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par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 4 août 2016
Dans la première partie de cette série, j’ai promis un bref examen des faits et des circonstances, plus complètement succincts ici et ici, qui a fait mentir la caricature absurde de Joanna Bogle sur la position « Fatimiste » que la vision publiée par le Vatican en l’an 2000, à elle seule, ne peut possiblement pas être le Troisième Secret dans son intégralité. |
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En outre, Sodano, un bureaucrate corrompu du Vatican, est un choix inconcevable de parler pour la Mère de Dieu en ce qui concerne le signification de ce qu'Elle a révélé aux trois voyants. C’est Sodano qui, pendant des décennies, a couvert les crimes du Père Marcial Maciel Degollado, acceptant de l'argent et des cadeaux des Légionnaires du Christ de Maciel tout en bloquant toute enquête sur son viol des garçons, ses enfants hors-mariage, sa consommation de drogues et ses irrégularités financières. Le Cardinal Ratzinger a finalement ordonné une enquête et ensuite, élu alors Pape Benoît XVI, il a approuvé les conclusions que Maciel était coupable d'« actes très graves et objectivement immoraux ... confirmés par des témoignages incontestables » et de « vrais crimes » qui manifestent « une vie sans scrupules ou sans sentiment authentiquement religieux ». Maciel est mort en disgrâce après avoir été dépouillé de son leadership des Légionnaires et de ses facultés sacerdotales et fut ordonné de passer le reste de sa vie dans la prière et la pénitence.
Le simple fait de la confiance absurde du Vatican en Sodano et en son successeur le Cardinal Tarcisio ( « penthouse ») Bertone ( note : Bertone a abusé de sa position comme membre d’un Conseil d’administration d’un hôpital pour se faire payer des rénovations dans son « penthouse » par le dit hôpital. Il a remboursé dès que ce fut découvert. ) pour promulguer une « version officielle » du Troisième Secret démontre que quelque chose doit manquer : à savoir, l’explication de la Vierge Elle-même de sa signification. Il est impossible de croire que Dieu aurait laissé l'interprétation d’un précieux message d'avertissement de Sa Mère à l'Église et à l'humanité tout entière à une paire de fonctionnaires pestiférés de scandales du Vatican.
En tout cas, comme le New York Times l’a rapporté, le Cardinal Ratzinger a précisé lors de la conférence de presse de juin 2000 à laquelle la vision du Troisième Secret a été publiée « que ce n’était pas l'intention de l'Église d'imposer une seule interprétation. Mais à la lumière de l'histoire, nous pouvons déchiffrer la vision ». Aucune interprétation unique est imposée. Mais nous pouvons la « déchiffrer ». Là encore, d'autres sont libres de « déchiffrer » différemment. Ainsi, Notre-Dame nous a laissé une énigme à laquelle il pourrait y avoir plusieurs solutions différentes, faites votre choix ? À peine.
Maintenant, si les fidèles ne sont pas obligés d'accepter l'interprétation ridicule de Sodano qui nous laisse - et il laisse Bogle - sans aucune explication officielle du tout de ce que la vision signifie vraiment. Est-ce qu'il semble probable que Notre-Dame nous aurait laissé complètement dans l'obscurité sur une question d'importance marquante pour notre époque ?
Mais le rôle curieux du Secrétaire d'État du Vatican dans cette affaire ne constitue qu'un élément dans une montagne de preuves indiquant qu’il doit y avoir un texte dans lequel la Vierge, et non pas le Cardinal Sodano, explique comment la vision arrivera et le qui, le quoi, le pourquoi et le quand de la prophétie. Ce ne serait pas en accord avec la spécificité ( note : la Vierge donne toujours toutes les précisions autrement dans le Message ) du reste du Message de Fatima, y compris le nom même du Pape (Pie XI) qui serait en fonction au début de la Seconde Guerre mondiale et la prédiction précise d’« une nuit éclairée par une lumière inconnue » juste avant le début de la guerre.
La preuve d'un texte explicatif est si accablante que le vaticaniste Socci décidément non-traditionaliste s’était mis à écrire un livre pour démolir la position « Fatimiste », a complètement reviré son capot et a conclu que le texte doit exister et qu'il est « bien caché » dans le Vatican. Voici comment il décrit son propre changement d'esprit : « À la fin, je devais capituler.... Ici, je raconte mon voyage dans le plus grand mystère du 20ème siècle et je présente le résultat que j’ai honnêtement atteint. Un résultat qui contredit sincèrement mes convictions initiales ». De Bogle, cependant, nous ne pouvons pas nous attendre à une telle ouverture face à des arguments sérieux et des preuves convaincantes. Son engagement idéologique à l'anti-traditionalisme lui l’interdit.
Ma propre étude exhaustive de la controverse, le livre « Le Secret Encore Caché », a été inspiré par le travail révolutionnaire de Socci. Tant le livre de Socci et que le mien furent écrits dans un contexte de scepticisme généralisé quant à l'exhaustivité de l'information communiquée par le Vatican en 2000, bien au-delà des cercles « Fatimistes » et « Traditionalistes ». Mère Angelica a parlé au nom de millions de Catholiques quand elle a déclaré devant un public dans le monde entier à la télévision en direct : « Je suis l'une de celles qui pensent que nous n'avons pas tout appris ».
