jeudi 17 novembre 2016

Le Cardinal Marx essuie des tirs
pour avoir retirer sa Croix Pectorale
au Mont du Temple (Jérusalem)



En Rencontre avec les dirigeants Musulmans au Mont du Temple,
les Croix Pectorales des deux leaders Chrétiens sont notamment absentes.


Par Dr Maike Hickson
Le 16 novembre 2016
SOURCE : One Peter Five









En octobre 2016, le Cardinal Reinhard Marx, le président de la Conférence Épiscopale Allemande, avec Mgr Heinrich Bedford-Strohm, le président de l'Église Évangélique d'Allemagne (EKD), ont effectué une visite officielle en Israël. En dépit du fait que cette visite était censée être un événement œcuménique, il en est résulté, en partie, à quelque chose de très différent.

Autrement dit, les deux représentants les plus éminents de la Chrétienté Allemande —Catholiques et Protestants de même — ont causé un débat national en cachant leur propre symbole typiquement Chrétien et Signe Sacré — la Croix Pectorale — alors que tous deux visitaient le Mur Juif des Lamentations ainsi que le Dôme du Rocher Musulman sur le Mont du Temple.

Kath.net, le site Internet Catholique Autrichien de nouvelles, a amplement rapporté les développements après la publication de ces photos montrant les deux représentants d’Église sans leurs symboles Chrétiens visibles et portés publiquement. Les journaux nationaux majeurs tels que le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Die Welt et le tabloïd plus populiste Die Bild, ont rapporté ce fait troublant et ont ainsi permis de nouvelles critiques concernant cette soumission aux préférences évidentes des deux autres religions du monde.


Le Cardinal Reinhardt Marx
et l'Évêque Évangélique Luthérien Allemand Heinrich Bedford-Strohm

Le 7 novembre, Peter Winnemöller, l'un des contributeurs réguliers de Kath.net, a commenté cet incident avec ces mots : « Certaines images ne devraient pas exister ». De façon percutante, l'auteur raconte quelques-unes des réponses à ce geste public indigne. Dans le journal Bild am Sonntag l'auteur Miriam Hollstein dit qu’après que Jésus ait pris sa Croix à Jérusalem, il y a 2000 ans, les Évêques l’ont maintenant déposée. Un geste symbolique d'infidélité ou d'obséquiosité déshonorante.

Winnemöller considère lui-même ce geste épiscopal « œcuménique » comme « un prosternement devant une demande malhonnête ». Il continue comme suit :

« Une bonne collaboration entre les religions ne peut pas seulement demander qu’un seul des côtés cède. Quelque chose de plus est nécessaire ici. Cependant, on doit aussi avoir une certaine endurance, ce dont nos « dirigeants d'Église » ont manqué.

« L'auteur avoue avoir eu un sentiment de honte et une émotion de choc ainsi que « le souhait urgent que, au mieux, personne ne l'avait même vu ».

Même la revue libérale, Der Spiegel, a publié un article dont l'auteur avoue avoir été « sans voix » face à cette « docilité » complaisante envers leurs hôtes Musulmans et Juifs qui, apparemment, — selon les représentants Allemands en visite — leur ont demandé d’enlever leurs symboles Chrétiens sacrés par respect envers la « situation tendue ». Même pour la revue laïque Der Spiegel, ceci est « un déni de la Foi ». Il y a « beaucoup de gens dans l'histoire du Christianisme qui sont morts parce qu'ils ont refusé de faire exactement cela » et maintenant c’est même cette revue athée qui nous rappelle ce fait fidèle. « Aujourd'hui, ils [re : ces témoins fidèles antérieurs] sont vénérés comme des saints et des martyrs ». L’endurance persévérante est ce qui impressionne particulièrement les fidèles, « non pas la capitulation envers des pouvoirs étrangers ».

