mardi 25 août 2015

Comment concilier ces deux phrases ?

« Celui qui ne se charge pas de sa croix
pour marcher à ma suite n'est pas digne de Moi » Mt 10 38
et
« Soyez toujours joyeux » 1Th 5 16


C'est un peu paradoxal comme cette image justement. Bien que nous ayons une croix à porter, il y a toujours cette exhortation de Paul qui nous dit : « Soyez toujours joyeux 1Th 5 16».

Comment donc réconcilier Croix et Joie ?

Et Paul ne nous dit pas « d'essayer d'être joyeux ». Non, il nous dit de l'être toujours !

Est-ce que ce qu'il nous demande est impossible à atteindre ? Non... Ni Jésus ni les Apôtres ne nous ont jamais demandé des choses impossibles.

Si Paul nous exhorte à « être toujours joyeux », c'est donc possible. Mais le sommes-nous toujours joyeux ? Qu'est-ce qui nous fait défaut pour l'être ?

Voici un exemple du contraire ( qu'il ne faut pas justement faire ! )

Imaginez un père et une mère de famille qui ont donné leur enfant à Jésus alors qu'il était à bas âge. C'est bien comme plusieurs parents font.

Les enfants grandissent, deviennent adolescents, respectent de moins en moins les règles et ensuite, adultes, ont toutes sortes de styles de vie alambiqués.

Et que font les parents ? Réponse : ils s'inquiètent à n'en plus finir, n'en dorment pas, récriminent, mais rien ne s'améliore.

La cause de telles situations

On a pris ici en exemple un problème familial mais on pourrait parler de tout autre problème... de santé, de finances, du travail...

La cause des inquiétudes des parents dans l'exemple plus haut, c'est que la mère et le père n'ont pas véritablement donné leur enfant à Jésus lorsqu'il était à bas âge. S'ils l'avaient véritablement fait, ils sauraient que c'est Jésus qui s'occupe de lui totalement (rendu adulte, bien entendu). L'enfant est à Jésus, les parents le Lui ont donné, il n'est plus à eux. Est-ce que l'enfant peut être entre de meilleures mains que celles de Jésus ?

Ce qui ne veut pas dire que les parents doivent être complètement désengagés de la situation de leur enfant. Non. Ils peuvent faire ce que Sainte Monique a fait du temps qu'Augustin menait une vie délabrée : prier.

Mais prier, ce n'est pas s'inquiéter. Il faut savoir que toute inquiétude est semée par le Malin. Le Ciel est Paix. Mais, à force de prières, voici ce qu'il advient :

Lc 18, 2-8 Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n'avait d'égards pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire: « Rends-moi justice contre ma partie adverse ». Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il se dit: 'Même si je ne crains pas Dieu et n'ai d'égards pour personne, puisque cette veuve me fatigue, je vais lui rendre justice afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me déranger ». Le Seigneur ajouta: « Écoutez ce que dit le juge injuste. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ceux qu'il a choisis et qui crient à lui jour et nuit ? Les fera-t-il attendre ? Je vous le dis, il leur fera rapidement justice.

Comment alors avoir de la joie ?

On vient de voir qu'il faut donner nos problèmes, nos enfants, tout à Jésus. Il est bien meilleur gestionnaire, fiduciaire, tuteur que nous.

Mais donner, c'est donner
Ça ne vous appartient plus
  1. Assoyez-vous calmement de préférence seul.
  2. Faites votre signe de la Croix pour vous disposer et disposer le Ciel à vous écouter.
  3. Ensuite adressez-vous soit à Jésus, à Marie ou aux Deux Saints Coeurs Unis.
  4. Décrivez au complet et dans vos paroles le(s) problème(s) que vous vivez.
  5. N'en oubliez aucun.
  6. Donnez vos problèmes mais ne demandez surtout pas la (les ) solution(s) que vous envisagez pour résoudre vos problèmes . En somme que Sa Volonté soit faite et non la vôtre.

Enfouissez ces problèmes dans le Coeur Miséricordieux de Jésus ou le Coeur Immaculé de Marie.

Personnellement je préfère m'adresser à Marie pour la raisons suivantes :
  • Marie sait beaucoup mieux que moi parler à Jésus. Disons qu'Elle le connaît depuis plus longtemps que moi.
  • Marie ajoute de Ses Propres Mérites à ma demande ou à mes propos. Elle « bonifie » ma demande avec Ses Mérites.
  • Le Coeur de Jésus est davantage miséricordieux devant toute demande lorsque le demandeur a fait confiance à Sa Mère et est passé par Elle. Si peu de personnes honorent Sa Mère que ceux qui le font sont largement récompensés.

Comment alors ne pas avoir de joie si vous avez donné vos problèmes, ils ne sont plus à vous !

Imaginez que vous avez de sérieux problèmes financiers. Vous êtes super endettés et vous n'arrivez plus à joindre les deux bouts. Vous allez voir votre gérant de banque, vous lui communiquez tous vos problèmes et il vous répond : « Laisse-moi ça entre les mains, je m'en occupe au complet ».

Allez-vous repartir inquiets ? Non, soulagé plutôt et peut-être l'esprit en paix pour la première fois depuis belle lurette.

Et Dieu ne serait pas plus puissant que ce gérant de banque quand on lui confie, non, « donne » nos problèmes ?

Oui mais si le(s) problème(s) perdurent ? Que devons-nous en conclure ?

