mardi 17 mars 2015

L'homélie du Pape sur le Paralysé de Bethzatha, le 17 mars 2015... Agenda caché ?

Un long sommaire
pour vous réchauffer à une longue lecture !

Le Pape François ne montre aucun signe de renoncement à sa quête d'une nouveauté qui est la fameuse « approche pastorale », préconisée par le Cardinal Kasper — référez-vous en à la prestation de ce Cardinal d'une durée de deux heures lors du Consistoire extraordinaire sur la famille, le 21 février au Vatican; aucun autre membre n'a bénéficié de ce temps de présentation, le tout béni par le Pape bien entendu.

Les formules d'éloquence du Cardinal Kasper ferait rougir Démosthène lui-même tant elles sont bien plaquées pour justifier la communion des divorcés/remariés : « Il faut que l'Église change de paradigme. ». Ou encore : « La doctrine n’est pas une « eau stagnante » mais bien un « fleuve en mouvement » ». Et on en vient même à demander pourquoi les divorcés/remariés n'auraient pas accès à la communion alors que les criminels meurtriers reconnus coupables y ont droit...

WOW ! Ce n'est qu'un échantillon du rationnel sur les dogmes qui nous a été servi arrosé d'une sauce moderne... Et gare à vous si vous n'aimez pas leurs slogans, vous êtes un PHARISIEN... Oui, oui, un PHARISIEN !

Je simplifie ici l'orientation du Pape François : si on désire se comporter comme un bon berger qui va chercher la seule brebis hors du troupeau qui est prise dans la boue, c'est donc dire avoir une approche « pastorale », ce n'est pas le temps de considérer le dogme, les principes ou les règles...

Ce qui vous est présenté plus bas, c'est une emphase extraordinaire de l'approche « pastorale » amenée insidieusement par une belle homélie au détriment complet du dogme.

Tous ceux qui pensent au dogme sont des « pharisiens ». Eh oui ! la persécution commence.

À ce que je peux en comprendre, la Miséricorde est réduite au « laxisme » ou à la facilité si vous préférez. Il faudrait donc donner la communion à tout le monde, même aux Chinois Marxistes un coup parti. Et pourquoi pas aux Francs Maçons avérés. Je pousse ici l'extrême, vous le savez bien.

Ne l'oubliez pas lors de cette lecture : tout ceux et celles qui pensent un peu « dogme » sont pharisiens. Ça doit être vrai puisque le Pape le dit... Hum !

Mais y avez-vous pensé ? Si on néglige tant le Magistère de l'Église, il se pourrait que tout le troupeau se ramasse dans la boue... Ah ça, ils nous en parlent pas...


La « nouvelle approche pastorale » détruirait en pratique non seulement le dogme de l'indissolubilité du mariage mais aussi le respect de la dignité du Saint-Sacrement et, aussi, la notion même de péché mortel en tant que tel comme étant un obstacle à sa digne réception. Ce n,est pas moi qui l'affirme, c'est Jean-Paul II qui l'écrit et vous pouvez lire en bas de texte.

Voici le passage de l'Évangile de ce dit jour pour ceux qui ne l'auraient pas en mémoire. Nous verrons l'homélie du Pape ensuite.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux- tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève- toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour- là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.


Voici une partie de son homélie qui donne à réfléchir. C'est le site ZENIT qui rapporte l'homélie dont le passage que voici :

« Un homme - une femme – qui se sent malade dans son âme, est triste, a fait de nombreuses erreurs dans la vie, à un certain moment, sent que les eaux bougent, réfléchit le Pape François : « il y a l’Esprit Saint qui met en mouvement quelque chose... Ah, je veux aller ! ...Il prend son courage à deux mains et il y va. Et combien de fois aujourd'hui il trouve les portes fermées dans les communautés chrétiennes: « Mais tu ne peux pas, non, tu ne peux pas… Tu t’es trompé, tu ne peux donc pas. Si vous voulez venir, venez à la messe du dimanche, restez là, mais ne faites pas plus ».

« Ce que fait l'Esprit Saint dans le cœur des gens, les chrétiens avec la psychologie des docteurs de la loi le détruisent », déplore le Pape.