Comme Socci le maintient, le texte explicatif pourrait être trouvé dans l'enveloppe sur laquelle le défunt Archevêque Loris Capovilla, secrétaire personnel de Jean XXIII, a écrit les noms de ceux qui avaient lu le texte ainsi que la décision du Pape Jean XXIII, dictée à Capovilla par le Pontife qu’il laisserait à ses prédécesseurs la décision de le publier (même si l'Église entière attendait la publication en 1960, l'année que la Vierge avait spécifiée). Avant sa mort cette année à l'âge de 100 ans, Mgr Capovilla a confirmé l'existence de « l'enveloppe Capovilla » à plusieurs reprises et a même spécifié l'emplacement (un bureau dans la chambre de Jean XXIII duquel Paul VI l’a récupéré). Il l'a même fait dans une interview vidéo éditée que le Cardinal Bertone a présenté au cours d'une émission de télévision organisée à la hâte pour étouffer la controverse. Le Vatican n'a jamais nié que l'enveloppe existe. Pourtant, l'enveloppe n'a jamais été produite.
Compte tenu même de ces quelques faits mais très révélateurs, les Catholiques raisonnables, intelligents et ouverts veulent savoir ce qui se passe ici. Considérons, par exemple, Robert Moynihan, diplômé de Harvard avec un doctorat de Yale et éditeur du journal grand public « Inside the Vatican ». À son grand crédit, Moynihan ignore la rectitude post-conciliaire et le risque pour sa propre position (loin des idéologues comme Bogle et d'autres dans des postes beaucoup plus élevés) quand il révélait dans l'édition d’août 2011 de son journal que son ami le défunt Archevêque Pietro Sambi qui n’était pas moins que le Nonce Apostolique aux États-Unis, lui a recommandé qu’il lise mon livre :
Nous avons discuté du Troisième Secret de Fatima, les allégations selon lesquelles le Vatican n'a pas publié le texte intégral du Troisième Secret comme l'a révélé Soeur Lucie ainsi que de la réponse du Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État du Vatican, dans un livre où Bertone déclare qu'il n'y a rien de plus à être révélé. Mgr Sambi a dit : « Excusez-moi ». Il se leva, sortit de la chambre et revint avec un livre.
« Ici » a-t-il dit. « Connaissez-vous ce livre ? Vous devriez le lire ». Il était de Christopher Ferrara : « Le Secret Encore Caché ». « Attendez » ai-je dit. « Vous êtes le représentant du Pape aux États-Unis et vous me pressez de lire un livre qui remet en question ce que le Secrétaire d'État a écrit ? » Mgr Sambi a répondu : «Tout ce que je veux dire est qu'il y a des choses intéressantes à lire dans ce livre. Et à la fin, nous sommes tous à la recherche de la vérité, non ? La vérité, c est la chose importante... »
Moynihan, qui était aussi un ami personnel de feu Mgr Capovilla, a exprimé très récemment le scepticisme impérissable des Catholiques sensibles à travers le monde dans deux de ses lettres électroniques aux abonnés. Le 27 mai, il écrit ce qui suit en ce qui concerne l’« Enveloppe Capovilla » :
« Il y avait une deuxième enveloppe ». — Le défunt Cardinal Loris Capovilla, me parlant dans sa résidence à Sotto il Monte au début de 2007, quand je lui ai demandé pourquoi la lettre du Troisième Secret de Fatima présentée à la télévision italienne par le Cardinal Tarcisio Bertone ne contenait aucune écriture. Capovilla m'a dit qu’il avait écrit sur l'enveloppe en août 1959 lorsque Capovilla avec le Pape Jean XXIII ont lu le Troisième Secret à Castel Gandolfo. Le Pape Jean XXIII a dit à Capovilla d’écrire sur l'enveloppe que les deux avaient lu le texte ce jour-là et que lui, le Pape Jean XXIII, avait décidé de ne pas le publier mais de laisser à un de ses successeurs de le publier. Capovilla a écrit ces mots sur l'enveloppe, m’a-t-il dit. Capovilla est décédé hier en Italie à l'âge de 100 ans. Que son âme repose en paix et que la Lumière Éternelle resplendisse sur lui.
Puis, il y a quelques jours seulement, Moynihan a donné suite à sa lettre du 27 mai. Il a encore révélé ce qui suit :
Capovilla m’avait intentionnellement conduit à croire qu'il y avait quelque chose de pas clair concernant la publication du secret ou des secrets — qu'il y aurait même pu y avoir deux lettres différentes, avec deux enveloppes différentes, avec deux textes distincts, il m’a laissé dans le noir sur quoi pouvait être ce quelque chose. J’avais clairement une certaine hésitation à parler de façon définitive au sujet de la lettre comme si une certaine autorité supérieure m’avait demandé de ne pas faire cela.
Citant les conversations qu’il avait eues avec des sources Romaines au cours de l'été, Moynihan a exprimé sa conclusion :
Pourtant, à Rome, au cours de juin et juillet, j’ai eu des conversations qui ont porté sur le Troisième Secret de Fatima.
Ces conversations me persuadèrent qu'il y a une ambiguïté et un manque de transparence sur la façon dont les textes ont été présentés au monde.
Je ne sais pas en quoi consiste l'ambiguïté ou le manque de transparence, mais il semble, d'après ce que Capovilla m’a dit et de ce que j’ai entendu à Rome, que quelque chose est imparfait ou incomplet, dans la façon dont le secret a été publié.
Comme nous le verrons dans la partie finale de cette série, le quelque chose manquant a été révélé par nul autre que Benoît XVI qui, pour citer Socci, « a rouvert le dossier » sur le Troisième Secret de Fatima.
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