mardi 5 mai 2015

Bien fini le temps des Catholiques « confortables »

Préambule

Qui n'a pas participé à une rencontre (travail, loisirs, familles, etc.) où l'on n'a pas été exposé à un sujet contredisant nos valeurs catholiques ? Avortement, homosexualité active, travail au noir... la liste est longue...

Les courants culturels laïcisants sont très forts de nos jours... Comment réagissons-nous ? Et quelle devrait être notre attitude lorsqu'il y a adversité d'opinions ?

Nous vous laissons le soin d'y réfléchir avec cet article...

NOTE : pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, il peuvent accéder à la conférence vidéo à cette adresse.

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Robert Peter George est né le 10 juillet 1955. Il est professeur de jurisprudence à l'Université de Princeton, où il donne des conférences sur l'interprétation constitutionnelle, les libertés civiles et la philosophie du droit. Il est aussi le directeur du Programme de James Madison dans les institutions américaines.

Robert George est appelé par certaines autorités « le plus influent penseur chrétien conservateur de l'Amérique ». En 2012-2013, il a été professeur invité à la Harvard Law School.

Il est le fondateur de l'American Principles Project. Il est aussi Président de la Commission de la Foi inter-religieuse. C'est à l'occasion du petit déjeuner tenu régulièrement par le National Catholic Prayer Breakfast qu'il a tenu cette conférence. C'était le Vendredi Saint, le 3 avril 2015.

Les jours du christianisme socialement acceptable sont terminés. Les jours du Catholicisme confortable sont passés. Il n’est plus facile d'être un Chrétien fidèle, un bon Catholique, un témoin authentique des Vérités de l'Évangile. Un prix est exigé et doit être payé. Il y a des coûts énormes à être disciples, les coûts sont onéreux et pénibles à supporter.

Bien sûr, on peut encore s’identifier en toute sécurité comme un « Catholique » et même pouvoir être vu à la messe. C’est parce que les gardiens de ces normes de l'orthodoxie culturelle que nous sommes venus à appeler la « rectitude politique » ne supposent pas que celui qui s’identifie comme « Catholique » ou qui va à la messe signifie nécessairement que celui-ci croit aux Enseignements de l'Église sur les questions comme : le mariage, la morale sexuelle et la sainteté de la vie humaine.

Et en fait, si quelqu’un ne croit pas à ce que l'Église enseigne ou, pour le moment du moins, même si quelqu’un croit à ces Enseignements mais est prêt à les garder complètement sous silence, ces personnes sont « en sécurité » — on peut encore être un Catholique « confortable ». En d'autres termes, un Catholique apprivoisé, un catholique qui a honte de l'Évangile — ou qui est prêt à agir publiquement comme s’il avait honte — est encore socialement acceptable. Mais un catholique qui rend clair qu’il ou elle n'a pas honte est voué(e) à rude épreuve — il ou elle doit être prêt(e) à faire des sacrifices et à prendre des risques. Jésus a dit : « Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. » Nous, les catholiques américains, étant devenu confortables, avons oublié ou ignoré cette Vérité de l'Évangile Éternel. On ne pourra plus l’ignorer désormais.

La question que chacun de nous doit faire face aujourd'hui est la suivante : ai-je honte de l'Évangile ? Et cette question en suscite d’autres : suis-je prêt à payer le prix qui me sera exigé si je refuse d'avoir honte, si, en d'autres termes, je suis prêt à donner un témoignage public face aux vérités massivement politiquement incorrectes par rapport à l’Évangile, ces vérités que les mandarins d'une culture d’élite ont façonnées en dogmes de l'individualisme expressif et du libéralisme de la génération du moi qui ne veulent justement pas en entendre parler ? Ou, plus simplement, suis-je prêt, ou le suis-je présentement, à ne pas vouloir prendre ma croix et suivre le Christ ?

