jeudi 19 novembre 2015

Cause principale du terrorisme

Des dirigeants athées qui ne comprennent pas
la dimension religieuse



Roberto de Mattei
Correspond à Rome
Le 18 novembre,2015
SOURCE : Rorate Caeli

Tous les analystes ont mis en évidence l'échec des services de sécurité français sur cette journée tragique du 13 Novembre. La principale cause de cet échec, plus que l'inefficacité, est liée à l’incapacité culturelle de la classe politique et administrative française de revenir aux causes profondes du terrorisme et des remèdes adéquats pour le combattre.

Le terrorisme qui inonde le monde d'aujourd'hui est l'enfant de la Révolution de 1789 ainsi que de la longue série des révolutionnaires professionnels : anarchistes, socialistes et communistes qui, entre les 19e et 20e siècles, ont pratiqué la violence en masse et perpétré les premiers génocides de l'histoire de l'humanité. Les soi-disant fondamentalistes ont greffé l'expérience européenne du terrorisme sur le tronc d'une idéologie intrinsèquement totalitaire — ce qu’est l'Islam — une religion politique qui s’est toujours imposée par la violence.


Le plan visant à insérer l'Islam dans les valeurs républicaines ne peut que sortir de l'esprit de ceux qui refusent de comprendre le rôle historique de la dimension religieuse et réduit tout à des conflits économiques ou politiques. Cette mentalité est à l'origine des erreurs étonnantes qui a uni la France de Sarkozy et de Hollande ainsi que les États-Unis de Barrack Hussein Obama dans leurs politiques méditerranéennes.

À la fin de 2010 et au début de 2011, le « printemps arabe » a été louangé haut et fort croyant que la chute des « tyrans » en Égypte, en Libye et en Syrie aurait inauguré une nouvelle ère de démocratie, de liberté et de développement social en Afrique et au Moyen-Orient. Obama, Sarkozy et ensuite Hollande étaient convaincus qu'il était possible de passer sans douleur des régimes dictatoriaux à la démocratie et que cette « révolution démocratique » aurait livré les clefs des ressources économiques de ces territoires aux États-Unis et à la France. En février 2011, la France a commencé à bombarder la Libye pour favoriser une « révolution démocratique » déclenchée par les rebelles djihadistes.

Le résultat a été la montée de l'Islam radical, la mort de 150 mille personnes et l'explosion des divisions sanglantes dans le monde musulman. L'année suivante, Hollande a soutenu Mohammed Morsi, le président égyptien nouvellement élu, lié au Mouvement des Frères Musulmans, qui a été un de ceux qui a été les plus actifs à évincer le président Bachar al-Assad du pouvoir syrien. En 2013, la France a fait de son mieux afin que l'Union Européenne puisse supprimer tous les embargos qui faisaient obstacle à la fourniture d'armes, d’instructeurs et de soutien économique aux rebelles syriens djihadistes.

Nous avons maintenant appris que le massacre de Paris a été planifié en Syrie, dans les mêmes sphères qui — jusqu'à il y a un an — avaient bénéficié de la confiance française. Pourtant, il faut souligner que les terroristes sont des immigrants de deuxième et de troisième génération de nationalité belge et française et formés dans les ghettos urbains où la faillite du multiculturalisme utopique transpire.

Le seul qui reste à croire en cette utopie, Barack Obama, a déclaré le jour après le massacre que « la devise ‘Liberté, égalité, fraternité ’non seulement évoque les valeurs françaises, mais des valeurs que nous partageons tous ». Pourtant, il semble aussi que les autorités du Vatican y croit aussi car « les musulmans aussi peuvent être impliqués dans l'Année Sainte » puisque « dans un monde déchiré par la violence, c’est le bon moment pour lancer la campagne de la miséricorde ».

La miséricorde est une grande vertu chrétienne mais si elle est affranchie des vertus de la justice et de courage, elle devient la version ecclésiastique de la culture laïciste de la capitulation. Cette culture est aujourd'hui exprimée sous toutes sortes de type culturel et moral, y compris le satanisme, un anti-religion au sein de laquelle de nombreux jeunes accordent à leur insu un culte aux concerts de rock. En outre, pour un ennemi symbolique, Kiss the Devil (Embrassez le diable) était le titre de la chanson qui était jouée sur la scène au Bataclan lorsque les terroristes ont commencé leur massacre. La culture de la mort, de la sorte islamique ou relativiste, peut être confrontée et être vaincue seulement par la lumière authentique de l'Évangile.

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