Jésus et Marie ne désirent pas que vous vous déchargiez de vos problèmes et que vous vous disiez par la suite « Après moi, le déluge ».

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette durée : 1) Jésus ou Marie attendent le bon timing pour le(s) régler. 2) Ils apprécieraient que vous leur donniez un petit coup de pouce comme cette veuve avec le juge injuste. 3) Ils veulent peut-être aussi renforcer votre persévérance.

Mais gardez la Foi. Croyez fermement qu'ils sont dorénavant les détenteurs exclusifs de vos « anciens » problèmes.

Mais que veut dire le mot « Foi » ?

Je vous donne ma définition personnelle dans le cadre de cet article :

C'est la certitude que :
  1. Jésus et Marie existent même s'ils échappent à nos sens.
  2. Qu'ils désirent notre bien : entendons avant tout le bien de notre âme mais aussi le bien de notre corps s'il peut nous aider à une plus grande spiritualité afin d'atteindre la plus belle vie qui n'aura pas de fin.
  3. Que rien ne leur est impossible.
  4. Qu'en leur donnant nos problèmes, on ouvre notre libre arbitre complètement à leur Volonté et qu'on cesse de vouloir faire la nôtre.
  5. Et qu'ainsi on libère toute leur puissance à régler nos problèmes.

Voici votre examen final pour mesurer votre compréhension

Seule question à cet examen : que faites-vous si après avoir exprimé tous vos problèmes à l'un des Deux Saints Coeurs Unis, ces problèmes reviennent vous trotter dans la tête ?

Voici la réponse : vous ne les avez pas entièrement donnés la première fois à l'un des Deux Saints Coeurs Unis. Vous avez encore l'impression que vous devez vous occuper de ces problèmes.

Il vous faut exercer ici votre foi, la rendre plus forte et croire que, lorsque vous donnez quelque chose à Marie ou à Jésus, c'est réellement donné même si, sur-le-champ, le(s) problème(s) ne sont pas réglés. D'ailleurs — et ceci est très important — la façon dont vos problèmes se règleront sera d'une manière très inattendue. Dieu a des voies que nous ne connaissons pas.

Que veut dire résolution « inattendue » ?

Les solutions retenues et implantées par Jésus et/ou Marie ne sont pas nécessairement celles que nous envisagions. Ils choisissent la solution qui est toujours optimale compte tenu de notre notre stade de développement spirituel et, aussi, de notre prochain qui nous entoure. Voici un exemple ( c'est un exemple dans ce cas très particulier) et on en retrouve un de même nature dans Maria Valtorta :

Un papa n'en pouvait plus. Déjà plusieurs mois que sa femme était partie avec son fournisseur de drogue. Le juge, ayant même fait témoigner l'amant de la femme, se rendit bien compte qu'il ne pouvait pas partager également la garde des enfants entre la mère et le père, il les confia exclusivement au père.

Le père, responsable complètement du jour au lendemain de trois enfants ( 12 ans, 8 ans et 4 ans ), n'en pouvait plus.

Un soir, le père s'assit seul dans son gazebo ( ou solarium ). Il avait bu. Il n'en pouvait plus... Assis dans sa chaise berçante, il posa une autre chaise droit devant lui. Il s'imagina que Jésus était assis là. Le père Lui dit :

« Si tu existes, il va falloir que Tu m'aides parce que, moi, je n'en peux plus : le travail, les enfants... C'est trop pour moi.

Eh bien, Jésus lui donna la « force » de persévérer pendant 18 ans ! Jusqu'à l'âge adulte de ses enfants.

Il est heureux que le père n'ai pas demandé une solution qu'il aurait pu imaginer à savoir avoir une compagne pour l'aider à l'éducation des enfants. La solution était inattendue mais optimale pour les circonstances de tous et chacun. Les enfants n'auraient pas à souffrir de « deuxième mère » après avoir perdu la première.

Bon revenons au fait que ça vous trotte encore dans la tête. Retournez vous asseoir et recommencez à vous expliquer. Vous avez le droit au passage de demander pardon pour avoir manqué de confiance... Ça ne fait pas de tort.

Tant et aussi que ça vous trottera dans la tête, il faut recommencer l'exercice. Et, à un moment donné, vous quitterez votre entretien avec Jésus ou Marie et vous ne serez plus inquiets, vous aurez la certitude qu'ils prendront en charge vos problèmes parce qu'ils en sont propriétaires.

Il faut à Marie ou à Jésus l'entièreté de vos problèmes qui leur ont été « donnés » à défaut de quoi ils ne peuvent pas les régler : ça leur prend tout le matériel pour travailler. Pas une partie dans leurs mains et un autre dans votre tête.

Vous comprenez que, lorsque vous avez la certitude que vos problèmes ont été pris en charge et que vous n'en êtes plus propriétaires, comment il est plus facile de « toujours être joyeux ».

En somme, votre foi transforme votre Croix en Joie.

Car, Jésus a dit récemment à Luz de Maria
Seuls ceux qui ont la foi vont passer au travers.
[ cité ici de mémoire ]

Et les seuls moments où cette joie s'atténue, c'est quand un problème nous trotte dans la tête et que nous n'avons pas eu le réflexe de le leur donner.

« Si vous croyez, vous recevrez tout
ce que vous demanderez dans la prière. »
Mt 21 22

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