Par : Pete Baklinski
SOURCE : Life Site News
Le 15 novembre, 2016
ZAGREB, Croatie, le 16 novembre 2016 (LSN) – En apparences, Sanja Oreskovic, 34 ans, semblait avoir tout — beauté, argent, relations sociales. Elle était mariée à un mari qui a réussi. Ensemble, ils avaient de beaux enfants. Le couple était l'envie de leurs voisins quand ils ont déménagé du froid Canada à Puerto Rico ensoleillé où Sanja a rempli sa vie avec tout le luxe que le paradis tropical avait à offrir — plages, gastronomie et rassemblements sociaux éblouissants.
Mais à l'intérieur d’elle-même, Sanja était un gâchis. Sa vie semblait sans sens pour elle. Elle était toujours à la recherche de ce « quelque chose de plus » mais quand elle pensait qu'elle l'avait trouvé, ça ne la satisfaisait jamais. Ce n'était jamais suffisant.
Elle a commencé à se demander pourquoi elle se sentait tellement déprimée tout le temps.
« Je suis donc allée chez ce beau docteur — j’ai toujours dit qu’il a été l'un des anges sur mon chemin vers le Seigneur — et j’ai partagé ma tristesse avec lui » a-t-elle dit au co-fondateur John-Henry Westen du site Life Site News dans une interview exclusive à Zagreb, Croatie.
En anglais
Durée : 10 min 14 sec
Sanja s’est fait donné quelques pilules qu'elle espérait qui « me calmeraient et [ me permettraient ] de continuer avec ma vie quotidienne en tant que mère, en tant que femme et amie ». Mais elle sentait profondément en elle que ses problèmes ne pourraient jamais être résolus par de simples pilules.
Ce fut lors de sa visite finale à son médecin qu’il lui demandé par celui-ci une question étonnamment simple qui a changé sa vie pour toujours de façon inattendue.
« Il m'a demandé une question qui restera toujours dans mon cœur : « Sanja, priez-vous ? » a-t-il dit.
Dans un premier temps, Sanja était furieuse qu’on lui demande ce qu'elle pensait être une question très peu professionnelle.
« Je pensais : « Qui est-il pour me demander ce genre de question ?... La Foi est quelque chose de très personnel » ».
Mais comme elle revenait à la maison avec plus de pilules en main, elle a constaté que la question l’obsédait : « Sanja, priez-vous ? » Elle ne pouvait pas arrêter d’y penser.
D'une part, c’était une question facile à répondre. Sanja ne priait pas. Elle n’avait pas prié depuis qu'elle était enfant. Elle ne se souvenait même pas comment prier. Elle croyait qu'il n'y avait plus rien ni personne à qui elle pourrait prier.
« Voilà ce que j’étais, une bonne païenne, vous savez » a-t-il dit.
Mais d'autre part, il y avait les paroles du médecin : « Sanja, priez-vous ? » qu’elle a gardé en écho en elle. Quelque chose en elle la suppliait de donner une chance à la prière.
Une nuit est finalement venue où Sanja n’a plus ignoré les paroles de son médecin. Si elle était prête à essayer de résoudre ses problèmes avec des pilules qu'elle savait être futiles, pourquoi ne pas essayer la « chose de prière » et voir si ça faisait quoi que ce soit. Elle réalisa qu'elle avait rien à perdre.
« J’ai simplement ouvert mes mains ce soir-là vers [le Ciel]. Je ne sais pas si quelque chose se passerait, mais je l'ai fait comme si j’étais une petite, un enfant... J'ai ouvert mes mains et j’ai dit : « S'il vous plaît, Dieu, si vous existez ... aidez-moi s'il vous plaît afin que je puisse aider les autres ».
Il n’y a pas eu d’éclairs, ni de coups de tonnerre, pas de vent qui fait rage, juste un calme et une paix. Sanja est allée au lit, se demandant si elle avait perdu son temps. S’il y avait quoi que ce soit, elle espérait que peut-être les paroles du médecin arrêteraient de résonner dans ses oreilles.
Mais quelque chose est arrivé.
« Ce qui est arrivé cette nuit-là, Dieu seul le sait, mais le lendemain matin je me suis réveillée — comme je devrais le dire ouvertement — une nouvelle personne. Il n'y a pas de mots pour expliquer comment je me sentais. Et c’est au-delà des mots, vraiment » a-t-elle dit.
Ce matin du 18 novembre 2001 restera à jamais gravé dans le cœur de Sanja, étant le jour où elle a commencé à vivre comme pour la première fois. Elle a connu une nouvelle poussée de vie en elle. Elle a vu sa relation avec ses enfants et son mari dans une nouvelle lumière. Elle ne se sentait plus obligée de se conformer aux nombreuses attentes que la société lui imposait. Elle se sentait libérée pour la première fois. Elle a réalisé qu'elle devait utiliser sa liberté nouvellement retrouvée pour aider les autres.
« ... Ma vie a changé. Non seulement ma vie, mais la vie de ma famille, de mes enfants, des gens autour de moi et des amis tout aussi bien » a-t-elle dit.
Sanja dit qu’à « connaître le Seigneur, à connaître la vérité, tant de choses viennent de tomber de mes épaules ».
« Le Seigneur dit : « Regardez pour Mon Royaume. Demandez pour Mon Royaume et tout le reste vous sera donné par surcroît. Et c'est exactement ce dont je me suis rendue compte ce matin. L'ensemble du paquet m’est tombé dessus, en face de moi, et j’ai dit : « OK, qu'est-ce que je fais en premier » a-t-elle ajouté.
