samedi 31 octobre 2015

« Avec un Pape comme celui-ci,

les Catholiques Orthodoxes
n’ont pas besoin d'ennemis »


Écrit par : George Neumayr
SOURCE :THE AMERICAN SPECTATOR

Le scandaleux Synode sur la famille a glissé à son arrêt le week-end dernier à Rome, mais pas avant que François n’ait servi quelques pointes supplémentaires aux Conservateurs qu’il a catalogués dans ses remarques finales de sans cœur.

Le discours était remarquable par sa méchanceté, manifestant une absence de charité que lui-même attribue systématiquement aux Conservateurs. Le Synode, a-t-il dit, avait exposé « les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la Chaire de Moïse quelquefois avec supériorité et juger avec superficialité les cas difficiles et les familles blessées ».

Il a poursuivi : « Il signifie avoir cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la Nouveauté Chrétienne quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque et simplement incompréhensible ».

Sous le gauchisme léger de François, la question « Est ce que le Pape est Catholique ? » semble de moins en moins rhétorique. Les Papes précédents, s’ils devaient lire les remarques ci-dessus, concluraient que l'orateur possédait une théologie émanant du Protestantisme libéral. Ils trouveraient les faux contrastes entre la Loi et la Miséricorde divine sur lesquels François se repose habituellement et pitoyablement dans leur superficialité, et ils trouveraient son recours constant à des idées fausses d’un homme de paille et sa chasse aux sorcières contre les Traditionalistes comme une tache disgracieuse sur la papauté. Avec un pape comme celui-ci, les Catholiques orthodoxes n’ont pas besoin d'ennemis.

Toutes les raclements de gorge torturée de gourous sur les « nuances » de François sont très peu convaincants. Il n’est pas nuancé du tout. Il est ouvertement un Catholique gauchiste, parfaitement à l'aise avec les hérétiques de facto au sein de son Ordre et à l'intérieur de son cabinet spécial de Cardinaux. Le Cardinal Walter Kasper, que François a identifié comme l'un de ses théologiens « favoris » et le Cardinal Reinhard Marx de l'Allemagne, qui est l'un de ses plus proches conseillers, se positionnent à la gauche de Martin Luther !

Eh bien, disent les propagandistes désespérés du Pape, François peut peut-être ne pas posséder un esprit profond, mais au moins il a un grand coeur. Si tel est le cas, ce coeur semble saigner pour tout le monde sauf pour les Catholiques Orthodoxes dont la fidélité à la foi en dépit des empiétements incessants de la laïcité est traitée avec mépris.

Comme beaucoup de Jésuites modernes, François a l’air souvent d’aimer toutes les religions sauf la sienne. Est-ce que quelqu’un ne peut jamais l’imaginer parler à tous les imams, rabbins ou même sorcière féministe, dans le même style caustique qu'il utilise pour dénigrer les Catholiques Traditionalistes ? S’il le faisait, il aurait une crise « œcuménique » sur les bras.

Dès le début de son pontificat, des séquences vidéo l’ont filmé à taquiner un jeune servant d'autel sans reproche qui joignait ses mains pieusement. Étaient-elles « coincées » ensemble ? a demandé le Pape au jeune garçon désorienté. Voilà ce qui se passe pour l'humour dans l'Ordre des Jésuites libéraux. Visitez presque n’importe lequel Collège ou École Jésuite et vous rencontrerez rapidement des cas similaires de quolibets anti-Catholiques présentés comme étant la « réforme ».

Dans ses remarques finales au Synode, François a écorché les Orthodoxes et a louangé les Hétérodoxes, identifiant ces derniers comme les « vrais défenseurs de la Doctrine » parce qu’ils préfèrent les « personnes » aux « idées », ce qui « signifie dépasser les tentations constantes du frère aîné ( Lc 15 : 25-32) et des ouvriers jaloux (cf. Mt 20 : 1-16.) »

Si les futurs papes devaient prendre au sérieux ces polémiques bon marché, ils auraient à réécrire la Parabole du Fils Prodigue en retirant toutes les condamnations à son sujet à l’effet qu’il faisait des cabrioles avec des prostituées. Il se trouve que le sexe en dehors du mariage indissoluble n’est pas une grosse affaire. L'histoire pourrait être rebaptisée la Parabole du Fils Progressiste qui se présente comme un précurseur de la « Nouveauté Chrétienne » qui promet l'octroi de la communion à ceux dans un état d'adultère. Dans la Parabole du Fils Progressiste, le père obsédé par le péché pleure à cause de sa propre rigidité et expédie en mode express le veau gras au fils dans le bordel.

Selon le Cardinal Donald Wuerl, s’adressant à la revue America, un magazine jésuite qui se targue de saper la famille Catholique traditionnelle avec des positions en faveur de la morale moderne, le Synode a été un succès retentissant parce qu’il a éloigné l'Église du « code de droit canon » et l’a amenée vers une zone de de flottement libre pour « comprendre la miséricorde de Dieu ».

Jésus-Christ a dit à ses disciples : « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin ». On peut imaginer sa critique du Synode sur la Famille au cours duquel le « non » de l'Église s’est transformé en un « peut-être ». L’ambiguïté perfide, c’est la nouvelle orthodoxie et « l'air frais » de l'Église sent plus comme du soufre.

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