Des forces puissantes et des courants dans notre société nous pressent à avoir honte de l'Évangile — honte du Bien, honte des Enseignements de notre foi sur le caractère sacré de la vie humaine à toutes les étapes et conditions, honte des Enseignements de notre foi sur le mariage comme l'union conjugale d’un mari et d’une femme. Ces forces insistent pour dire que les Enseignements de l'Église sont obsolètes, rétrogrades, insensibles, sans compassion, intolérantes, sectaires, même haineux. Ces courants font pression sur nous tous et sur les jeunes Catholiques en particulier — afin de céder à cette insistance. Ils nous menacent de conséquences si nous refusons d'appeler ce qui est le mal bien, et ce qui est bien mal. Ils nous ordonnent de conformer notre façon de penser à leur orthodoxie sinon de ne rien dire du tout.

Croyez-vous, comme je le crois, que chaque membre de la famille humaine, indépendamment de l'âge ou de la taille ou du stade de développement ou de l’état de dépendance, est le porteur de la dignité inhérente et a un droit égal à la vie ?

Croyez-vous que l'enfant précieux dans l'utérus, qui est une créature faite à l'image même et la ressemblance de Dieu, mérite le respect et la protection ? Les gens et les institutions puissantes vous disent alors que vous êtes un misogyne —un ennemi des femmes, quelqu'un qui pose une menace pour la vie privée des gens, un adversaire à « la liberté de reproduction » des femmes. Vous devriez avoir honte !

Croyez-vous, comme je le crois, que la fonction de base sociale du mariage est d’unir un homme et une femme en tant que mari et femme afin qu’ils soient mère et père des enfants nés de leur union ?

Croyez-vous, comme je le crois, que les normes qui façonnent le mariage comme un vrai un partenariat conjugal sont basées sur sa nature procréatrice — son aptitude singulière pour le projet de l'éducation des enfants ? Comprenez-vous le mariage comme le type de lien unique et intégral — intégral car il unit les époux d'une manière corporelle et non pas seulement au niveau des cœurs et des esprits — lien qui est orienté en vue de la conception et l’éducation des enfants ensemble et qui l’accomplit bien naturellement ? Ces mêmes forces disent alors que vous êtes un homophobe, un bigot, quelqu'un qui ne croit pas à l'égalité. Vous représentez même une menace pour la sécurité des personnes. Vous devriez avoir honte !

Mais, bien sûr ce que vous croyez, si vous croyez ce qui précède, c’est une partie essentielle de l'Évangile. Vous croyez la Vérité — dans sa plénitude — concernant la dignité de la personne humaine et de la nature du mariage et de la morale sexuelle telle que proclamée par l'Église, notre seule source sûre pour comprendre le message de l'Évangile. Ainsi, lorsque vous êtes invités à vous distancer de ces Enseignements ou à vous taire à leurs sujets, quand vous êtes menacés d'opprobre ou de perte d'opportunités professionnelles ou de statut social si vous ne le faites pas, vous êtes l'objet de pression à avoir honte de l'Évangile, ce qui signifie renoncer à la Foi dans la Seigneurie du Christ et dans l'Espérance du triomphe du Bien, de la Justice et de l’Amour par et en Lui.

Être un témoin de l'Évangile aujourd'hui, c’est faire de soi-même un homme ou une femme marqué(e).

C’est s’exposer au mépris et aux reproches. À proclamer sans honte l'Évangile dans sa plénitude, c’est de mettre sa sécurité en danger, ses aspirations et ses ambitions individuelles, la paix et la tranquillité dont on peut jouir, sa position dans la « bonne société » . Quelqu’un peut à la suite de son témoignage public être discriminé et lui être refusé des possibilités d'éducation et des pouvoirs prestigieux qui sont associés ; quelqu’un peut perdre de précieuses occasions pour un emploi et de l'avancement professionnel ; quelqu’un peut être exclus de la reconnaissance et des honneurs mondains de toutes sortes ; le témoignage de quelqu’un peut même lui faire perdre des amitiés précieuses. Ça peut susciter des discordes familiales et même l'aliénation des membres de la famille. Oui, il y a des coûts à être disciple — des coûts onéreux.

Il fut un temps, pas si longtemps, les choses étaient très différentes. Bien sûr, il y a toujours eu des courants anti-catholiques dans certains secteurs de la société américaine. Et, à certains moments et dans certaines circonstances et lieux, certains payaient un prix pour être catholiques. Mais comme la nation a progressé, l'anti-Catholicisme dans de nombreux secteurs s’est dissipé et l'on pouvait être un vrai et fidèle catholique sans souffrir considérablement d’opportunités perdues ou être affecté dans son statut dans la communauté. Les croyances à la Loi biblique et à la loi naturelle au sujet de la moralité étaient la norme culturelle ; les normes culturelles n’étaient pas défiées. Mais ces jours sont révolus. Ce qui était alors normatif est maintenant considéré comme hérétique — immoral et équivalent culturel à la trahison. Et donc, nous en sommes là.