Cependant, l'Église est « la Maison de Jésus et Jésus accueille. Mais pas seulement, il va aussi à la rencontre de ceux qui viennent à lui », continue le Pape. Et si les « gens sont blessés», « il les porte sur Ses épaules. Et cela s’appelle la Miséricorde », explique-t-il.

Dans cette période de Carême, « demandons … au Seigneur une conversion vers Jésus, une conversion à Jésus, une conversion à Sa Miséricorde », invite le pape, « ainsi la loi sera pleinement accomplie, car la loi est d'aimer Dieu et son prochain comme soi-même».

Cette homélie fut prononcée par le Pape François le 17 mars dernier à la Casa Santa Marta. Le Pape François y fait un appel à peine voilé concernant la remise en question d'une pratique de l'Église profondément enracinée dans la Révélation Divine.

Cette fois, il utilise l'Écriture pour dépeindre comme pharisiens ceux qui défendent la discipline bimillénaire que Jean-Paul II a affirmée. ( Voir ce que Jean-Paul II a écrit sur ce sujet en fin de texte. Vous allez voir que c'est l'eau et le feu entre ces deux papes sur ce sujet. ).

Le Pape François cite le récit évangélique du paralysé qui a finalement été guéri par Notre Seigneur, après de nombreuses années d'incapacité de se baigner dans la piscine de Bethzatha; des guérisons miraculeuses ont lieu lorsque ses eaux sont agitées par des anges, mais personne ne le portait à la piscine.

Le Pape François présente cette analogie tordue sur la façon dont les Pharisiens ont condamné la guérison effectuée par notre Seigneur parce qu'elle est survenue le Jour du Sabbat à notre situation actuelle, semble-t-il. C'est du moins ce que pense le Père Zühlsdorf qui écrit avec une irritation évidente et assez justifiée :

« Mais il me semble que le Pape François a créé un homme de paille: qui diable sont ces « docteurs de la loi » qu'il réprouve et assez fréquemment d'ailleurs ? Je pense qu'il veut parler de ceux qui soutiennent que les gens qui sont divorcés/remariés civilement ne devraient pas être admis à la sainte communion parce qu'ils vivent objectivement dans un état qui est incompatible avec notre compréhension de l'Eucharistie. »

Maintenant, le paralysé dans le récit évangélique n'était pas un pécheur qui a demandé pardon pour ses péchés, mais c'est plutôt quelqu'un a miraculeusement guéri d'une infirmité physique parce qu'il avait foi dans le Seigneur. Les pharisiens hyper-légalistes, qui s'opposaient à ce miracle fait le jour du sabbat, ne sont d'aucune comparaison avec les Catholiques — y compris Jean-Paul II, pour l'amour du ciel ! - Ils défendent la règle de l'Église enracinée dans le propre Enseignement de Notre Seigneur sur l'indissolubilité du mariage et au sujet de l'état d'adultère dans lequel ceux qui divorcent et se remarient prétendre vivre. En effet, notre Seigneur a reproché aux pharisiens leur dureté de cœur, précisément parce qu'ils avaient admis le divorce dans l'Ancienne Alliance. N'est-ce pas ironique ?

Le Pape François a ainsi retourné l'Écriture à l'envers dans ce qui peut être appelé une inversion diabolique du vrai message de l'Évangile. Il utilise l'Évangile pour condamner comme pharisiens ceux qui, en fait, s'opposent au genre de sophisme que les pharisiens utilisent pour justifier leurs divorces et que, maintenant, le Cardinal Kasper emploie maintenant pour plaider un « accomodement pastoral» des adultères publics qui souhaitent recevoir la Sainte Communion tout en continuant leurs relations adultères. Le Cardinal Kasper appelle cela de la « tolérance », ce qui ne peut être acceptée. C'est un non sens. C'est accepter ce qui ne peut être toléré. Quoi de plus pharisaïque que cette proposition absurde ?

