afin de jouir d'une longue vie dans le pays que l'Éternel ton Dieu te donne
Et remarque qu'il n'est pas ajouté à ce précepte des exceptions telles que « sauf si un de tes parents a une déficience intellectuelle, un handicap physique, une maladie mentale, des mauvaises habitudes de boire ou de fumer...». Non rien de cela. Pas d'exception : aie en honneur ton père et ta mère, un point c'est tout.
Est-ce parce que les parents sont les représentants de Dieu sur terre ? Et que si on n'arrive pas à les aimer, on ne peut guère L'aimer LUI que l'on ne voit pas ? Je ne sais guère...
Mais ce qui m'intrigue davantage, c'est cette promesse de longévité assortie à ce précepte... Le Très-Haut ne nous en donne pas la raison d'avoir cette seule exception dans tous ses préceptes... Que le Très-Haut est mystérieux... mais toujours Vrai...
J'ai donc tenté de m'expliquer ce bienfait. Pourquoi Dieu l'a-t-il inséré au précepte d'honorer son père et sa mère ? Je t'avoue que j'en arrive uniquement à des interrogations et à aucune réponse ferme. Voici tout de même le fruit de mes élucubrations sur ce sujet.
« Avoir en honneur quelqu'un » présuppose certes qu'on aime cette personne. C'est même un cran plus élevé, je crois. Or si l'enfant est en défaut sur ce plan précis à l'égard d'un ou de ses deux parents, (on dit alors parfois que l'enfant a une « crotte sur le coeur » envers un ou ses parents), une tension négative l'habite quand il considère son ou ses parents non honoré(s).
Cette tension gruge à la longue l'âme de l'enfant d'un ressentiment; or l'âme est faite pour loger uniquement de l'amour. C'est l'âme qui donne la vie à l'esprit et au corps de l'être humain. Si une tension négative habite l'âme, comment peut-elle vivre longuement ? À fortiori, si cette tension négative origine d'un malaise avec un ou les deux parents qui sont les personnes les plus significatives que l'on ait eues (absentes ou non), à combien plus forte raison cette tension négative est forte dans l'âme.
Apprendre à aimer son ou ses parent(s), apprendre à les avoir en honneur demande, oui, l'assistance de la volonté au début surtout quand on a de la difficulté à les accepter tels qu'ils sont; mais souvenez-vous ce que les anges ont chanté à la naissance de Jésus : « Paix aux hommes de bonne volonté ». Si tu y mets du tien pour essayer de pardonner, vous verrez que l'aide vient vite d'en haut parce qu'ils ne sont pas fous en haut, ils savent combien ça peut vous être difficile surtout quand ce sont les premières personnes de votre vie qui vous ont fait si mal.
Comme dit souvent Jésus : « Faites et je ferai ».
L'énergie dégagée de la volonté pour pardonner et pour apprendre à aimer son ou ses parent(s) produit deux effets : 1) elle oblige les yeux de l'âme de l'enfant à regarder son ou ses parent(s) avec de nouvelles lunettes 2) mais plus important encore, cette énergie de la volonté propre repousse progressivement dans l'âme de l'enfant le ressentiment qu'il s'y est logé.
C'est davantage cette deuxième facette, à savoir l'élimination du ressentiment dans l'âme de l'enfant, qui exige tant d'efforts de la part de la volonté de celui-ci. Pourquoi ? Parce que le ressentiment y est très bien logé et ne veut pas céder sa place à l'amour. Vous savez, il y en a un qui s'appuie lourdement sur le poids de votre ressentiment que vous avez au coeur et il désire à tout prix que ce poids de non-pardon demeure. C'est le père du mensonge, du trouble et du ressentiment.
Alors que reste-t-il à faire si ça semble si difficile à retourner les choses et à obtenir éventuellement une belle longévité de vie comme ce bienfait qui nous est promis ?
Il faut en comprendre que ça peut prendre du temps, que Dieu ne nous demande jamais des efforts surhumains, Il connaît nos fragilités et nos faiblesses. Tout ce qu'Il nous demande, c'est une « bonne volonté », pas une volonté extraordinaire. Et si on a une « bonne volonté », Il suppléera Lui-Même dans la partie « surhumaine » que la situation peut exiger.
Dieu, c'est un Dieu du « petit peu par petit peu ». Il compose avec le temps même si LUI est en dehors du temps.
Et n'oubliez pas : si vous n'êtes pas capables de pardonner aux premières personnes que vous avez connues dans votre vie, pensez-vous qu'il vous est plus facile de pardonner aujourd'hui aux autres ? Non, vous accumulez ressentiment sur ressentiment. L'Autre est content et vous, vous êtes malheureux parce qu'un poids de plus en plus pesant s'accumule en vous.
En plus de la longévité qui a été promise par Dieu si vous pardonnez, je vous en prédis personnellement un autre bienfait qui suivra votre pardon presqu'instantanément: vous allez vous sentir libérés d'un gros poids justement. Il faut l'avoir fait pour comprendre. Il y en a un qui sera en maudit et tant pis pour lui.
Tu veux pardonner ? Aide-toi un petit peu et le Ciel t'aidera beaucoup à le faire.
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