Vous voyez, pour nous, comme pour nos fidèles amis Évangélistes, c’est maintenant le Vendredi Saint. Le souvenir de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem a disparu. Oui, Il a été accueilli — et pas si longtemps — par des foules de gens agitant des palmes et criant « Hosanna au Fils de David ». Il est monté dans la Jérusalem de l'Europe et dans la Jérusalem des Amériques et a été proclamé Seigneur et Roi.

Mais tout cela fait partie du passé. Vendredi est arrivé. L'histoire d'amour avec Jésus, Son Évangile et Son Église est terminée. Les secteurs d'élite des cultures de l'Europe et de l'Amérique du Nord n’accueillent plus son message. « Loin de nous ! » crient-ils. «Donnez-nous Barabbas ! »

Donc, pour nous, on ne peut pas éviter la question : ai-je honte de l'Évangile ? Est-ce que je refuse de proclamer les Vérités avec le Christ ? Oh, c’étaient des choses faciles au Dimanche des Rameaux. Se tenir avec Jésus et Ses Vérités faisait tendance à ce moment. Tout le monde criait : « Hosanna ». Mais maintenant, c’est Vendredi, et les jours du Christianisme acceptable sont passés. Les jours du Catholicisme confortable sont passés. Jésus est devant Pilate. Les foules sont là à crier : « Crucifie-le ». Le Seigneur est dirigé vers le Calvaire. Jésus est cloué sur la Croix.

Et où en sommes-nous ? Où en êtes-vous, vous et moi ? Avons-nous peur d'être reconnus comme Ses disciples ? Avons-nous honte de l'Évangile ?

Allons-nous trouver la force, le courage, la foi pour être comme Marie, la Mère de Jésus, et comme Jean, l'apôtre que Jésus aimait, et nous tenir fidèlement au pied de la Croix ? Ou allons-nous, comme tous les autres disciples, fuir dans la terreur ? Craignant de mettre en péril les richesses nous avons entassées, les entreprises que nous avons construites, le statut professionnel et social que nous avons gagné, la sécurité et la tranquillité dont nous jouissons, les possibilités mondaines d'avancement que nous chérissons, les relations que nous avons cultivées, les relations nous chérissons… Allons-nous acquiescer silencieusement à la destruction de vies humaines innocentes ou à la démolition du mariage ? Cherchons-nous à nous « intégrer » pour être acceptés, pour vivre confortablement dans la nouvelle Babylone ? Si oui, notre silence parlera.

Ce seront les paroles de Pierre qui se chauffait près du feu : « Jésus le Nazaréen ? Je vous le dis, je ne connais pas cet homme ».





Je devrais peut-être rendre explicite ce que vous avez sans doute perçu comme implicite dans mes remarques. Le message de salut de l'Évangile de Jésus-Christ comprend intégralement les enseignements de son Église sur la dignité profonde et inhérente à la personne humaine et sur la nature du mariage comme un lien conjugal — l’union d'une seule chair. La question de la foi et de fidélité qui nous est posée aujourd'hui n’est pas dans la même forme que celle présentée à Pierre, à savoir : « Sûrement vous êtes-vous un disciple de cet homme » — c’est, plutôt : « Défendez-vous la sainteté de la vie humaine et la dignité du mariage comme l'union d’un mari et d’une femme ? Ces Enseignements ne sont pas tout l'Évangile — le christianisme exige beaucoup plus que ces affirmations. Mais ils sont intégrés à l'Évangile, ils ne sont pas optionnels ou inutiles. Être un témoin authentique de l'Évangile, c’est de proclamer ces vérités parmi le reste. L'Évangile est, comme Saint Jean-Paul le Grand a dit, l’Évangile de la Vie. Et c’est un Évangile de la vie de famille aussi. Et ce sont ces dimensions intégrales de l'Évangile que de puissantes forces et courants culturels exigent aujourd'hui que nous rejetions ou supprimions.

