lundi 20 avril 2015

Les gros tambours battent plus fort

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agit aussi comme collaborateur principal du Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome.
Depuis plus de 37 ans que le Père Gruner ne se dédie qu'à une mission : que le Message de Fatima soit bien compris et accepté afin que le Pape et tous les évêques fassent la Consécration de la Russie au Coeur Immaculé de Marie, ce qui apporterait, selon la Promesse de Marie Elle-Même, la Paix sur Terre pour un certain temps.
La paroisse du Père Gruner est le monde ! En effet, il gère plus de 5 différents sites Internet dont le plus populaire qui est 24/24 en vidéos directs à http://www.fatimatv.com

Les gros tambours battent plus fort !
par Christopher A. Ferrara --- Centre de Fatima
Le 20 avril 2015

SOURCE : http://www.fatimaperspectives.com/sv/perspective725.asp

À ce stade, c’en est devenu presque comique. Pas une semaine ne passe sans qu’un sermon de François ne compare de façon injuste les catholiques opposés à l'activité séditieuse flagrante de son « Synode sur la famille » aux mauvais pharisiens qui s’opposaient à Notre Seigneur et à la proclamation de l'Évangile. Encore et encore, François triture l’Écriture en assimilant les catholiques opposés à la tolérance du divorce dans l'Église aux pharisiens qui toléraient le divorce. Aucun pape dans l'histoire de l'Église ne s’est jamais comporté de cette façon.

Les Prélats catholiques, les prêtres et les laïcs dans le monde organisent leur opposition à l'approche d’octobre lorsque le Synode Bidon - minutieusement contrôlé par François - fera sa seconde tentative de renverser la discipline bimillénaire de l'Église en admettant les adultères publics impénitents à la Sainte Communion. Voyant cela, François continue de battre sa rhétorique sur l'équivalent d'un tambour qui est écrit sur un des côtés les mots « catholiques rigides = pharisiens » et sur l'autre « Le Dieu des Surprises ».

Le 15 avril denier, au cours de la messe du matin à la Casa Santa Marta, le plein battement de la grosse caisse pouvait être entendu encore une fois. Les Pharisiens, dit François, dans sa façon décousue habituelle et improvisée « étaient des enseignants, ils avaient étudié l'histoire du peuple, ils avaient étudié les prophéties, ils avaient étudié la loi, ils savaient tout sur la théologie du peuple d'Israël, la Révélation de Dieu, ils savaient tout, ils étaient enseignants, et ils ont été incapables de reconnaître le salut de Dieu. »

Eh bien, qu'est-ce que cela a à voir avec les catholiques d'aujourd'hui qui reconnaissent très certainement le Salut de Dieu en Jésus-Christ ? Boum, boum, boum, boum : « L'histoire de cet entêtement est dû à la fermeture sur soi-même, au fait de ne pas dialoguer, au fait d’un manque de dialogue ». Que les Pharisiens étaient coupables d'un manque de « dialogue » — un mot qui n’apparaît nulle part dans la Bible ou dans l'enseignement des Papes ou dans les Conciles au cours des dix-neuf siècles précédents à Vatican II — ce terme est certainement une opinion novatrice. Mais François a alors prononcé tant d'opinions nouvelles que ceux qui essaient même de les recenser ne peuvent pas en garder une trace de tous.

L'Évangile ne parle que de l'absence de foi chez les Pharisiens envers le Christ, ce qui ne vient pas du « dialogue », mais d'entendre la Vérité de l'Évangile de Celui qui l’enseigne avec autorité — dans ce cas le Christ lui-même — et d’accepter cet Enseignement par la Grâce de Dieu. Ainsi l’Évangile fait le décompte de combien de personnes qui se sont converties simplement à voir et à entendre les Oeuvres de Christ alors qu’Il marchait parmi eux. Aucun « dialogue » n’était nécessaire, ni le mandat divin que Notre Seigneur a donné à son Église ne dit rien à propos du dialogue. Les ministres de Son Église, surtout le Pape, sont mandatés à enseigner par Son Autorité.