Assez révélatrice cette remarque du Pape François à l'effet que les personnes vivant dans un état d'adultère sont traités injustement parce que, alors qu'ils peuvent assister à la messe, on leur dit d'« y assister mais de ne rien y faire » - Assister à la messe, n'est-ce pas d'une importance fondamentale à la foi ? Qu'est-ce que ces gens peuvent faire d'autre à la messe ? De toute évidence, le Pape François aimerait les voir recevoir le Saint-Sacrement, en violation de l'enseignement même Jean-Paul II qui a refusé d'abandonné cette règle. Encore faut-il savoir que le Pape François a autorisé tous ses prêtres de périphérie ( « curas villeros » ) de donner la communion à tous, même si 80 % de la population n'était pas mariée du temps qu'il était Archevêque de Buenos Aires. Il a aussi conseillé à au moins deux femmes en Argentine de le faire malgré une règle ecclésiale datant de vingt siècles, il l'écarte du revers de la main selon son bon plaisir.

Que pouvons-nous faire ? Saint Robert Bellarmin, célèbre Docteur de l'Église, a donné cette réponse devant cette caricature Protestante du Pape qui agit comme une sorte de dictateur absolu dont la volonté fait la loi et doit être obéie, peu importe ce qu'il commande:

Tout comme il est licite de résister au Pontife qui attaque le corps ainsi est-il aussi licite de lui résister quand il attaque les âmes ou détruit l'ordre civil ou par-dessus tout quand il tente de détruire l'Église. Je dis qu'il est licite de lui résister en ne faisant pas ce qu'il ordonne et en empêchant l'exécution de sa volonté. Il ne nous est pas permis, cependant, de le juger, de le punir ou de le destituer car ce sont des actes propres à un supérieur. (De Romano Pontifice II. 29.)

Notez bien: Bellarmin prévoit l'exemple d'un Pape qui « tente de détruire l'Église » et qui doit être résisté même si ses sujets ne peuvent pas le destituer. On peut résister non seulement en exprimant notre opposition à un pape entêté, mais aussi « en ne faisant pas ce qu'il commande et en empêchant l'exécution de sa volonté. » Car là même où le pape est concerné, « nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes (Actes 05:19). »

La perspective d'un Pape qui «tente de détruire l'Église » semble avoir adopter une réalité historique lors de ce pontificat. Le décor est désormais installé pour une résistance massive au Pape François s'il persiste dans son présent parcours. Les évêques d'Afrique et le pays d'origine de Jean-Paul II, la Pologne, ont déjà déclaré leur refus absolu d'aller de pair avec « l'ordre du jour Kasper. » Le Pape François continue néanmoins à le promouvoir sans relâche comme en fait foi cette homélie.

Sûrement que le Troisième Secret Intégral de Fatima a quelque chose à dire sur la situation absolument sans précédent qui nous confronte aujourd'hui.

Ah ce Nul ! Ce qu'il peut avoir de drôles de réflexions parfois ! Pourquoi les motions du Saint-Esprit, la troisième personne de Dieu infiniment parfaite, pourquoi ses motions si bien décrites par le Saint Père ne pousseraient pas les divorcés/remariés à la Confession plutôt qu'à la Communion ?

Je ne veux pas poser la question trop fort... L'intelligentsia vaticanaise pourrait me prendre pour un pharisien... Qui sait ?


Ce que disait Jean-Paul II
au sujet de la communion aux divorcés/remariés...

Hum ! Attachez vos bonnets avec de la broche !

Rappelons ce que Jean-Paul II a enseigné il y a 34 ans et qui est rejeté par le « Programme Kasper », qui est bien évidemment devenu l'ordre du jour du Pape François :

« L'Église réaffirme sa pratique qui est basée sur la Sainte Écriture qui est de ne pas admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils sont incapables d'y être admis par le fait que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement l'union d'amour entre le Christ et l'Église qui est signifiée et réalisée par l'Eucharistie. Outre cela, il y a un autre motif pastoral particulier: si ces personnes étaient admises à l'Eucharistie, les fidèles seraient conduits en erreur et en confusion concernant l'Enseignement de l'Église sur l'indissolubilité du mariage.Source : Exhortation Apostolique Familiaris Consortio, 1981.

Sans se soucier au plus point de cet enseignement constant du Magistère, qui constitue le fondement même de l'édifice moral de l'Église catholique et qui est la seule à défendre toujours cette pratique avec une parfaite intégrité, le Pape François continue - bizarrement - de remuer précisément ce que Jean Paul II a condamné.

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