Ces forces nous disent que notre défaite dans les causes de mariage et de vie humaine sont inévitables. Ils nous avertissent que nous sommes sur le « mauvais côté de l'histoire ». Ils insistent pour nous dire que nous serons jugés par les générations futures sur la façon dont nous jugeons aujourd'hui ceux qui défendait l'injustice raciale dans le sud du temps de Jim Crow. Mais l'histoire n'a pas de côtés. Elle est une séquence impersonnelle et contingente d’événements, des événements déterminés de façon décisive par la réflexion humaine, le jugement, le choix et l'action. L'avenir du mariage et des vies humaines innombrables peut être et sera déterminé par nos jugements et nos choix — notre volonté ou notre refus d’être des témoins fidèles, nos actes de courage ou de lâcheté. Ce ne sera ni l'histoire ni les générations futures ni un juge investi de pouvoirs presque divins pour décider, encore moins pour dicter qui était dans la vérité et qui était dans le mensonge. La notion d'un « jugement de l'histoire » est vaine, vide de sens, sans espoir et une pathétique tentative de la laïcité pour concevoir un substitut à ce que les grandes traditions Abrahamiques de la Foi savent à savoir que le Jugement final est celui de Dieu Tout-Puissant. L'histoire n’est pas Dieu. Dieu est Dieu. L'histoire n’est pas notre juge. Dieu est notre juge.

Un jour, nous allons rendre compte de tout ce que nous avons fait et pas fait. Que personne ne suppose que nous ferons nos comptes à une certaine séquence impersonnelle d'événements ne possédant pas plus de pouvoir de juger qu’un veau d'or ou un totem sculpté et peint. C’est devant Dieu, le Dieu de Vérité, le Seigneur de l'histoire, que nous nous tiendrons. Et alors que nous tremblerons en Sa Présence, il sera inutile pour chacun de nous de prétendre que nous avons fait tout en notre pouvoir pour nous mettre sur « le bon côté de l'histoire ».

Une seule chose importera : étais-je un témoin fidèle de l'Évangile ? Ai-je fait tout en mon pouvoir pour me placer sur le côté de la Vérité ? Celui dont le Fils Unique nous dit que Lui et Lui seul est « le Chemin, la Vérité et la Vie » voudra savoir de chacun de nous si nous avons cherché la Vérité avec un cœur pur et sincère, si nous cherchions à vivre selon la Vérité Authentique avec intégrité, et permettez-moi de dire ceci avec un maximum de clarté : si nous nous sommes tenus debout pour la Vérité, parlant à haute voix et en public, supportant les coûts d’être disciples qui, inévitablement, s’en font imposer en tant que fidèles témoins de la Vérité par les cultures qui se détournent de Dieu et Sa Loi. Autrement dit, avons-nous honte de l'Évangile ?

L'Évangile est vrai. Tout l'Évangile est vrai. Ses Enseignements sur la vie et le mariage sont vrais —même ses paroles les plus difficiles comme l'enseignement clair du Christ à propos de l'indissolubilité de ce que Dieu a uni et sur la nature de toute relation adultère sexuelle en dehors ce lien.

Si nous refusons les Vérités de l'Évangile, nous sommes vraiment comme Pierre, avouant que « Je ne connais pas cet homme ». Si nous gardons le silence sur ces Vérités, nous sommes vraiment comme les autres apôtres fuyant dans la peur. Mais quand nous proclamons les Vérités de l'Évangile, nous sommes vraiment au pied de la Croix avec Marie, la Mère de Jésus et Jean, le disciple que Jésus aimait. Nous montrons par notre fidélité que nous n’avons pas honte de l'Évangile. Nous prouvons que nous sommes vraiment les disciples de Jésus, prêts à prendre Sa Croix et à le suivre, même au Calvaire.