Le « dialogue » n’est pas une doctrine catholique ; c’est une nouveauté absolue, dans la vie de l'Église pour la première fois dans son histoire en vertu des documents « pastoraux » de Vatican II. Mais l'expression « manquer de dialogue » a servi de rhétorique par laquelle François, pour la énième fois, dénonce publiquement les catholiques orthodoxes, suggérant qu'ils ne sont même pas chrétiens. Voici comment il procède :

« Ils [les pharisiens] ne savaient pas dialoguer, ils ne savaient pas dialoguer avec Dieu, parce qu'ils ne savaient pas prier et entendre la Voix de Dieu et ils ne savaient pas dialoguer avec les autres. Mais pourquoi comprennent-ils de cette façon ? Ils ont seulement interprété comment la loi pouvait être plus précise, mais ils étaient fermés aux Signes de Dieu dans l'histoire, ils ont été fermés à la population, à leur peuple. Ils ont été fermés, fermés. Et le manque de dialogue, cette fermeture du cœur, les a amenés au point de ne pas obéir à Dieu. »

Ici, nous voyons une tentative confuse de confondre la prière avec le dialogue, le dialogue avec l'écoute du « peuple » et de ces deux derniers avec l'obéissance à Dieu. Eh bien, nous savons où cela va mener avec deux ans à entendre le même thème répété obsessionnellement. « Les Pharisiens, François a-t-il poursuivi, étaient pleins de fureur et du désir de faire taire tous ceux qui prêchaient dans ce cas la Nouveauté de Dieu, à savoir que Jésus est ressuscité. » Que la Résurrection représente la « Nouveauté de Dieu » comme si la divinité immuable avait changé de quelque façon, ceci aussi est encore une autre opinion novatrice, mais elle est de façon prévisible tristement fausse.

« Et dans cette messe, prions pour les enseignants, les médecins, pour ceux qui enseignent au Peuple de Dieu afin qu'ils ne soient pas fermés sur eux-mêmes, qu'ils puissent dialoguer et ainsi se sauver de la Colère de Dieu, qui, s’ils ne changent pas leur attitude, demeurera sur eux. »

Ainsi, selon François, si ceux qui « enseignent au Peuple de Dieu » continuent d'être des « savants docteurs » « refermés sur eux-mêmes » comme les Pharisiens qui ont refusé de dialoguer sur la « Nouveauté de Dieu » ( Dieu n’est-il pas pareil hier, aujourd’hui et demain ? ) avec « leur peuple », ils font face à rien de moins que la damnation éternelle à moins qu’ils « changent d'attitude. » ( Très bon argument de vente pour qu’on prenne ses positions au Synode !) Jamais le gros tambour n’a été battu si fort. Et jamais auparavant un Pape avait dit quelque chose d'aussi bizarre que la Colère de Dieu est sur ceux qui ne dialoguent pas.

Est-ce qu'il y a quelqu'un qui ne porte pas une attention si bien qu’il ignore ce à quoi le Pape François fait référence exactement ? Voici un petit défi amical à tous ceux qui s’accrochent encore à l'illusion que ce n’est pas évident que le Pape François s’adressent aux catholiques orthodoxes qui s’opposent à l'agenda François-Kasper : identifiez quiconque d’autre sur la face de la terre à qui François pourrait vouloir signifier « enseignants » et « savants docteurs» qui sont « fermés sur eux-mêmes » et qui font face à « la Colère de Dieu ... s’ils ne changent pas leur attitude ». Des suggestions ? Je ne le pense pas.

Parmi tous les autres qui s’opposent à l'activité subversive du Synode Bidon, François fait évidemment référence aux cinq Cardinaux (Brandmüller, Burke, Caffarra, De Paolis et Müller) qui ont contribué à un livre défendant l'enseignement traditionnel de l'Église sur le mariage et le divorce dont le titre est plutôt révélateur « Rester dans la Vérité du Christ » (dont le livre envoyé a été envoyé à tous les membres du Synode 2014 par e-mail et ces e-mail ont été illégalement bloqués (serveur du Vatican) par le contrôleur du Synode trié sur le volet par le Pape, le Cardinal Baldisseri. Raison de Baldisseri : « ça aurait influencé les membre du synode…»).

. François a fait également référence aux hiérarchies nationales de l'Afrique et de la Pologne, à un nombre croissant d'évêques à titre individuel, et à près de 500 prêtres du Royaume-Uni qui se sont sentis contraints d’envoyer une pétition à François afin de maintenir l'Enseignement de l'Église tant en principe et que dans la pratique. Ensuite, il y a la majorité du Synode lui-même (2014), qui a carrément rejeté le honteux « rapport de mi-parcours » que François a approuvé et ordonné de publier au monde sans les consulter, invitant les gens à admettre les adultères publics à la Sainte Communion sur une base de « cas par cas » et qui invitait aussi à découvrir la richesse de « l’orientation homosexuelle ». Ce fut ce rejet cinglant qui a suscité le Pape François à présenter son « Dieu des Surprises » dès le lendemain, « avertissant de la « rigidité hostile » par les « soi-disant traditionalistes. » Le sermon du 16 avril 2015 continue sur cette même ligne apparemment sans fin avec cette rhétorique démagogique.

