour à Rome, il a salué Luis Espinal, SJ, le prêtre Marxiste qui l'a conçu ( un design basé, comme l'a admis François, sur « une théologie qui utilise le Marxisme » ) et a déclaré : « Sous ce genre d'herméneutique [ c'est-à-dire la théologie de la libération ], je comprends ce travail. Pour moi, ce n'était pas une offense [.] »
16 juin 2016 : Lors d'un congrès pastoral diocésain à Rome, François a incroyablement affirmé que les couples vivant en cohabitation ( ceux qui vivent comme mari et femme hors mariage ) qui sont fidèles les uns aux autres possèdent « la grâce d'un vrai mariage » tout en affirmant que « la grande majorité de nos mariages sacramentels sont nuls » parce que les conjoints ne comprennent pas suffisamment l'engagement à vie qui est impliqué.
Nov. 2016 : Dans une de ses interviews infâmes avec le journaliste Italien Eugenio Scalfari, on a demandé au Pape s'il soutenait « un type de société Marxiste » ce à quoi il a répondu : « Cela a été dit à plusieurs reprises et ma réponse a toujours été que, s’il y a quoi que ce soit, ce sont les Communistes qui pensent comme les Chrétiens ». ( Pour ceux qui doutent de l'authenticité de la citation de Scalfari, gardez à l'esprit qu'elle correspond parfaitement à l'éloge de François à l'égard du Père Espinal et à son « crucifix marteau-faucille » mentionné plus haut ).
Janv. 2018 : Interrogé sur l'Évêque Juan Barros, le Prélat Chilien accusé d'avoir dissimulé des crimes d'abus sexuels d'enfants commis par le Père Fernando Karadima ( reconnu coupable par le Vatican en 2011 ), le Pape François a défendu Barros ( sa propre nomination ), en déclarant : « Il n'y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie. Est-ce clair ? » Il a exprimé ce point de vue malgré des preuves substantielles du contraire dont il en connaissait certaines, y compris le témoignage de victimes d'abus comme Juan Carlos Cruz.
Mars 2018 : Lors de son dernier entretien avec Scalfari, François aurait de nouveau nié la punition éternelle de n'importe quelle âme en enfer, affirmant plutôt que les damnés sont simplement « annihilés » ( cessent d'exister ). Ses paroles exactes, telles que citées (non paraphrasées) par Scalfari, étaient : « L'enfer n'existe pas, seulement la disparition des âmes pécheresses ».
Ces exemples ne sont vraiment que la pointe de l'iceberg, mais je crois que le point est suffisamment démontré. ( Pour ceux qui sont intéressés à en savoir plus, voir « La liste A-Z des préoccupations avec le Pape François --- en français » chez Life Site News )
« Ne lui faites pas confiance d’un pouce »
Pour conclure cette brève critique, je ne peux faire mieux que de citer ce que Henry Sire, auteur de The Dictator Pope [ Le Pape dictateur ], qui m'a parlé du film vers la fin de notre récente interview :
« Si vous regardez la bande-annonce de ce film, cela commence : « Peu importe ce qui nous divise, ses paroles nous unissent ». Ceci, à propos du Pape le plus diviseur que l'Église a vu depuis des siècles. C'est typique de toute la teneur de la propagande libérale qui dépend que la vérité soit revirée complètement à l’envers [...] S'il y avait un cinéaste prêt à faire ses devoirs, un bon sujet pour un film serait la carrière de Bergoglio en Argentine dans les quarante ans qui ont précédé son élection papale. Ça pourrait être intitulé : « Jorge Bergoglio : Ne lui faites pas confiance d'un pouce ».
Bien dit, monsieur Sire.
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