dimanche 3 août 2014

« Seigneur Dieu des miséricordes, voici ce chétif vermisseau de terre... »



« Bien là ! qui a dit ça pour l'amour ?...
Il faut avoir un peu de respect humain, non ?
Ça ne se dit pas...
Ça devait être juste une façon de parler...
Bien, voyons donc !
« Je ne suis qu'un vermisseau ! »
Y as-tu vraiment pensé ? »

Et si c'était Marie, notre Maman à tous, qui disait cela dans ses prières ? Marie d'Agreda rapporte souvent cette expression dans la Cité Mystique. Ça vous en bouche peut-être un coin, non ? Marie, la conçue sans péché et qui n'a jamais péché ensuite ! Elle, la Parfaite qui possédait la science infuse ! Je vous vois réagir : « Comment ça la science infuse ? »

Bien oui, aucune de ses fonctions intellectuelles, mentales, psychologiques et physiologiques n'ont été altérées parce qu'elle est sans péché. Marie est la créature sublime la plus parfaite qu'avait voulue Dieu en la première Ève et qui l'a été temporairement. Marie, la Nouvelle Ève, ne touchera ni ne mangera du fruit défendu comme la première. Marie a été et est la créature la plus parfaite que Dieu a crée à part Jésus, bien entendu.

Terminons rapidement sur ce que signifie « science infuse » : Marie savait tout sans avoir jamais rien appris. Fatiguant un peu, n'est-ce pas ? Un autre article de ce blog vous rappelle que Marie a été pensionnaire au Temple de Jérusalem de l'âge de trois ans jusqu'à ses 14 ans, âge où le Grand Prêtre a choisi Joseph pour elle. Bien sûr que Marie suivait des cours de religion au Temple ! De mémoire, il s'avère que la tutrice qui lui enseignait au Temple était la même qu'elle rencontrera au Temple lorsque Marie viendra y présenter Jésus : il s'agit d'Anne, fille de Phanuel ! Le monde est petit. Mais ce que nous ignorons, c'est que, lorsqu'on passe 11 ans à la même place, on commence à connaître un peu tout le monde.

J'en viens à mon point : parfois Anne, fille de Phanuel, lisait des extraits de psaumes prophétiques ou lisait tout simplement des prophéties de l'Ancien Testament dans les cours de religion. Il lui arrivait, comme vous et moi, de ne pas toujours comprendre ce que signifiaient ces prophéties. Et qui les expliquait dans la classe ? Devinez : Marie ! Anne, fille de Phanuel, était toujours étonnée de Marie, bien entendu.

Avec ce concept de science infuse et de compréhension parfaite des prophéties, vous pouvez maintenant pousser la réflexion par vous mêmes : est-ce que Marie, au moment de l'Annonciation, acceptait déjà à ce moment d'enfanter et d'élever le futur crucifié ? Tant de fois, Marie dit dans Maria Valtorta que Sa Douleur a été vécue et portée depuis si longtemps.

Je viens de vous parler d'un petit aspect de Marie. On n'abordera pas ici ses vertus qui valent beaucoup plus que la science infuse qu'elle possédait. Mais notre but est un peu atteint : on désirait montrer la grandeur de Marie et faire contraste avec sa propre perception d'Elle-Même vis-à-vis Dieu : un vermisseau !

La posture suit l'attitude

Que ce soit dans sa petite chambre au pensionnat ou dans sa petite chambre à Nazareth à compter de 14 ans et demi, Marie était toujours à genoux et très souvent à plat ventre par terre pour prier Dieu. Vous savez, cette position que l'on voit chez les futurs prêtres lorsqu'ils se font ordonner. Hum ! J'ignore s'ils pratiquent cette position encore par la suite ...

Oui, oui je sais que plusieurs diront : « Ah bien ! On ajoute ici l'insulte à l'injure. La position n'est vraiment pas mieux que les paroles. Franchement... Mais où est le respect humain ? »

Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que Marie n'a pas de respect humain ! « Bien, il en faut tout de même un peu, non ? Faut pas charrier... ! » Et c'est là qu'on ne comprend pas certaines paroles de Jésus : « Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre ? ». Oups ! le respect humain empêche justement de tendre l'autre joue ! Ne me dites pas que cette Parole de Jésus était juste une façon de parler car si vous invoquez cet argument, vous allez l'invoquer pour bien d'autres passages. Vous deviendrez un chrétien hybride qui adapte le Message Évangélique à son goût mais pas nécessairement au goût de Dieu. Hum !