Et, parmi les opposants laïcs au Synode Bidon, il y a la Voix de la Famille, une alliance internationale de groupes pro-vie / pro-famille estime qu’elle est dans la position d'avoir à mobiliser ses membres pour exiger que, lors de la prochaine session bidon du Synode, « l'Enseignement de l'Église soit affirmé clairement et sans ambiguïté », que les propositions synodales doivent être « fondées sur les Vérités de la loi morale naturelle et de la Révélation divine » — un résultat clairement mis en doute. La venue même sur le terrain de la Voix de la Famille témoigne d'une voix dramatique la non confiance dans l'engagement de François à l'orthodoxie et l'orthopraxie, qui tous deux — ne ressemblant à aucun autre pape dans l'histoire de l'Eglise — sont raillées comme étant du « légalisme » et « des règles mesquines ».

L'étonnante parodie de ce pontificat continue et, avec lui, le déroulement de ce que doit être le chapitre final du drame de Fatima.

Homélie de François
Le 16 avril 2015

C’est de l’obéissance qui demande de savoir «dialoguer » et d’avoir l’ouverture du cœur que le pape François a parlé dans son homélie de ce jeudi 16 avril, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe: dialoguer et avoir un cœur ouvert pour obéir à Dieu.

Qu’est-ce que signifie l’obéissance ? Dans son commentaire du texte liturgique d’aujourd’hui le pape répond clairement à cette question : pour obéir, il faut «avoir le courage de changer de chemin lorsque le Seigneur nous le demande." Il s’agit souvent d’un « autre » chemin, non de celui-ci « auquel nous pensions. »

La lecture tirée des Actes des Apôtres parle des prêtres et des chefs qui « ordonnent aux disciples de Jésus de ne plus prêcher l'Évangile au peuple ». Ces enseignants de la foi « se mettent très en colère, ils sont « remplis de jalousie », car « le peuple » suit les apôtres « et le nombre de croyants a augmenté”. Libéré de la prison par l’ange de Dieu, Pierre dit aux grands prêtres : «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes », raconte le pape.

Il poursuit : « Les prêtres ne comprenaient pas. Pourtant, c’étaient des théologiens, ils avaient étudié l'histoire du peuple, ils avaient étudié les prophéties, ils avaient étudié le droit, connaissaient bien toute la théologie du peuple d'Israël, la révélation de Dieu, ils savaient tout … et ils ont été incapables de reconnaître le salut de Dieu », commente-t-il.

« Mais d’où vient cette dureté du cœur ? » demande le pape François : « L'histoire du parcours de cet entêtement, explique-t-il, c’est le fait de se replier sur eux-mêmes, est de ne pas parler, c’est le manque de dialogue ».

« Ils ne savaient pas parler, ne savaient pas comment dialoguer avec Dieu, parce qu'ils ne savaient pas prier et entendre la voix du Seigneur, et ils ne savaient pas dialoguer avec les autres…Ils interprétaient seulement la loi pour la rendre plus précise, mais ils étaient fermés aux signes de Dieu dans l'histoire, ils étaient fermés à son peuple, à leur peuple. Ils étaient fermés, fermés », insiste le pape.

Il diagnostique: « L'absence de dialogue, cette fermeture du cœur, les a amenés à ne pas obéir à Dieu. (…) C’est cela le drame de ces docteurs d'Israël, de ces théologiens du peuple de Dieu : ils ne savaient pas écouter, ils ne savaient pas dialoguer. Le dialogue se fait avec Dieu et avec les frères ». Si quelqu’un« n’est pas ouvert à la voix du Seigneur », il a souvent « le désir de faire taire tous ceux qui prêchent dans ce cas la nouveauté de Dieu »: la résurrection du Christ.

Le pape appelle à prier pour ces « enseignants » du « peuple de Dieu » pour « qu’ils ne s’enferment pas, pour qu’ils dialoguent »afin de ne pas attirer la colère de Dieu.

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