Die Bild, un journal plus populiste et populaire, a étonnamment publié un article écrit par l'historien Juif bien connu, le professeur Michael Wolffsohn, qui a également critiqué les dirigeants de l'Église Chrétienne dans le titre même de son article : « Le Cardinal et l’Évêque ont évité la Croix ». Wolffsohn souligne que « de nombreux représentants Chrétiens ont visité le Mont du Temple et que le fait de porter la Croix n'a jamais été un sujet [litigieux] ». Pour lui, ce récent geste ecclésiastique « est difficile à croire ». L'auteur Juif conclut alors son article sincère avec ces mots :

« La conduite du Cardinal et de l'Évêque donne des indices alarmants de leur compréhension de la tolérance. Il est évident que cela signifie qu'ils pensent que la tolérance est quelque chose comme de la soumission ou de l'abnégation ».

Alors que Wolffsohn souligne, en particulier, le fait que les dirigeants de l'Église Allemande eux-mêmes se sont soumis aux exigences démesurées des représentants Islamiques, les deux dirigeants de l'Église insistent encore que les représentants Juifs leur ont aussi demandé d’enlever leur symbole public Chrétien. C’est encore contesté, cependant, si ces revendications sont des faits établis ou non.

Petra Heldt, une pasteure Protestante féminin et représentante de l'Association « Fraternité Œcuménique » à Jérusalema parlé, en outre, très clairement lorsqu'on lui a demandé de commenter ce récent incident poltron impliquant le Cardinal Marx et Mgr Bedford-Strohm. Elle a dit : « Quand vous venez au Mont du [Temple] dans un vêtement de Luther ou dans un vêtement épiscopal, vous devez garder votre Croix. Sinon, si vous êtes réprimandés pour cela, vous quittez tout simplement ». Elle rappelle aux lecteurs qu’« ici, dans l’Orient des nombreuses guerres de religion, les Chrétiens préféreraient mourir que de renier la Croix ».

Enfin, encore fois, le 14 novembre 2016, Michael Wolffsohn redouble sa critique antécédente au sujet des dirigeants de l'Église Allemande, Marx et Bedford-Strohm, dans une lettre ouverte adressée à tous les deux en disant : « Tout comme vous êtes tolérants envers les Musulmans et les Juifs, vous pourriez vous attendre réciproquement à une telle tolérance de la part des Musulmans et des Juifs ». Il demande alors : « Où est le courage de témoigner de la Foi [Chrétienne] de la part dirigeants de l'Église Allemande » ?

En effet, il semble qu'il n'y a aucune excuse pour cette récente conduite Catholique et Protestante ainsi que du geste implicite d'un défilement ou d’un refus du Christ — du moins pas aux yeux de certains commentateurs laïques et Juifs ainsi que Protestants et Catholiques en Allemagne.

Aussi, ça semble aussi montrer les limites de toute apparence œcuménique qui conduit à une tentative de diluer sa propre Foi Chrétienne et son propre témoignage Chrétien public. Au lieu de cela, on devrait nourrir et renforcer cette Foi et ce Témoignage certainement en tant que prélat Catholique.

En termes Catholiques, cet incident est très troublant. Le Cardinal Marx est membre du Conseil des Neuf et l'un des plus proches collaborateurs de François. Il n'y a pas longtemps, François lui-même a montré une certaine tendance à édulcorer la Foi Catholique pour le bien de l'oecuménisme lors de sa visite en Suède. C’est seulement sur une demande pressante qu’il a consenti à célébrer le Saint Sacrifice de la Messe quand il était toujours en Suède, mais pas sans souligner également que le « prosélytisme est le venin le plus puissant contre le cheminement œcuménique ». Et déjà plus tôt, en 2014, il a été critiqué pour cacher apparemment sa propre Croix Pectorale lors de sa rencontre avec un groupe de Rabbins à Jérusalem.

Dans quelle mesure ces dirigeants de l'Église reçoivent la bénédiction de Dieu quand ils démontrent de l'embarras au sujet du Christ et le Signe Sacré de leur propre Rédemption, surtout quand ils agissent de façon si déloyale et si évidente envers le Christ ? Est-ce qu'ils — et nous aussi — se rappellent suffisamment même maintenant les propres Paroles mordantes et d'avertissement du Christ : « Mais si quelqu'un affirme publiquement ne pas Me connaître, J'affirmerai Moi aussi devant Mon Père qui est dans les cieux que Je ne le connais pas » ? (Matthieu 10 :33)

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