Et nous témoignons par notre fidélité à la plus grande Vérité de toutes, à savoir que l'histoire ne se termine pas au Golgotha. Le mal et la mort ne triomphent pas. Oui, c’est Vendredi Saint, mais Celui qui est devenu l'un comme nous en toutes choses sauf le péché est vainqueur de la mort pour nous racheter de nos péchés et nous donner une pleine part dans la Vie Éternelle, la Vie Divine de la Trinité Très Sainte. La Croix ne peut pas Le vaincre. Le sépulcre ne peut pas Le retenir. Son Père Céleste ne L'abandonnera pas. Le psaume qui commence dans le désespoir « Eloi, Eloi Lama Sabachthani » se termine dans l'Espérance et la Joie. Pâques approche. Le Christ crucifié ressuscitera des morts. Les chaînes du péché seront brisées. « Oh la mort, où est ta victoire ? Oh mort, où est ton aiguillon ? »

J’ai grandi comme un catholique dans une culture protestante. Les Protestants de mon enfance étaient ce que nous appelons aujourd'hui les Évangélistes. En ces jours, les différences religieuses entre les États-Unis semblaient grandes alors qu’ aujourd'hui les liens personnels et spirituels que nous avons formés dans le cadre d’un témoignage commun sur le mariage et sur la sainteté de la vie humaine ont relativisé ces différences bien qu’elles n’aient pas éliminées bien sûr. Nous savons maintenant que les Protestants évangéliques sont vraiment nos frères et sœurs dans le Christ, séparés de nous dans certains aspects, c’est certain, mais unis à nous ensemble dans la communion spirituelle. En grandissant, j’ai admiré la force de leur foi et leur volonté de la professer ouvertement. Et j’ai aimé leurs hymnes. L'un de ces hymnes les plus familiers contient un message vital pour nous, Catholiques aujourd'hui. Vous le reconnaîtrez au premier verset :

Sur une colline lointaine, se tenait une vieille croix rustique,
L'emblème de la souffrance et de la honte ;
J’adore cette vieille Croix, où le plus Cher et le Meilleur,
Pour un monde de pécheurs perdus a été tué.

Et le chœur chante :

Je chérirai la Vieille Croix rustique,
Mes trophées jusqu’à mon dernier souffle
Je m’accrocherai à la Vieille Croix rustique,
Et L’échangerai un jour pour une couronne.

Oui, il y a l'histoire. Le Christ doit supporter les souffrances du Vendredi Saint pour accomplir sa mission salvifique. Mais Pâques vient. Et nous qui chérissons sa croix et qui sommes prêts à assumer sa souffrance et sa honte, participeront à sa Résurrection Glorieuse. Nous qui nous nous accrochons à cette vieille Croix rustique, nous allons L’échanger un jour pour une couronne.

Et puis vient le verset suivant, et comme ça capte parfaitement l'attitude que nous devons adopter, nous devons prendre position, le témoignage que nous devons donner en ces temps d’épreuve si nous voulons être de vrais disciples de Jésus :

À la Vieille Croix rustique, je serai toujours vrai,
Sa honte et son opprobre je les porte volontiers,
Jusqu'à ce qu’Il m’appelle un jour, loin de ma maison,
Où je partagerai Sa Gloire pour toujours.

Oui.

Je chérirai la Vieille Croix rustique,
Mes trophées jusqu’à mon dernier souffle
Je m’accrocherai à la Vieille Croix rustique,
Et L’échangerai un jour pour une couronne.

Oui, pour nous, les Catholiques et tous ceux qui cherchent à être fidèles, c’est Vendredi Saint. Nous ne sommes plus acceptables. Nous ne pouvons plus être confortables. C’est pour nous un temps d'épreuve, un temps de test par l'adversité. Mais de peur que nous échouions l'épreuve comme peut-être beaucoup feront, rappelons-nous que Pâques approche. Jésus vaincra le péché et la mort. Nous éprouverons la peur tout comme les apôtres — c’est inévitable. Comme Jésus Lui-Même à Gethsémani, nous préférerions ne pas boire de cette coupe. Nous préférons être des Chrétiens acceptables, des Catholiques confortables. Mais notre confiance en Lui, notre espérance dans Sa Résurrection, notre foi en la Souveraineté de Son Père Céleste peut vaincre la peur. Par la Grâce de Dieu Tout-Puissant, Pâques certes vient. N’ayez pas honte de l'Évangile. N’ayez jamais honte de l'Évangile.

SOURCE : https://americanprinciplesproject.org/social-issues/robert-p-george-speaks-at-national-catholic-prayer-breakfast/

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