mercredi 8 août 2012

Être pauvre comme Job, c'est voulu ça ?

UNE HISTOIRE QUE J'AI LUE...

Un père très, très riche avait un fils de 22 ans. Le fils ne manquait d'absolument rien: voiture, ordinateur et portable de la plus récente génération, des sous pour sortir avec ses amis. Et le fils ne ratait aucune occasion de sortie avec ses amis: événements sportifs dans les meilleures loges, spectacles culturels, danses du samedi soir... Tout un train de vie, quoi...

À l'occasion d'une sortie un jour, ses amis lui dirent qu'il était mal organisé. Perplexe, il leur demanda en quoi. Ils lui répondirent qu'il était toujours obligé d'aller quémander de l'argent à son père à toutes les fois qu'il faisait une sortie. N'est-ce pas un peu humiliant pour toi ? lui dirent-ils. Il devrait plutôt avoir un compte de banque dans lequel son père lui verserait mensuellement une somme d'argent. De cette manière, le fils n'aurait plus à quémander à chaque instant et il serait de ce fait beaucoup plus autonome.

Après réflexion, le fils se rangea au conseil de ses amis: il aurait finalement les coudées plus franches. Il alla donc voir son père pour lui proposer cette nouvelle façon d'agir. Son père refusa de considérer cette proposition au grand étonnement de son fils. « Mais pourquoi lui dit-il ? » comme tout jeune réagit en de pareils refus de l'autorité. Le père lui répondit : « Mon fils, mon fils que je chéris tant, si j'acceptais de procéder ainsi, penses-tu que tu viendrais me voir aussi souvent que maintenant ? Penses-tu que nous aurions encore ces belles occasions d'échanger notre amour entre nous ? Non... je crois plutôt que la fréquence de nos rencontres s'estomperait rapidement... Et tu m'es tellement précieux que je ne menacerai en aucun cas les belles et bonnes relations que nous avons présentement. »

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Voilà donc la richesse d'être pauvre ! Toujours demander constamment au Père notre pitance quotidienne: « Donne-nous notre pain quotidien». Le pain matériel mais aussi le pain spirituel qui est Jésus Eucharistie. Être en contact fréquent avec le Père, telle est notre richesse.

J'entends dire par ceux qui sont excédés par les soucis du manque d'argent : « Oui, mais si j'étais riche, je remercierais le Père de cette richesse. » Oui peut-être au début, mais les richesses corrompent et « la fréquence des relations s'estomperaient » tout probablement.

« Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer au royaume ». Mais pourquoi Jésus a-t-il affirmé ça ? Parce l'immense majorité des riches sont convaincus qu'ils le « méritent » (voir texte à ce propos plus bas) cette richesse. Quel acte d'orgueil !

Par ailleurs, les riches deviennent obnubilés par l'accumulation supplémentaire de richesses; c'en est rendu leur dieu. Ce désir idolâtrique remplit leur coeur. On comprend maintenant pourquoi beaucoup de riches ont le coeur dur et froid. Leur coeur n'a appris qu'à calculer les rendements financiers.»

Et c'est bien du coeur de l'homme qu'émanent toutes ses actions et ses paroles. À coeur dur, paroles et actions dures. Ah ! prenez garde car les riches ne sont pas devenus riches en manifestant leur coeur dur au premier venu; tout au contraire, ils ont développé un masque d'affabilité au premier abord, comment auraient-ils pu faire autant d'argent avec d'autres relations d'affaires autrement ?

D'ailleurs, il n'en paraît aucunement rien matériellement pour les riches qui sont si bien installés dans tous leurs objets et moyens matériels, mais ils sont exposés à un très grand test spirituel dont sont épargnés les pauvres gens: celui de partager avec leurs frères et soeurs de la terre.

Oui mais dans quelle proportion, me demanderez-vous ? Réponse: sans se mettre dans la gêne, le superflu devrait être redistribué de leur part. Et avoir des réserves accumulées qui sont requises en cas de sinistre, d'accidents ou autres constitue une saine gestion et ne devrait pas être compté dans le superflu.

Ah ! certains riches rétorqueront qu'ils donnent beaucoup à des fondations caritatives. Mais comment font-ils ces dons ? Par une publicité dans les médias avec un chèque surdimensionné et une pognée de main au responsable de la fondation. N'est-ce pas ainsi ?

« Que ta main gauche ignore ce que ta main droite donne ». Ces prestations médiatiques vont complètement à l'encontre de ce principe. On donne dans le secret où seul le Père voit. Donner en public, c'est humilier les pauvres et faire l'ostentation de sa richesse.

Non, les riches possèdent déjà leur petite gloriole terrestre en faisant de tels dons, il ne leur sera pas compté dans l'Au-delà; ils ont déjà eu leur petite récompense terrestre.

Mais ne généralisons pas au complet. Il y a des bons riches aussi rares qu'ils peuvent être. Lazare, le grand ami de Jésus, en est un; il savait probablement se désintéresser complètement de ses richesses pour être tout à Jésus.

LES FAMEUX VIRUS QUI S'INFILTRENT

(Référez-vous aussi au texte qui traite des virus)

Il faut aussi voir dans l'histoire tout haut au début comment les virus malicieux s'infiltrent dans nos coeurs.

N'eût été du conseil donné par les amis, ce fils aurait probablement continué de fonctionner selon l'arrangement voulu par le père. Mais ce qui est une belle affection filiale d'un fils envers son père devient pour ses amis une « soumission », une « humiliation » « un manque d'autonomie ». Le coeur du fils est stimulé par des virus d'orgueil qui s'infiltrent au nom d'un conseil donné par des bons amis, semble-t-il.

Nous sommes en train de démonter la mécanique utilisée par les ténèbres. C'est souvent sous le couvert de l' « aide », de la « bonne amitié » que s'infiltrent les virus d'orgueil, de cupidité, de sensualité, de pouvoir...

Mais que faire pour contrer l'infiltration de virus ?

1) D'abord les mettre en quarantaine, i.e. ne pas agir immédiatement sur-le-champ. Les laisser à plat dans son coeur.

2) Ensuite, il faut s'en référer à Notre Bon Papa d'Amour. Comment ? Tout simplement, en Lui parlant car prier, c'est parler à Dieu, rien de moins.

« Bon Papa d'Amour, on m'a suggéré des choses aujourd'hui (Il les connaît déjà si vous saviez !) et je ne sais trop quoi faire. Ça me semble tentant mais tu sais que je veux toujours faire Ta Volonté et non la mienne. C'est pourquoi je m'en réfère à Toi pour m'indiquer quelle décision prendre. À toutes les fois que je te demande conseil, Tu es toujours là pour me communiquer Ta Sagesse. Je te prie donc encore cette fois de m'indiquer la voie à prendre. Je Te remercie à l'avance de Ton Bon Conseil ».

Pensez-vous que Notre Bon Papa d'Amour sera insensible à cette requête. Même nos bons petits parents sur terre fondent comme neige au soleil quand on les approche ainsi.

Ne vous inquiétez plus, la balle est dans le court de Notre Grand Patron; elle va vous revenir avec la réponse. Impossible qu'il en soit autrement, Il est Amour Parfait !

En ce qui concerne le fils, toujours dans notre histoire, il a pris le temps de réfléchir avant d'aller voir son père. L'avez-vous remarqué ? Mais que vaut notre petite réflexion bien humaine si celle-ci n'est pas synchronisée avec Notre Bon Papa d'Amour ? Elle vaut uniquement le fruit de notre petite volonté terrestre avec toutes les imperfections qu'elle implique.

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