Le respect humain fait partie du « moi ». Marie était l'Humilité parfaite, aucune autre personne sur terre sauf Son Fils ne fut humble comme Elle. Elle n'avait aucun orgueil, aucun respect humain car, si c'eût été le cas, Elle ne serait pas parfaite en toute les vertus. En somme, Marie n'a pas de « moi ». Vous comprenez ainsi plusieurs locutions où on fait mention du « moi » qu'il faut arriver à écraser pour faire une plus grande à Dieu en soi. Autrement dit, il faut que le « moi » disparaisse pour que le « Je Suis » soit pleinement présent. Car ces deux entités sont ennemies l'une de l'autre.

Revenons à la notion de vermisseau de terre

Convenez-vous avec moi que la Planète Bleue n'est qu'une planète parmi les milliards de milliards d'astres, de planètes qui existent ? En faisant image un peu, on pourrait dire que la Terre est une poussière sidérale finalement...

L'image plus haut ne rend pas la grandeur de Dieu, elle la diminue car vous n'auriez même pas aperçu la Terre si j'en avais fait qu'une poussière comme il se doit qu'elle soit, toute proportions gardées.

Celui qui a donc créé tout l'Univers dont la poussière Terre et qui nous a créé au surplus doit être plus grand que cet Univers, non ? Pensez-y un peu : Il est Grand en titi ( « Infiniment Grand » est mieux dit ) Est-ce que cette petite considération peut remettre dans ses vraies proportions notre propre « petite grandeur » ?

« Oui mais c'est la notion de vermisseau de terre... Pourquoi ne pas avoir choisi le mot « poussière » plutôt ? Il me semble que ça aurait été moins péjoratif ? » Pour Dieu tout comme pour Marie, toutes les créatures ont leur utilité. Rien n'est péjoratif sinon Dieu ne l'aurait pas créé. D'ailleurs Marie avait un petit jardin de fleurs, de légumes et de fruits à l'arrière de sa petite maison; c'était sa détente de s'occuper de son jardin. Elle connaissait bien la valeur des vermisseaux.

Et quand le Créateur vient vous visiter
pendant la communion ?
Cette Magnificence...
Ouf !

Toute une Magnificence, une Majesté, une Grandeur Infinie et une Extrême Sainteté qui vient vous visiter, non ?

Seigneur, bienvenue dans ma maison en désordre.
Si notre Maman se définissait comme un vermisseau de terre devant Toi,
Eh bien, sache que je ne suis pas plus grand(e) qu'une bactérie dans ce vermisseau.
Je t'accueille avec toutes mes imperfections que tu connais davantage que moi-même.
Tu connais même plus mes lignées parentales que moi
ainsi que les imperfections dont j'ai hérité d'elles.
Mais je sais que tu m'aimes sinon tu ne m'aurais pas créé, n'est-ce pas ?
Aide-moi à reconnaître la réalité, à savoir ma petitesse devant ta Magnificence.
Toi seul peux m'aider à faire du ménage dans ma maison car tu es Infiniment Saint.
Tu es le Chef de cordée qui s'arrête sur le bord du chemin
quand je m'en écarte ou que je suis blessé.
Tu sais immédiatement ce qu'il faut faire pour me remettre sur le chemin.
Le chemin de la liberté...
Où, à ton image, je pourrai dire aussi « Je Suis ».
Car c'est l'aboutissement final de ce voyage.
Seigneur, prends pitié de ta petite bactérie du vermisseau.
Tu es le Sauveur... C'est Toi qui le dis. Alors je te demande de me sauver...

Ah Seigneur, j'allais oublier : Je t'aime d'un amour petit comme une bactérie à comparer au Tien.
Daigne toutefois accueillir ce peu, Seigneur.
Merci d'être mon Chef de cordée et de T'occuper de moi.

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