Plusieurs années plus tard, Sanja trouvera ses convictions de Foi mises à l'épreuve après qu'elle et sa famille eurent déménagé en Croatie. Son mari est devenu impliqué dans la politique et a été inopinément élu Premier ministre de la Croatie, faisant d'elle la Première Dame.
La Croatie, qui permet l'avortement jusqu'à la 12e semaine de grossesse, se préparait à sa première Marche Nationale pour la Vie en mai 2016. Les organisateurs ont invité Sanja et sa famille à y assister. Mais des ministres de haut rang lui ont demandé de ne pas y aller.
Sanja ne les écoutera pas. Depuis sa conversion en 2001, elle avait vécu sa vie dans une sagesse supérieure qui avait remplacé la rectitude politique. Elle savait ce que Dieu s’attendait d'elle et c’était devenu sa joie de suivre Son Plan pour sa vie.
« Et donc j'ai fait ce que je sentais que je devais faire en tant que mère de quatre enfants et j’ai dit [à tout le monde pratiquement] une phrase » a-t-elle dit. Interrogé par un journaliste pourquoi elle, comme Première Dame, avait rejoint la Marche, Sanja a répondu de façon célèbre : « Toute personne prudente choisit la vie sur la mort ».
Sanja Orešković (à gauche) à la Marche pour la Vie en Croatie en 2016
Sanja a dit que sa décision de faire la marche n’était pas à propos de condamner les femmes qui ont eu des avortements, mais de montrer aux femmes qu’il y a une autre façon.
« Je sympathise avec ces mères qui décident de passer par cette épreuve difficile de l'avortement. Et elles y vont habituellement, non pas parce qu'elles veulent tuer leur bébé, mais parce qu'elles ont peur. Elles ne le supportent pas » dit-elle.
« Je sympathise avec elles, mais alors, en même temps, je ne peux pas dire que l'avortement est juste. Nous avons à prendre la parole et à dire clairement, non, ce n'est pas correct. Mais, aidons ces femmes. Ouvrons des refuges... Il y a beaucoup de possibilités que nous pouvons faire pour celles qui sont dans le besoin » a-t-elle ajouté.
Même si Sanja a reçu une couverture négative pour avoir assisté à la Marche, elle a dit qu'elle n’a « pas de remords ».
« Je n'ai pas de jugement dans mon cœur envers ceux qui n’ont dit pas de très belles choses à propos de la Marche parce qu'il est évident que nous [devons] faire la bataille dans cette vie pour le bien et que nous devons continuer à le faire, peu importe quoi. Nous sommes apôtres de ces temps et nous avons à dire « Oui » » » a-t-elle dit.
Sanja a dit que s'il y a un message que les femmes ont besoin d'entendre aujourd'hui, c’est qu'elles doivent redécouvrir le but de leur existence.
« Les femmes, les mères, passent par beaucoup de luttes. Elles se battent pour quelque chose. Pourquoi ? Parce qu'elles ont perdu l’essence de leur mission qui est en premier lieu d'être une mère, une mère qui donne naissance, une mère attend son mari quand il rentre à la maison, une mère qui parle pendant 24 heures dans la prière ».
« Et quand le monde s’attend à quelque chose de complètement différent comme une femme qui a un grand succès dans son travail, une femme qui a beaucoup de succès dans la vie sociale... quelque chose doit s'effondrer. Malheureusement, ça s'effondre dans la famille, » a-t-elle dit.
« Être une femme aujourd'hui est extrêmement difficile et, sans Jésus-Christ, c’est impossible ».
Sanja estime que seule la vraie relation avec Jésus peut aider les femmes à être des personnes que Dieu a créés pour qu'elles soient.
« Être une femme aujourd'hui est extrêmement difficile, et sans Jésus-Christ, c’est impossible. Et certains diront : « Que voulez-vous dire que c’est impossible ? Bien sûr, c’est possible, tout est possible ». Mais alors pourquoi y a-t-il tant de maladies ? Pourquoi y a-t-il tant de tristesse ? Pourquoi les femmes pleurent-elles quand elles vont au lit ? Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas d'espoir. Il n'y a pas de lumière. Ceux-ci ne peuvent que nous parvenir que par Jésus-Christ » a-t-elle dit.
Sanja a dit qu’elle peut dire de telles choses avec conviction parce qu'elle a elle-même pleuré lorsqu’elle allait au lit, lorsqu’elle était malade de la vie et qu’elle n’avait aucun espoir pour l'avenir.
« J'ai dans mon cœur pour [ces femmes] une compréhension parce que j’ai été déjà dans leurs souliers. Et je sais que, sans une image claire, vous pouvez être juste en colère, vous pouvez être furieux, vous ne pouvez que porter des jugements » a-t-elle dit.
Sanja a dit qu’une femme qui a Jésus dans sa vie, alors tout le reste — les relations avec le mari, les enfants et les autres — tombe au bon endroit. Elle estime que les femmes doivent seulement demander l'aide de Dieu et Il ne leur fera pas défaut.
« Nous sommes tous appelés à s’abandonner au Seigneur... Nous sommes ici pour rencontrer le Seigneur Jésus-Christ, et [une fois que nous le faisons] tout le reste tombe au bon endroit là où c’est censé être » a-t-elle dit.
Pete Baklinski a un B.A. en arts libéraux et possède une maîtrise en Théologie avec une spécialisation sur le mariage et la famille (STM). Il est marié à Erin. Ensemble, ils ont six enfants.
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